À Paris, se tenait hier et aujourd’hui la 5ème édition du Paris NASH Meeting réunissant des experts internationaux pour faire le point sur cette nouvelle épidémie mondiale qu’est la NASH.
SOS Hépatites et maladies du foie a bien sûr couvert cette manifestation :
L’ouverture s’est faite sur la question de trouver les malades,
Qui sont-ils ?
Comment peuvent-ils prendre la parole ?
La France s’est dotée d’une cohorte nommée « Constance » qui a pour but de suivre 200 000 personnes. Les résultats confirment que 18,2 % des français sont concernés par la NASH contre 25 % d’anglais. En France, 2,6 % de la population présente une forme pré-cirrhotique ou cirrhotique.
L’épidémiologie est parlante, la NASH concerne 8 obèses sur 10 et 6 diabétiques sur 10, ce qui explique le partenariat avec la Société française de diabétologie.
Les équipes travaillent toujours à trouver des traitements efficaces et simples, mais aujourd’hui ce sont les règles hygiéno-diététiques, la gestion du poids et l’exercice physique qui fonctionnent.
Par contre cette année, les experts ont présenté des résultats en lien avec l’addictologie. Ainsi, une expérience américaine montre qu’en cas de NASH les patients présentent régulièrement des douleurs abdominales qui sont traitées par des opioïdes, les faisant entrer parfois dans un parcours addictologique. Et que dire des 39 % des patients qui prennent des antidépresseurs, antidépresseurs qui aggravent leur prise de poids. Ou encore cette étude européenne sur les patients décédés d’overdose qui retrouve 36 % de stéatose contre 18 % en population générale. Les intervenants décrivent le lien avec le binge eating. Il y aurait même des pistes avec des explications par des gènes communs entre les patients.
Et que dire de l’alcool et du lien avec la NASH, c’est le professeur Mathurin qui a présenté l’ensemble des études réalisées en démontrant qu’une faible consommation d’alcool pouvait protéger de la NASH, mais qu’à forte dose elle accélère le passage en cirrhose, et surtout qu’une consommation faible et modérée est associée à une augmentation du risque de cancer du sein…
Alors on continue de faire du bruit contre l’hépatite C, mais on arrive sur la NASH….
Pascal Mélin
bonsoir
ah!!! Eddy et tes chaussettes qui puent t’y es à NASH ville?