CE QUE NOUS AVONS DIT EST ENCORE VRAI…
Contre l’hépatite C pendant plusieurs années, du temps de l’interféron et de la ribavirine, nous avons souhaité le dépistage des populations les plus fragiles, exposées ou vulnérables, appelez les comme vous voulez.
Aujourd’hui, à l’heure où l’on peut dire que l’on guérit 100 % des personnes infectées par le l’hépatite C (VHC), nous nous battons pour obtenir le dépistage universel.
Cibler le dépistage sur les publics vulnérables serait maintenir une stigmatisation que nous ne voulons plus.
Nous avons obtenu des traitements pour tous et l’engagement politique d’une éradication de l’hépatite C en France pour 2025.
Pour cela, il faut absolument obtenir de nos politiques, un dépistage universel avec des outils adaptés à chaque population, c’est là que s’inscrit maintenant la différence.
Lorsqu’on défend le principe du dépistage universel, généralisé et organisé, on passe souvent pour des doux rêveurs ou bien mieux encore des illuminés.
Alors lorsqu’on découvre dans la célèbre revue « Journal of hépatology », avec comme premier auteur le Dr Sylvie Deuffic-Burban (INSERM/ANRS/Université Paris/Descartes/université Paris 13),
la publication suivante dont le titre parle de lui-même : Hépatite C : Le dépistage universel apparaît comme la stratégie la plus efficace et la plus rentable.
Une seule conclusion s’impose : “Les seuls combats perdus d’avance sont ceux qu’on refuse de livrer…” Christian Lehmann.
Après avoir comparé 5 stratégies de dépistages par des modèles mathématiques
1/ dépistage uniquement des populations à risque
2/ dépistage de tous les hommes entre 18 et 59 ans
3/ dépistage de tous les individus entre 40 et 59 ans
4/ dépistage de tous les individus entre 40 et 80 ans
5/ dépistage de tous les individus entre 18 et 80 ans (dépistage universel)
La formule la plus coût-efficace est la 5, à condition que toutes les patientes et tous les patients dépistés positifs soient rapidement traités.
SOS Hépatites est très heureux de ces résultats qui vont permettre d’appuyer scientifiquement ce que nous affirmons depuis 3 ans.
Pourtant, il y a un grain de sable dans cette jolie démonstration, les calculs sont établis à partir de la dernière étude de séroprévalence faite par INVS (institut de veille sanitaire) en 2004.
Et c’est à ce moment que nous disons STOP !
Quelle que soit la qualité de nos épidémiologistes et de leurs modèles mathématiques, on ne peut pas en 2018 prendre des décisions politiques et sanitaires à partir de données de 2004 !
Alors, notre revendication c’est qu’il est urgent de refaire une étude en population générale, pour savoir combien il reste de malades à trouver et à guérir… 75 000 ; 50 000 ou encore comme le propose d’autres études 125 000…
Pour mieux faire demain, il faut savoir où nous en sommes aujourd’hui…
Deux articles de la presse qui évoquent cette publication et rappellent la position de SOS Hépatites :
Le quotidien du médecin, 2 juillet 2018
Egora.fr, 2 juillet 2018
Communiqué de presse INSERM, 1 juillet 2018
Pascal Melin
Voilà mon histoire j ai été porteuse du vhc beaucoup trop longtemps et grâce au nouveau traitement je vais bien, mais depuis plus de 6mois mon mari est très fatigué trop même. Après plusieurs visites chez le médecin je lui demande qu’ il lui fasse une sérologie vhc .Connaissant les symptômes je ne fus pas étonné du résultat positif. Alors combien de personnes sont dans notre cas?Mon mari n aurait jamais eu une sérologie si je n avais pas eu le doute .Aujourd’hui il va pouvoir se soigner ,il a une fibrose minime.Le dépistage va sauver des vies il ne faut plus attendre .Ou attendre d avoir une cirrhose, ? Marilou