QUE FAISIEZ-VOUS LE 22 JUIN ?

Le 22 juin ? C’était quoi déjà ?

Les matchs de pool de la coupe du monde de football ? Les premiers coups de balles à Wimbledon ? Le prologue du tour de France ? Ne cherchez plus vous n’en avez probablement pas entendu parler !

C’était la Journée nationale du don d’organes. Quand prendrons-nous conscience que l’Homme est sa propre réserve de pièces détachées ? Quand accepterons-nous d’être dans cette « casse » géante qu’est la vie ? Pourquoi en 2014 plus de 40% des familles de personnes en coma dépassé s’oppose au prélèvement d’organe, empêchant ainsi le jeu de la deuxième vie des pièces détachées que sont nos organes ? Le don d’organe ou le don de sang est un acte de solidarité, d’espoir et de foie dans l’homme.
De nombreux livres, de reportages ou de témoignages ont fait l’éloge du don d’organe en retraçant l’expérience des greffés mais on avait rarement témoigné du don avec un D majuscule… Voici un livre bouleversant aux éditions Verticales, Maylis de Kerangal a publié en 2014 « Réparer les vivants ». Dans ce livre elle retrace les parcours de vie de plusieurs protagonistes qui se croiseront autour d’un prélèvement d’organe et de ces heures angoissantes douloureuses complexes qui pourtant sauveront des vies et redonnerons l’espoir.
Si vous hésitez à prendre une position sur le don d’organe ou si vous vous demandez si vous accepteriez les prélèvements d’organes à l’un de vos proches alors lisez « Réparer les vivants » et vous n’aurez plus jamais la même vision.
Si vous avez raté le 22 juin ne ratez pas le 28 juillet ! Mais au fait c’est quoi le 28 juillet ?

Pascal Mélin

Maylis-de-Kerangal-Reparer-les-vivants

L’HÉPATITE C SUR FACEBOOK

Le laboratoire Janssen vient de créer une page facebook spécialement dédiée à l’hépatite C: « Ensemble face à l’hépatite C ».
Pour combattre de manière collective ce virus, le laboratoire Janssen, à l’origine du développement puis de la commercialisation du simeprevir, antiviral à action direct propose d’échanger, conseiller et aider toute les personnes atteintes ou concernées par l’hépatite C:

https://www.facebook.com/EnsembleFaceHepatiteC

HÉPATITE C: LUTTER CONTRE LE VIRUS ET SES RÉSISTANCES

L’institut national de la santé et de la recherche médicale (l’Inserm), publie sur son site internet, www.inserm.fr, un article pleins d’espoirs pour les pour les malades porteurs d’une hépatites C. Une étude de chercheurs vient de tester une stratégie prometteuse contre les résistances aux nouveaux antiviraux à action directe. Vous pouvez lire la totalité de l’article ci dessous ou l’écouter en cliquant sur le lien suivant: http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-recherche/hepatite-c-lutter-contre-le-virus-et-ses-resistances

La lutte contre les résistances aux nouveaux antiviraux à action directe contre le virus de l’hépatite C ne fait que commencer. Des chercheurs viennent de montrer comment ces résistances diffusent dans le foie. Ils ont en outre testé une stratégie prometteuse permettant de limiter ce phénomène.

Par contact direct de cellule à cellule : Voilà l’itinéraire secret qu’utilisent des souches résistantes du virus de l’hépatite C (VHC) pour contaminer les hépatocytes environnants. Ce mode de circulation offre au virus l’énorme avantage d’échapper aux anticorps neutralisants présents dans le sang. Il s’ajoute à celui, plus classique, de libération de nouveaux virions dans la circulation par la cellule hôte.

La transmission directe de virus de cellule à cellule est un phénomène qui était déjà connu, mais des chercheurs viennent de montrer que cette voie profite largement aux virus résistants aux antiviraux à action directe (DAA) et contribue à la diffusion de ces résistances dans l’organisme. Ces travaux sont soutenus par l’ANRS.

La preuve in vitro
Les DAAs, tels le sofosbuvir et le simeprevir, sont des médicaments développés récemment. Ils ciblent directement la réplication du VHC, contrairement aux autres traitements (interféron et ribavirine) qui agissent de façon indirecte. Les DAAs sont très efficaces, avec des taux de réponse au traitement de 90 %. Mais cette efficacité est menacée par l’apparition de résistances. C’est dans ce contexte que le Pr Thomas Baumert* et ses collaborateurs ont entrepris d’étudier le phénomène de la transmission du virus de cellule en cellule sur des virus résistants à un DAA.

Dans ce but, des hépatocytes cultivés in vitro ont été infectés avec des virus sensibles ou résistants à un DAA. L’ajout d’anticorps permettant de neutraliser les virus excrétés par les cellules a permis d’observer uniquement le phénomène de transmission de cellule à cellule. Au bout de 14 jours, toutes les cellules en culture étaient infectées et les souches résistantes étaient prédominantes. « Ces travaux montrent bien que les virus qui passent de cellule en cellule échappent aux anticorps neutralisant présents dans la circulation et que cela contribue à la diffusion de résistances. Il s’agit très probablement d’une stratégie virale pour échapper à la pression environnante », estime Thomas Baumert, auteur senior de ces travaux.

Une piste thérapeutique prometteuse

Forts de ce constat, les chercheurs ont renouvelé l’expérience en ajoutant dans le milieu de culture des molécules ciblant des facteurs présents sur les cellules de l’hôte, nécessaires à l’entrée du VHC. Il s’agit d’une nouvelle classe thérapeutique appelée HTEI pour host-targeting entry inhibitor, composée d’anticorps monoclonaux ou de molécules chimiques en phase préclinique de développement. Il est apparu que l’addition de ces molécules interrompt la diffusion du virus. « Les HTEIs semblent très intéressants pour limiter cette diffusion de cellule à cellule et lutter à la fois contre le virus et les résistances aux antiviraux, estime le Pr Thomas Baumert. Les associer aux DAAs pourrait permettre d’améliorer considérablement la prise en charge des patients ». Cette stratégie pourrait également constituer une nouvelle possibilité pour les personnes non éligibles aux DAAs compte tenu de la toxicité de ces derniers, en particulier pour les patients candidats à une greffe de foie ou coinfectés par le VIH.

Les premiers résultats d’expériences conduites chez la souris confirment l’intérêt d’une telle approche : dans ce modèle d’étude, la diffusion du virus paraît très altérée par l’association d’un DAA et d’un HTEI. Une association qui devrait donc marquer des points dans les années à venir.

Notes

* unité 1110 Inserm/Université de Strasbourg
Références

Xiao F, Fofana I, Heydmann L, Barth H, Soulier E, Habersetzer F, Doffoël M, Bukh J, Patel AH, Zeisel MB, Baumert TF (2014) Hepatitis C virus cell-cell transmission and resistance to direct-acting antiviral agents. PLoS Pathog 10(5):e1004128. doi: 10.1371/journal.ppat.1004128.

Xiao F, Fofana I, Thumann C, Mailly L, Alles R, Robinet E, Meyer N, Schaeffer M, Habersetzer F, Doffoël M, Leyssen P, Neyts J, Zeisel MB, Baumert TF (2014) Synergy of entry inhibitors with direct-acting antivirals uncovers novel combinations for prevention and treatment of hepatitis C. Gut gutjnl-2013-306155. doi: 10.1136/gutjnl-2013-306155.

Chung RT, Baumert TF (2014) Curing chronic hepatitis C–the arc of a medical triumph. N Engl J Med 370(17):1576-8. doi: 10.1056/NEJMp1400986.

http://www.inserm.fr/

CINQ CHOSES À SAVOIR SUR LA TRANSFUSION SANGUINE

A l’occasion de la Journée mondiale du don du sang qui se tient tous les 14 juin, le site d’actualité en ligne metronews.fr a publié un article très intéressant sur la transfusion sanguine que vous pouvez consulter ci-dessous:

La transfusion sanguine, ce geste qui sauve des milliers de vies chaque jour. Mais pas assez puisque, encore aujourd’hui, la possibilité de recevoir une transfusion de sang qu’elle soit sécurisée ou non varie énormément d’un pays à l’autre.
Le sang possède plusieurs composants
Le sang est composé de trois principaux composants : les plaquettes, le plasma et les globules rouges. Les globules rouges sont les cellules les plus nombreuses dans le sang. Appelés érythrocytes ils donnent au sang sa couleur car c’est eux qui contiennent l’hémoglobine. Leur rôle est d’assurer le transport de l’oxygène dans l’organisme. Les plaquettes sont fabriquées par la moelle osseuse et jouent un rôle « colmatage » : elles permettent la coagulation sanguine et à la cicatrisation des plaies. Enfin, le plasma est un liquide indispensable pour le transport des cellules sanguines et des substances nutritives dans l’organisme.

Une seule unité de sang peut servir à plusieurs patients

En fractionnant le sang en ses différents constituants, on peut traiter plusieurs patients avec une seule unité de sang et ne lui administrer que les constituants dont il a besoin. Ainsi, les globules rouges issus d’un don serviront à un patient souffrant d’une hémorragie après un traumatisme ou d’une maladie génétique (drépanocytose), les plaquettes auront toute leur importance auprès des personnes qui souffrent d’une maladie (leucémie, cancer) ou d’un traitement (chimiothérapie, radiothérapie) qui empêchent la fabrication de cellules sanguines par la moelle osseuse, et le plasma sera utilisé pour traiter un défaut de coagulation.

Le sang sert aussi en complément d’autres traitements

Dans les pays à revenu élevé, les patients les plus transfusés sont ceux plus de 65 ans, ce qui représente jusqu’à 76 % des transfusions. Elles sont le plus souvent utilisées en cas de chirurgie cardiaque, transplantations d’organes, maladie du sang et de grands brûlés. Le sang contenant également des globules blancs, il peut être utilisé pour aider à traiter des infections résistantes à des antibiotiques. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, on y a davantage recours pour les complications liées à la grossesse, les crises de paludisme qui entraîne la destruction des globules rouges et les traumatismes.

Les volontaires sont les principaux donneurs de sang

Un constat qui n’est pas valable dans tous les pays. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’en 2012, 73 pays indiquaient collecter plus de 90 % de leur approvisionnement en sang auprès de donneurs volontaires non rémunérés, dont 60 pays collectaient 100 % de leurs besoins. Mais, dans 72 pays, moins de 50 % de l’approvisionnement en sang provient de ces personnes, une grande partie de celui-ci étant encore tributaire des donneurs familiaux et, surtout, des donneurs rémunérés. La fréquence moyenne des dons de sang volontaires est de 9 fois plus élevée dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible.

Les dons de sang sont toujours soumis au dépistage

Tous les dons de sang doivent toujours être soumis à un dépistage de l’infection à VIH, de l’hépatite B, de l’hépatite C et de la syphilis avant toute transfusion. Même avant le prélèvement des questions sont posées oralement par le personnel pour juger si l’état de santé actuel du donneur lui permet de donner son sang. Cependant, dans 25 pays, il apparaît encore que les dons ne sont pas testés à la recherche d’une ou plusieurs de ces infections. Par ailleurs, les tests de dépistage ne sont pas fiables partout en raison de la pénurie de personnel, d’un approvisionnement irrégulier des kits de dépistage ou encore de l’absence de services de laboratoire de base.

Alexandra Bresson
metronews.fr

APPARTEMENTS THÉRAPEUTIQUES : PORTES OUVERTES À PARIS ET AU KREMLIN BICȆTRE

Les équipes de professionnels et les résidents des services d’Appartements de Coordination Thérapeutique de la Fondation Maison des Champs du Kremelin Bicêtre organisent leur journée portes ouvertes ce vendredi 20 juin 2014.

Au programme: rencontres, table ronde et buffets. Pour plus d’informations et pour vous y rendre, vous pouvez télécharger l’invitation en cliquant sur le lien suivant: INVITATION PORTES OUVERTES 20 juin 2014

ÉTUDE DE VALIDATION D’UN QUESTIONNAIRE INTERNATIONAL DE QUALITÉ DE VIE LIÉE ÀL’HÉPATITE C

Hépatantes, Hépatants,

Nous vous sollicitons pour valider un nouveau questionnaire qui explore la qualité de vie liée à l’hépatite C, dans le cadre d’une recherche universitaire Paris 7 (Unité PRO, Dr Martin. Duracinsky) et associative (Collectif hépatites virales).

Ce questionnaire s’adresse aux personnes majeures porteuses d’une hépatite C chronique, incluant les personnes coinfectées par le VIH et/ou l’hépatite B. Les personnes n’ayant jamais fait de traitement VHC, en cours de traitement ou en échec de traitement peuvent participer. Par contre, les personnes transplantées, hospitalisées ou ayant terminé un traitement VHC depuis plus d’un mois et ayant une charge virale VHC indétecable ne peuvent malheureusement pas contribuer à cette étude.

Cette participation implique que vous remplissiez un nouveau questionnaire, ainsi que d’autres questionnaires (sociodémographique, qualité des soins…). Le remplissage de ces questionnaires prend entre 30 et 60 minutes. Ces questionnaires évaluent l’impact de l’hépatite C et de son traitement éventuel sur votre vie quotidienne.

Il est important de répondre à toutes les questions, même si certaines questions se répètent, pour la bonne validation du questionnaire.

Ces questionnaires sont strictement anonymes (votre nom n’apparaitra pas) et confidentiels (l’adresse mail n’est pas conservée). Vous pouvez poser des questions complémentaires à la coordinatrice du Collectif Hépatites Virales (contact CHV) ou à SOS hépatites.

Attention, cette étude peut vous être proposée par une association, par votre médecin, ou sur internet, nous vous remercions de ne participer qu’une seule fois.

En pratique, pour participer à cette étude il suffit d’aller sur le site suivant : http://proqol-measures.com/surveys/…

Pour pouvoir accéder aux questionnaires, il sera nécessaire de fournir une adresse e-mail valide afin de recevoir un mot de passe permettant de se connecter sur le site. Avant d’accéder aux questionnaires proprement dits, quelques questions visant à vérifier les critères d’éligibilité pour participer à cette étude vous seront posées.

Si pour un motif quelconque vous êtes amené à interrompre le remplissage des questionnaires, il vous sera toujours possible, à l’aide de votre mot de passe, de vous reconnecter sur le site et de reprendre là où vous vous étiez arrêté.

Merci pour votre participation.

PARCOURS DE VIE ET DE SANTÉ DES MIGRANTS : UNE ENQUȆTE DE l’ANRS

L’enquête Parcours « Parcours de vie, VIH et hépatite B chez les migrants africains en Ile-de-France » est une étude à laquelle SOS hépatites a participé. Financée par l’ANRS (France Recherche Nord&Sud Sida-HIV Hépatites), elle a débuté en 2012. Ci-dessous, vous trouverez une interview tirée du site de l’ANRS datée du 30 avril 2014.
Il s’agit de l’interview du Dr Annabel Desgrées du Loû, démographe, directrice de recherche HDR à l’IRD/CEPED, qui a présenté quelques résultats de cette étude, à l’occasion de la 7ème conférence internationale de l Alliance Francophone des Acteurs de Santé contre le VIH/Sida (AFRAVIH).

Parcours de vie et de santé des migrants: une enquête de l’ANRS
L’enquête Parcours « Parcours de vie, VIH et hépatite B chez les migrants africains en Ile-de-France » est une enquête financée par l’ANRS (France Recherche Nord&Sud Sida-HIV Hépatites) qui a débuté en 2012. Le Dr Annabel Desgrées du Loû, démographe, directrice de recherche HDR à l’IRD/CEPED est présente à l’AFRAVIH pour présenter quelques résultats. Nous lui avons posé trois questions afin de faire un point sur l’enquête après deux ans d’existence.

Quelle est l’originalité et l’objectif de cette enquête?
Annabel Desgrées du Loû : Les migrants subsahariens vivant en France sont particulièrement touchés par le VIH et l’hépatite B. Cela est dû aux situations épidémiques des pays dont ils sont originaires, mais des données virologiques ont montré pour le VIH qu’une partie des infections survient en France. L’ANRS souhaitait depuis plusieurs années impulser des recherches spécifiques sur cette population. L’étude Parcours portée par des chercheures de l’IRD, de l’INSERM et le l’INPES a pour objectifs de comprendre chez les migrants subsahariens vivant en France ce qui peut augmenter les risques d’infection par le VIH/sida et le virus de l’hépatite B, ce qui peut retarder l’arrivée dans le système de soins, et ce qui peut compliquer la vie avec l’infection.
Cette enquête est originale par sa méthode dite biographique : elle prend en compte l’ensemble du parcours de vie de la personne dans ses différentes dimensions (migratoire/sociale/professionnelle, santé…) pour analyser comment les différentes trajectoires migratoires, de santé, sociales etc.. s’articulent les autres, et comment les maladies VIH et hépatite B prennent place et modifient ces parcours de vie.

Quelques résultats sont présentés à l’AfraVIH. Pouvez-vous nous en parler?
A. Desgrées du Loû : Ce sont les tous premiers résultats de cette enquête menée en 2012 et 2013 qui sont présentés à l’AfraviH.
• Une communication traite de la précarité des migrants originaires d’Afrique Subsaharienne après l’arrivée en France. Nous observons que, quelle que soit la pathologie et le groupe d’étude, les expériences de précarité sont fréquentes chez les hommes comme chez les femmes et signent une vulnérabilité spécifique des « arrivants » qui dure plusieurs années. Nous caractérisons dans la communication cette précarité selon différents indicateurs (absence de papiers, de logement stable, de ressources), le moment où elle survient et combien de temps elle dure.
• Dans une seconde communication nous comparons entre les deux pathologies VIH et Hépatite B le niveau de secret maintenu sur l’infection. Nous observons que si le VIH est plus gardé secret que l’hépatite B, il y a une proportion non négligeable de personnes qui ont l’hépatite B qui n’en n’ont parlé à personne, surtout chez les hommes (1/4). En outre pour le VIH comme pour l’hépatite B, le secret s’inscrit dans des logiques genrées, les femmes en parlent plus que les hommes et les personnes à qui l’on se confie sont plus souvent des femmes.
Deux posters sont également présentés :
• l’un porte sur une étude qualitative sur les relations entre les soignants et les patients migrants et l’étude compare ces relations selon que les patients ont le VIH ou l’hépatite B. La prise en charge est globale dans les services hospitaliers VIH alors qu’elle est uniquement biomédicale dans les services de suivi de l’hépatite B.
• L’autre poster montre que les migrants subsahariens sont majoritairement diagnostiqués après leur arrivée en France pour le VIH comme pour l’hépatite B. Les difficultés perçues dans la vie diminuent avec le temps passé en France et de manière plus rapide dans le groupe VIH.

Quelles sont les prochaines étapes?
A. Desgrées du Loû : Notre hypothèse est que la précarité est propice aux risques sexuels, car dans les situations de précarité se mettent en place des stratégies de survie où la préservation de la santé et la protection des rapports sexuels ne sont pas prioritaires. Dans les mois à venir, une prochaine étape de l’analyse consistera à vérifier cette hypothèse en analysant le lien entre précarité et risques sexuels, ainsi que le lien entre précarité et accès au soin. Parallèlement, l’analyse du délai au diagnostic après l’arrivée en France pour ces deux pathologies est en cours
Pour en savoir plus: http://www.parcours-sante-migration.com/spip.php?page=accueil

IL 28 B, VOTRE FUTUR SOUVENIR

Dans la lutte contre l’hépatite C, depuis longtemps, les médecins ont cherché à prédire la guérison ou les chances de guérison.

Ainsi, on découvrit très tôt que le virus de l’hépatite C se décomposait en 6 sous-types différents et qu’il n’avait pas tous la même sensibilité. Par exemple, en cas d’infection par un génotype 1, la guérison ne pouvait être obtenue que dans 40 à 50% des cas contre 80 à 85 % en cas de génotype 3.
Le génotype est donc essentiel pour savoir où l’on va. Il en est de même pour les traitements qui sont plus difficilement efficaces en cas de cirrhose. Sans oublier les dosages de ribavirine sanguine qui ont aussi été fait.

Depuis deux ans, la grande nouveauté est la détermination du génotypage de l’IL 28 B, un marqueur capable de prédire la qualité de réaction de notre système immunitaire en cas de traitement par interféron. Oui mais voilà: les nouveaux traitements, actuellement développés, sont tellement puissants que l’on ne voit plus de différence d’efficacité quel que soit le génotypage de l’IL 28 B. Et bientôt, cette différence d’efficacité ne se verra plus non plus, quel que soit le génotype du virus.

L’IL 28 B sera votre futur souvenir, un signe des anciens combattants qui trainaient dans les consultations d’hépatologie dans les années 2010-2013. La puissance thérapeutique des nouveaux traitements modifiera les pratiques médicales comme la voiture a détrôné le cheval. Mais qui accompagnera la perception des patients ? On n’osera plus dire malade, car à peine le diagnostic sera fait que vous serez déjà presque guéris ! Des nouveaux médecins pour des nouveaux malades pour découvrir une nouvelle médecine ou l’on guérira d’une maladie chronique avant même d’en avoir pris pleinement conscience.

Cette science-fiction ce n’est pas demain c’est maintenant et c’est le paradoxe de l’hépatite C.

Pascal Mélin

L’ATU DU SIMEPREVIR EST ÉLARGIE

L’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) de cohorte du Simeprevir vient d’être élargie. Elle peut dorénavant être utilisée en association avec d’autres médicaments, dans le traitement de l’hépatite C chronique alors qu’elle n’était délivrée en octobre 2013 que pour son association à la Ribavirine et à l’interféron. Simeprivir est indiqué chez les patients adultes atteints d’une hépatite C due au génotype 1 ou 4, à un stade avancé.

Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous, du site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur lequel vous pourrez entre autre consulter les indications, le protocole d’utilisation thérapeutique ou encore la notice:
http://ansm.sante.fr/Activites/Autorisations-Temporaires-d-Utilisation-ATU/L-ATU-de-cohorte/Liste-des-specialites-faisant-actuellement-l-objet-d-une-ATU-de-cohorte/SIMEPREVIR-150-mg-gelule

DANIELE, UN CHEVALIER (H)ÉPATANT

Hépatante et épatante, Danièle Desclerc-Dulac, présidente du Collectif interassociatif sur la santé (CISS) vient d’être nommée Chevalier de la légion d’honneur par le premier ministre.

Ancienne présidente de SOS hépatites Centre Val de Loire et représentante de la Fédération SOS hépatites au CISS avant d’y avoir prit les rênes, Danièle Descler-Dulac fait partie de la promotion de Pâques de la Légion d’honneur, selon la liste publiée ce dimanche 27 avril 2014 au journal officiel.

La décoration de cette (h)épatante femme fait d’elle le chevalier de tous les malades.

Félicitation à notre chevalier de la légion d’honneur Danièle Declerc-Dulac.

Fatoumata Diallo

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : LOI DE SANTÉ -POUR UNE RÉVOLUTION EN MARCHÉ AVEC LE PATIENT

 

 

Dans son communiqué, que vous pouvez lire en cliquant ici, le Collectif interassociatif sur la santé (CISS) réagit sur la future loi de santé annoncée.
Cette loi devrait contenir les mesures législatives concrétisant la stratégie nationale de santé de la France annoncée en juillet 2012.
Dans l’espoir que cette loi réponde véritablement aux attentes des concitoyens, le CISS vient de publier sur son site internet 30 propositions à mis en ligne, sur son site internet « 30 propositions pour améliorer la santé de tous » consultables sur le lien ci-dessous:
Les 30 propositions du CISS pour améliorer la santé de tous

UN DIMANCHE SAINT ET HÉPATANT…

Ce dimanche 27 avril aurait pu être comme tous les autres… Et bien non. C’était un dimanche hépatant.

Vous vous levez et les informations vous expliquent que Jean Paul 2 va entrer dans la grande famille des Saints. Voilà donc pour la première fois et de façon officielle un hépatant devenu un Saint.
En effet, lors de la tentative d’assassinat à son encontre, Jean Paul 2 avait été grièvement blessé et a dû sa survie à une transfusion. Malheureusement les voies du sang n’étaient pas pénétrables à l’époque et il a donc été contaminé par le virus de l’hépatite C. Je vous propose donc que le nouveau Saint devienne celui de tous les malades du foie. Merci de veiller sur nous.

La journée se poursuit dans cette débauche de Saint. Puis le soir, pour me changer les idées, je me jette devant la télévision devant un épisode de « Body of proof » sur W9… Et là, par surprise, j’apprends qu’un terroriste s’est auto infecté le virus de Marburg (le cousin d’Ébola) et le disperse dans la ville de Philadelphie. C’est l’hécatombe les gens meurent en 3 jours, l’horreur ! Sauf un patient toujours vivant plus de 3 jours après et que l’on voit sur son lit d’isolement boire du bourbon.
Savez-vous pourquoi lui est toujours vivant ? La réponse est dans la série parce qu’il a la « chance » d’avoir une hépatite C et d’être sous interféron, ce qui ralenti la progression du virus ! C’est quand même fort. Avoir une hépatite serait une chance et sous interféron en plus ! Celle-là, je ne l’avais jamais entendue. Et les médecins qui l’autorisent à boire de l’alcool sur un lit de réanimation !
J’aurai bien une explication, je pense que le scénariste est porteur d’une hépatite C sous traitement et que c’est son subconscient qui parle, ne croyez-vous pas ? Mais attention car le patient meurt dans la série.
Et puis, il y a ce médecin qui croit avoir trouvé un vaccin et qui sans aucune autorisation va l’administrer en intraveineux bien sûre ! Le premier patient (porteur de l’hépatite C) meurt en quelques minutes alors que la deuxième (l’héroïne) est sauvée et son état s’améliore en quelques minutes ! Inadmissible, en plus, le jour de la clôture de la Semaine européenne de la vaccination !
Aujourd’hui les vaccins sont préventifs et doivent être administrés avant le contact avec l’infection. Ils ne permettent que de se protéger contre des maladies mais de nombreuses équipes travaillent sur un vaccin thérapeutique qui pourrait aider les défenses immunitaires des personnes déjà infectées à mieux combattre l’agent qui les infectent. Ce qui se fait déjà dans l’hépatite B. De plus, ce futur traitement ne serait pas efficace en quelques minutes…

J’étais d’abord très en colère me disant qu’on n’avait pas le droit de répandre de telles erreurs. Puis, je me suis dit que si le scénariste était un hépatant, il devait suivre l’actualité thérapeutique sur le site de SOS Hépatites et c’est pour cela qu’il avait connaissance des vaccins thérapeutiques.

Quel dimanche Saint et Hépatant !

Pascal Mélin