Les cryoglobulinémies se définissent par la présence dans le sérum d’immunoglobulines qui précipitent à froid et se dissolvent lors du réchauffement. On distingue 3 types :
type I, où la cryoglobuline est faite d’une immunoglobuline monoclonale, le plus souvent de type IgM. Ce type est observé au cours de la macroglobulinémie de Waldenström ou au cours du myélome multiple (à distinguer de l’amylose primitive et de la maladie à dépôts de chaînes légères)
type II, où la cryoglobuline contient des immunoglobulines de classes différentes: une IgM monoclonale dirigée contre une IgG polyclonale. La plupart des cas sont dus à une infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC), quelques cas en rapport avec le virus de l’hépatite B ou le virus Epstein-Barr.
type III, où les immunoglobulines de classes différentes, l’IgG et l’IgM, sont polyclonales. Elles surviennent au cours de maladies chroniques inflammatoires ou autoimmunes (endocardite, LED, polyarthrite rhumatoïde, syndrome de Sjögren, périartérite noueuse),des prolifération malignes lymphocytaires, et également de l’infection à VHC.
Les cryoglobulinémies II et III, seules envisagées ici, constituent les cryoglobulinémies « mixtes ». Dans le type II, l’IgM monoclonale est habituellement de type kappa, avec une activité facteur rhumatoïde, c’est à dire anti-IgG; dans le type III, l’activité facteur rhumatoïde de l’IgM n’est notée que dans la moitié des cas. Lorsque aucune maladie sous-jacente ne peut être mise en évidence, elles sont dites « essentielles ».