Le monde du bénévolat souffre mais ayons le courage de regarder les choses en face : les temps ont changé.
Le temps des bénévoles est lié à celui des milieux associatifs, il est probablement né avec la soupe populaire au moyen âge et les dames patronnesses qui donnaient la soupe aux indigents.
Ce modèle s’est construit sur un fonctionnement à sens unique partant de « donner » vers le « prendre ».
Ce modèle ne permettait pas d’avoir des échanges, juste un temps de rencontre et puis un retour à des mondes différents.
Aujourd’hui le modèle est plus complexe expliquant probablement la difficulté des bénévoles à trouver leur place, car le modèle associatif s’inscrit dans un aller – retour équilibré entre « demander et recevoir ». Certains diront que le patient doit être acteur de sa prise en charge ! En voilà une définition très associative mais qui a le mérite d’éclairer nos réflexions en ce jour symbolique, 5 décembre, Journée internationale des bénévoles et des volontaires.
Nous ne pouvons pas nous contenter de donner ce que nous avons pris, nous devons écouter les attentes pour mieux donner.
Comment regarder les donneurs de sang, de moelle ou d’organes ? Les choses ont pris un sens tout autre !
Il nous faut prendre le sens de la réflexion pour oser remettre en cause le sens du bénévolat, mais on est déjà demain !
Pascal Mélin