LE TEMPS DU SOUVENIR, LE TEMPS D’AGIR
Le 31 août, c’est aussi la Journée internationale de prévention des overdoses.
Elle sera probablement très peu médiatisée en France ou en Europe, car cette journée est née en Australie, puis elle s’est étendue au Canada et aux USA.
Quand on dit overdose, on pense héroïne. Mais en 2018, c’est au tramadol qu’il faut penser, car il a déjà fait plus de 30 000 morts aux USA (Lisez l’article « Cimetière virtuel » dans la newsletter Vice Versa N°6/ Avril 2018 ) et cette épidémie arrive en Europe.
L’overdose n’est pas un suicide, c’est toujours un accident, une erreur sur le produit, les doses, etc. Et puis, il y a aussi des overdoses qui surviennent en milieu festif ou en sortie de prison et qui nécessite des programmes de prévention spécifiques. Faire du bruit contre l’hépatite C, lutter contre les injections, c’est prendre position face aux overdoses.
L’accompagnement des usagers de drogue, c’est forcément évoquer l’overdose, c’est forcément parler des gestes qui sauvent, c’est connaître les numéros d’urgence. Mais demain, prévenir de l’overdose, ce sera la question de l’accès à la Naloxone (antidote de l’héroïne et des opiacés). D’ailleurs cette question ce n’est pas demain qu’il faut se la poser, mais aujourd’hui !
Septembre 2018, la naloxone est accessible sous conditions aux usagers, ce qui est une révolution qui pourrait sauver des vies. Des programmes de formations spécifiques doivent se mettre en place dans les structures qui accompagnent les toxicomanes.
À SOS hépatites, nous avons une formule pour résumer la situation :
LA NALOXONE DOIT ÊTRE À PORTÉE DE MAIN…
MAIS PAS DANS TOUTES LES MAINS…
Le 31 août, le temps du souvenir, c’est le temps d’agir.
Pascal Mélin