Communiqué de presse, 20 janvier 2020
Le 21 janvier 2020, SOS hépatites Alsace-Lorraine, en partenariat avec le Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – Centre Hospitalier Universitaire de Strasbourg et l’Association de Lutte contre les Maladies du Foie (ALMAF), avec le soutien de la ville de Strasbourg, organise la 3ème table ronde régionale des 1ers Etats Généraux de l’Hépatite B sur la thématique majeure « Parcours de soins ville – hôpital ».
L’hépatite B nous concerne tous, venez participer à cette journée de réflexion composée de deux temps forts :
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Un premier temps collectif pour dresser les constats partagés sur le « Parcours de soins ville – hôpital » autour des obligations, recommandations et des pratiques concernant la prise en charge clinique et thérapeutique, et l’accompagnement des personnes vivant avec une hépatite B chronique.
Quand l’hépatite B survient : existe-t-il un dispositif d’annonce ? Que se passe-t-il après l’annonce du diagnostic ? Quel suivi médical après le dépistage ? Un traitement ? Quel parcours à un stade avancé de la maladie ?
Le droit à l’information de la personne vivant avec l’hépatite B chronique pour être actrice de sa santé : quel accompagnement ? Quelle éducation thérapeutique ?
Le parcours de soins vise une meilleure intégration des différentes dimensions de la qualité des soins en considérant le point de vue du patient[1]. En effet, il est essentiel de faire avec les personnes concernées, de se servir de leur vécu pour identifier leurs besoins et construire des parcours de santé tenant compte de la vraie vie.
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Un second temps de travail en trois ateliers pour élaborer des propositions communes d’amélioration et identifier les priorités.
D’ores et déjà des données inacceptables en France, qui imposent l’amélioration :
La tolérance des agents antiviraux aujourd’hui disponibles est très bonne cependant, une étude de l’adhésion au traitement menée en France montre des résultats décevants. L’analyse d’une cohorte de patients atteints d’hépatite chronique B et traités par analogues nucléosidiques ou nucléotidiques depuis au moins trois mois (190 patients) a révélé, à partir d’un auto-questionnaire[2], qu’une adhésion totale au traitement n’existait que dans 61 % des cas, une adhésion modérée dans 32 % des cas et une mauvaise adhésion (moins de 80 % des prises normalement prévues) dans 7 % des cas.
Combien d’autres constats sont inacceptables ? N’oublions pas que l’hépatite B concerne plus de 250 millions de personnes dans le monde. En France, la prévalence de l’hépatite B chronique en population générale adulte (18-75 ans) vivant en métropole – hors populations spécifiques telles que les personnes en situation de précarité, dont les personnes migrantes, et tous âges non confondus, les jeunes étant notamment exclus – est estimée à 0,30%, soit au moins 135 000 personnes. 82% d’entre elles, soit 110 000 personnes ne se savent pas contaminées[3].
Nous vous attendons donc au centre administratif, 1 Parc de l’Étoile, le mardi 21 janvier de 9h à 16h !
Contacts presse :
Michel Doffoel, Président de l’ALMAF, contact@almaf.fr
Frédéric Chaffraix, Responsable du SELHVA, 06 62 80 53 74
Carmen Hadey, Référente SOS Hépatites « hépatite B et vaccination », 07 83 71 57 68
[1] Haute Autorité de Santé – Questions/Réponses – mai 2012 – Parcours de soins. Disponible à l’adresse https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2012-05/quest-rep_parcours_de_soins.pdf
[2] Sogni P, Carrieri MP, Fontaine H, Mallet V, Vallet-Pichard A, Trahut JB, et al. The role of adherence in virological suppression in patients receiving anti-HBV analogues. Antivir Ther 2012 ; 17 : 395-400
[3] Santé Publique France. Prévalence des hépatites B, 12 juin 2019. Disponible à l’adresse https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/hepatites-virales/hepatites-b-et-d/articles/prevalence-des-hepatites-b