COMMUNIQUÉ DE PRESSE : ACCÈS POUR TOUS AUX TRAITEMENTS CONTRE L’HÉPATITE C EN FRANCE – LA FIN D’UN RATIONNEMENT INSUPPORTABLE LE DEBUT D’UNE STRATÉGIE COHERENTE DE SANTÉ PUBLIQUE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Paris, le 29 décembre 2016

 

ACCÈS POUR TOUS AUX TRAITEMENTS CONTRE L’HÉPATITE C EN FRANCE – LA FIN D’UN RATIONNEMENT INSUPPORTABLE LE DEBUT D’UNE STRATÉGIE COHERENTE DE SANTÉ PUBLIQUE

 

Depuis 30 mois, le prix des nouveaux traitements contre l’hépatite C exigé par les laboratoires a conduit le gouvernement à rationner l’accès aux soins, en violation directe de nos principes constitutionnels d’accès à la santé, retardant toute politique de santé publique pour mettre fin à l’épidémie.
Marisol Touraine a annoncé le 25 mai dernier l’accès universel aux traitements contre l’hépatite C.

Depuis cette annonce, l’accès aux traitements et l’attente des malades sont rythmés par les négociations de prix avec les laboratoires. Les autorités nous ont annoncé hier avoir trouvé un accord de prix avec le dernier laboratoire concerné, ouvrant de fait -dès la publication prochaine des arrêtés- l’accès universel aux traitements pour tous les malades. Une nouvelle combinaison thérapeutique pan-génotypique est également concernée. Les autorités nous assurent des réductions significatives des prix  préservant l’équilibre de l’assurance maladie.

La lutte vers la fin de l’épidémie débute réellement aujourd’hui : les conditions sont enfin réunies pour construire une véritable stratégie de santé publique mais les défis sont encore nombreux.

Accompagnement des malades  
Avec désormais des traitements courts et une guérison  virologique quasiment garantie, nous devons changer notre façon d’accompagner les personnes : accompagner dans le dépistage, accompagner les comportements pour éviter une contamination, accompagner le processus de guérison et accompagner la continuité des soins pour les malades guéris du virus de l’hépatite C mais souffrant d’une fibrose sévère (cirrhose), qui doivent continuer un suivi au long cours.

Dépistage universel
Toutes les conditions sont désormais réunies pour débuter un dépistage de grande ampleur des 75 000 personnes qui ignorent leur contamination : des traitements courts, efficaces, désormais accessibles à toutes et tous. C’est en ce sens que nous participerons prochainement au lancement de la campagne #SavoirCguerir.

Réduction des risques
La mise en œuvre de programmes de réduction des risques et des dommages (RDRD) a permis de limiter considérablement les risques de transmission de l’hépatite B, de l’hépatite C et du VIH. Aujourd’hui, une nouvelle ère de la réduction des risques débute avec des programmes de RDRD et de non-recontamination adaptés à développer.

SOS Hépatites demande une évolution urgente des autorisations de prescriptions
Les réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP) devraient être principalement dédiées aux situations complexes, passant ainsi d’un rôle de  contrôle administratif vers une responsabilité de sécurité et de qualité de la prise en charge.

Cependant, l’accès universel  ne sera véritablement effectif sans une évolution rapide des modalités de prescriptions. Au sein même des services hospitaliers, certains prescripteurs non spécialistes (hors hépatologues, infectiologues, internistes) sont pourchassés par l’assurance maladie.

SOS Hépatites demande que les médecins intégrés dans un réseau  de lutte contre les hépatites identifié (public ou privé) puissent dés à présent  prescrire ces traitements tant attendus par les malades.

Notre mobilisation a ouvert une réflexion plus large sur le coût et l’accès aux traitements innovants, la transparence des prix devant les citoyens, la participation des usagers pour une démocratie sanitaire équilibrée.

Les témoignages rapportés par notre association ont montré que seul un accès universel, ferme et sans condition permet d’assurer une égalité de prise en charge, de lutter contre les discriminations, les préjugés et les disparités des pratiques. Le développement de solutions alternatives d’accès aux traitements pour les malades a également mis en avant de sérieuses problématiques de sécurité sanitaire : tourisme médical, achat de traitements sur internet, développement de marché parallèle sur le sol français.

L’hépatite C est la première maladie chronique qui se guérit. Cette douloureuse expérience de rationnement des traitements est néanmoins riche d’enseignements pour construire l’avenir.

Contacts Presse
Yann Mazens, Directeur de SOS Hépatites Fédération                                                         06 74 86 44 48
Pascal Mélin, Président de SOS Hépatites Fédération                                                          07 85 62 91 69
Frédéric Chaffraix, Vice-Président de SOS Hépatites Fédération                                        06 62 80 53 74

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4 commentaires sur “COMMUNIQUÉ DE PRESSE : ACCÈS POUR TOUS AUX TRAITEMENTS CONTRE L’HÉPATITE C EN FRANCE – LA FIN D’UN RATIONNEMENT INSUPPORTABLE LE DEBUT D’UNE STRATÉGIE COHERENTE DE SANTÉ PUBLIQUE

  1. Est ce qu il y a encore des naifs pour croire qu il y aura un jour une grande campagne de dépistage de l hépatite C ?

  2. En tant que Belge, atteinte du VHC génotype 1b, stade F4, j’ai été traitée au mois de nov. déc. 2016 et janvier 2017.
    Les frais ont été règles par la mutuelle. Le patient – moi -, j’ai déboursé 58,00€.
    Merci mon hépatologue Yves Horsmans – Clinique St. Luc à Bruxelles.

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