ÉDITO : ADDICTOLOGIE & HÉPATOLOGIE
Pourquoi une Newsletter addicto ? Parce que c’est le thème de cette rentrée en hépatologie. Le premier organe qui souffre en addictologie, c’est le cerveau, mais ensuite, c’est le foie qui trinque. Progressivement, l’addictologie et l’hépatologie se rapprochent.
C’est ce qu’on retrouve aussi dans les faits, avec d’abord en août la publication du décret sur l’utilisation des TROD (test rapide d’orientation diagnostique) pour l’hépatite C, puis la publication du deuxième rapport Dhumeaux pour la prise en charge thérapeutique et le suivi de l’ensemble des personnes infectées par le virus de l’hépatite C, et enfin octobre 2016 a vu l’ouverture de la première salle de consommation à moindres risques (SCMR) à Paris que nous demandions depuis 2009.
La France s’est maintenant dotée d’un arsenal complet « accès universel au traitement », prise en charge à 100 %, abolition de la biopsie hépatique, SCMR, CSAPA, CAARUD, TROD. Il reste à mettre en cohérence dépistage, l’accès aux soins, le traitement et la guérison, ce qui n’est pas une mince affaire.
Les drogues peuvent parfois être le support pour véhiculer des virus (VIH/VHB/VHC), mais elles peuvent, comme pour l’alcool, avoir une toxicité directe sur le foie. On peut assister à tous les stades possibles : de l’hépatite aigüe jusqu’à la fibrose mutilante.
Mais la forme terminale et commune reste trop souvent la cirrhose.
On souhaiterait que tous les hépatologues lors de leur formation passent dans un service d’addictologie et réciproquement.
Cette newsletter veut ouvrir le monde de l’hépatologie à celui des addictions. Les malades doivent apprendre à connaître et reconnaître leurs pathologies si nous voulons que les médecins puissent eux aussi se retrouver et se parler…
Pascal Mélin, Président de SOS hépatites fédération
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