Le carcinome hépatocellulaire n’est pas un cancer comme les autres : c’est une étape évolutive critique d’une maladie du foie dont le traitement comporte plusieurs volets : traiter la tumeur, traiter la cause de la maladie, prévenir les autres complications de la cirrhoseRégénération anarchique du foie, associant un tissu cicat..., prévenir et dépister précocement d’autres tumeurs…
La clé de la réussite d’un traitement d’un cancer du foie, c’est sa précocité : plus on intervient tôt, plus grandes sont les chances de succès.
Différents traitements possibles
L’hépatectomie partielle : si le nombre et la taille des tumeurs sont limités (trois nodules maximum de moins de 3 cm), on peut envisager l’ablation de la partie malade du foie. Le foie étant un organe qui se régénère très bien, il retrouvera vite sa taille normale.
Une transplantation peut aussi être envisagée, mais elle suppose elle aussi que le cancer ne soit pas trop étendu. Il faut en outre que l’état général permette une telle opération.
La chimioembolisation, qui consiste à injecter par voie artérielle une chimiothérapie dans la tumeur, associée à une embolisation qui empêchera l’irrigation de la tumeur, est une autre possibilité. Mais elle suppose des équipes médicales très pointues.
Le radiofréquence peut elle aussi être envisagée. Il s’agit d’une destruction des tissus malades par thermothérapie (traitement par la chaleur).
Enfin, des thérapies ciblées commencent à montrer une certaine efficacité. Ils peuvent ralentir la progression du cancer, mais ne la stoppent pas.
Des inégalités choquantes
Le meilleur moyen d’améliorer la prise en charge des cancers du foie, c’est leur dépistage précoce. Pour autant, tous les Français ne sont pas égaux une fois que le cancer est dépisté, car tout le monde n’a pas le même accès aux traitements. Un simple coup d’œil sur les cartes ci-dessous le montre : c’est bien dans les départements où l’accès aux soins curatifs est le plus facile que les taux de survie sont les plus élevés.
Regarder ces cartes, c’est aussi réaliser que d’importants gains d’efficacité sont encore possibles. En conjuguant un dépistage rigoureux et une “prise en soins” optimale, on peut encore gagner beaucoup de terrain dans la lutte contre le cancer du foie. Inutile de vous préciser que, à SOS Hépatites, nous serons à vos côtés que cela avance dans le bon sens !