EN DIRECT DE BOSTON : HEPATITE B LE TRAITEMENT PAR ENTECAVIR POURRAIT REDUIRE LE RISQUE DE CANCER DU FOIE…

 L’hépatite B est un problème majeur de santé publique à Taiwan et elle est responsable de nombreux cancer du foie .Ce sont 24 centres taiwannais qui ont associés leur efforts depuis 1983 dans le cadre de l’étude C-TEAM (Cirrhosis Taiwanese Entecavir Multicenter.) pour prouver et surveiller l’intérêt de l’entécavir en cas de cirrhose virale B
503 patients porteurs d’une cirrhose virale B ont été surveillés comme groupe témoins
1123 cirrhotique porteur d’hepatite B ont bénéficié d’un traitement par entécavir

La surveillance de tous ces patients a montré que l’entécavir réduisait de 60% le risque de survenue d’un cancer. De plus il réduisait de façon significative les épisodes d’infection du liquide d’ascite. Voilà une étude menée sur 31 ans et portant sur plus de 1000 personnes, bref une étude comme seul les asiatiques sont capables de la faire dans l’hépatite B (vu l’importance de l’épidémie dans leur pays). La preuve est là, il n’est jamais trop tard dans l’hépatite B pour prendre un traitement car cela permet toujours de diminuer le risque de cancer du foie.
De tels résultats nous rappellent que se faire vacciner contre l’hépatite B c’est pouvoir se protéger d’un cancer. Contrairement a ce qu’a déclaré il y a quelque temps notre président de la république les vaccins contre le papillomavirus ne sont pas les premiers vaccins de l’histoire permettant d’éviter un cancer ! Il y avait depuis longtemps le vaccin contre l’hépatite B.
Pascal Mélin

 

EN DIRECT DE BOSTON : HEPATITE C : GENOTYPE 3 ET 6, L’ASSOCIATION SOFOSBUVIR ET LEDIPASVIR CA MARCHE !

C’est ce que Gilead et les équipes de Nouvelle-Zélande ont voulu montrer. Le traitement de référence actuel dans les hépatites C est maintenant l’association sofosbuvir et ribavirine pour 24 semaines pour les génotypes 3 alors que pour les génotypes 6, il n y a pas de recommandation.

Dans cette étude 50 patients infectés par un génotype 3 ont reçu 12 semaines de traitement par ledipasvir/sofosbuvir/ribavirine. Les 25 patients infectés par un génotype 6 ont reçu 12 semaines de sofosbuvir/ledipasvir.

Les résultats à 4 semaines de l’arrêt de traitement retrouvaient 96% d’éradication virale dans le groupe génotype 6 et de 84% dans les génotypes 3. En cas de cirrhose les résultats chutaient à 77 % contre 89 % en son absence.

Ces traitements sans interféron sont prometteurs et on espère que les résultats seront confirmés à 12 semaines d’arrêt de traitement.

Mais la question du coût reste entière…

Pascal Mélin

 

EN DIRECT DE BOSTON : LA BITHERAPIE NECESSAIRE AUSSI APRES LA GREFFE DU FOIE….

De nombreux patients en 2014 sont vivants grâce a une greffe du foie mais malheureusement le virus de l’hépatite C est toujours là et reprends ses funestes dégâts. Peut-on utiliser les nouvelles molécules ? Quand, après la greffe faut-il le débuter ? Y a-t-il des interactions avec les traitements anti-rejets ? Faut-il traiter les malades plus longtemps ?

Jusqu’alors le traitement après greffe posait des problèmes d’interactions et de tolérance et les résultats étaient moins bons.

L’équipe de transplantation hépatique de Nashville a pris en charge 16 patients infectés par un génotype 1 transplantés du foie. A plus de 3 mois de la transplantation, les patients ont tous été traités par un comprimé de sofosbuvir et un comprimé de siméprévir pendant 12 semaines.

Résultats :

Aucune interaction avec les traitements anti rejet n’a été découverte, 100 % des patients avaient une charge virale indétectable à 4 semaines. 14 patients avaient fini leur traitement, tous avaient une réponse virologique et les données disponibles pour 9 patients à 4 semaines de l’arrêt du traitement montraient qu’ils étaient toujours indétectables.

On attend avec impatience la suite définitive de cette étude qui laisse entrevoir de formidable possibilité pour les transplantés. Dans un avenir prochain, nous aurons la possibilité de guérir l’hépatite virale C avant la greffe. De nouvelle stratégie d’éradication virales avant la greffe. Pour la première fois les traitements avant ou après greffe semblent aussi efficace et sans problème d’interaction ou de tolérance…. A suivre…

Pascal

EN DIRECT DE BOSTON : LA TRI-THERAPIE SELON BMS….

On se satisfait déjà d’un nouveau traitement comme les laboratoires Gilead nous l’ont montré, mais les laboratoires BMS contre-attaquent en présentant à l’AASLD les résultats de l’étude de phase 3 UNITY.

Cette étude internationale et multicentrique testait l’association DACLASTAVIR /ASUNAPREVIR/BMS 791325(en deux prises par jour) pendant 12 semaines. L’étude a porté sur 415 patients non cirrhotiques infectés par un génotype 1 (pour312 patients ils étaient naïfs de tout traitements et 103 étaient en échec d’un précédent traitement).

Résultats :

– 312 patients naïfs, 287 guérisons virologiques (92%) et 15 rechutes post traitement (5%)

– 103 patients en échec d’un traitement de référence, 92 guérisons virologiques (89%) et 6 rechutes post traitement (6%)

Il s’agit là de résultats spectaculaires avec plus de 90 % de guérison en 3 mois de traitement sans interféron ni ribavirine, dans cette étude la tolérance était très bonne avec très peu d’effets secondaires.

Ces résultats et les molécules qui lui correspondent sont bien sûr attendus par tous les patients mais n’oublions pas ceux qui restent en situation d’échec (5% soit une personne sur vingt)

Dernière question, c’est quoi le prix prévu ?

Pascal Mélin

EN DIRECT DE BOSTON : HEPATITES ALCCOLIQUES AIGUES : LA REPONSE ANGLAISE…

Le débat anime la communauté hépatologique de longue date : en cas d’hépatite alcoolique faut-il mieux traiter les patients par corticoïdes ou par dérivés de la pentoxifylline ? Les anglais qui sont confrontés à des alcoolisations aigues massives, ont mis en place l’étude STOPAH pour tenter de répondre à cette question. L’hépatite alcoolique aigue est définit par un ictère et une défaillance hépatique aigue qui est encore trop souvent mortelle malgré la mise en place d’un sevrage et d’une hospitalisation.

En trois ans 65 centres de Grande Bretagne ont inclus 5234 patients qui ont été étudiés et 1103 furent randomisés et au final 1053 ont pu être suivis et évalués par la mortalité à 28 et 90 jours puis à 1 an.

L’étude se répartissait en 4 bras avec comme traitement dans les 28 premiers jours.

A/les patients recevaient placébo et placébo

B/ les patients recevaient prednisolone et placébo

C/ les patients recevaient pentoxifylline et placébo

D/ les patients recevaient pentoxifylline et prednisolone

Résultats :

A/ à 28 jours 16,7% de décés
B/ à 28 jours 14,3% de décés
C/ à 28 jours 19,4% de décés
D/ à 28 jours 13,5% de décés

A 90 jours et à 1 an la mortalité n’était pas différente dans les 4 groupes. La prednisolone était donc capable de réduire la mortalité de 39% à 28 jours mais ce résultat n’était pas maintenu au-delà de 28 jours. Dans les groupes recevant de la prednisolone les décès étaient dus à une infection dans 13,5 % des cas contre 7,9% dans les autres groupes. Il y a donc autant de décès dans les 4 groupes mais on meurt plus souvent d’infection si on a pris des corticoïdes.

Le traitement miracle de l’hépatite alcoolique aigue n’existe pas et se solde par un taux important de décès malgré une prise en charge en réanimation. La réponse est donc à chercher dans le contrôle des consommations alcooliques et la prévention. J’ai une idée on pourrait appeler cela la RDR Réduction Des Risques…

Pascal Mélin

EN DIRECT DE BOSTON : AASLD LA FRENCH TOUCH…

Le congrès américain d’hépatologie , AASLD, vient d’ouvrir ses portes à Boston et c’est le Pr Marc Bourlière qui portera les couleurs de la France en présentant pour Gilead une étude de phase 3 qui s’est réalisée dans 20 centres hospitaliers français et qui a testé une association fixe de lédipasvir et de sofosbuvir chez des patients cirrhotiques en échec d’un traitement préalable par interféron pégylé /ribavirine ayant reçu ou non ,du bocéprévir ou du télaprévir.

155 patients sont rentrés dans cette étude la moitié ont reçus 12 semaines de trithérapie par lédipasvir/sofosbuvir et de la ribavirine (LED/SOF/RIB)pendant que le deuxième groupe recevait lédipsavir/ sofosbuvir et un placebo de ribavirine(LED/SOF) pendant 24 semaines

Résultats : l’association LED/SOF/RIB pendant 12 semaines a permis d’obtenir 96 % de guérison virologique et dans le groupe LED/SOF pendant 24 semaines 97 % des malades étaient répondeur virologiques. La tolérance était identique et seul 3 ou 4 % des patients étaient en échec.

En 2014 guérir les cirrhotiques en échec préalable de traitement conventionnel est une priorité de santé publique, car il sont à très haut risque de complications. Cette étude nous démontre que 6 mois de bi thérapie sofosbuvir/ lédipasvir fait aussi bien que 3 mois de tri-thérapie sofosbuvir /lédipasvir / ribavirine avec plus de 95% de guérison .Tous les cirrhotiques en échec ont à portée de main la guérison virologique, retournez donc interpeller votre spécialiste.

Comme le disait notre campagne de communication 2013 l’hépatite C, C’est maintenant.

Pascal Mélin

HÉPATITE DELTA UN ESPOIR…

Pour tester l’efficacité d’un nouveau médicament, il faut pouvoir accéder à des expérimentations animales ou bien des infections artificielles sur des cultures cellulaires.

L’hépatite delta est un virus déficient qui a besoin absolument du virus de l’hépatite B pour se multiplier. Il concerne donc 1% des personnes porteuses du virus B qui sont donc B+D.

Le virus delta n’est pas sensible aux traitements de l’hépatite B, seul l’interféron est efficace, et au long cours il permet de stabiliser presque 30% des malades. Dans le monde, ce sont 2,4 millions de personnes qui sont concernées, et en France environ 2000. Malheureusement, toutes ne sont pas diagnostiquées et il existe donc peu de traitement & de recherche. La première étape était donc de pouvoir tester les nouvelles molécules sur des cultures en laboratoire.

C’est ce que l’équipe de l’INSERM de Lyon a présenté via le Dr Alfaite lors du congrès de l’AFEF 2014 :  » Modèle cellulaire de super infection HBV/HDV pour l’étude moléculaire des mécanismes d’interférence virale et l’évaluation d’antiviraux.  » 

Des cellules HepaRG différenciées, ont pu être infectées par le virus de l’hépatite B mais aussi l’hépatite delta, l’interféron & d’autres antiviraux ont pu être testés in vitro.

Il s’agit là d’une étape fondamentale dans le développement possible de nouvelles molécules pour lutter contre l’hépatite D.

Pour autant, on ne répétera jamais assez que la meilleure stratégie reste la prévention, et que le vaccin contre l’hépatite B protège également de l’hépatite delta.

Alors, faites-vous vacciner !

Pascal Mélin

LES NOUVELLES MOLÉCULES PERMETTENT TOUJOURS DE TRAITER LES USAGERS DE DROGUE…

Nous avons déjà rapporté depuis plusieurs années, que les usagers de drogues peuvent accéder au traitement de leur hépatite C. C’est ce que les laboratoires AbbVie ont démontré.

Dans les 20 dernières années les nouvelles molécules ont été testées comme efficaces chez des malades triés sur le volet, puis secondairement des études complémentaires ont démontré que les usagers de drogues étaient des patients comme les autres et pouvaient être traités et donc guérir.

Alors que les laboratoires AbbVie prévoient la mise sur le marché de nouveaux traitements en 2015, ils réalisent déjà des études chez les usagers de drogues. Ce sont ces résultats qui ont été présentés par le Dr Daniel Cohen lors de la 20ème AIDS International Conference qui s’est tenue à Melbourne en Australie le 21 juillet 2014.

Les laboratoires AbbVie ont en leur possession une tri thérapie associant ABT 450 / Ombitasvir / Dasabuvir. L’ABT 450 est une anti-protéase qui est boostée par le ritonavir. Cette tri thérapie sans interféron a déjà été testée sur plus de 2700 patients. Chez les patients infectés par un génotype 1 sans cirrhose, on obtient plus de 96 % de guérison, et chez les cirrhotiques en ajoutant de la ribavirine pendant 12 à 24 semaines, ce sont 92 à 96 % de guérison qui sont retrouvés avec moins de 2 % d’abandon.

L’étude M14-103, étude de phase 2 destinée aux patients usagers de drogues stabilisés sous buprénorphine ou méthadone. Aux USA, 8 sites sont retenus pour traiter par ABT 450 / Ombitasvir / Dasabuvir et ribavirine. Ce sont 38 patients (19 sous buprénorphine et 19 sous methadone) sans cirrhose et infectés par génotype 1 qui seront traités pendant 12 semaines.

Sans faire de mauvais jeux de mots les résultats sont stupéfiants !

97,4 % des patients achèveront leur traitement. Seul 1 patient a quitté l’étude pour des problèmes indépendants du traitement. La tolérance était correcte et 37 des 38 patients ont terminé leurs 12 semaines de traitement, sans modification nécessaire de leur traitement de substitution, et tous étaient répondeurs virologiques. En intention de traiter, ce sont donc 97,4 % de guérison virologique que cette étude a permis d’obtenir.

Nous attendons avec impatience la publication de ces résultats. Les usagers de drogues sont donc des patients comme les autres, et pourront accéder aux traitements nouveaux et futurs. Mais quel sera le prix de cette nouvelle combinaison thérapeutique à 4 molécules sans interféron ? Les usagers ne seront-ils pas exclus de ces nouvelles stratégies ? N’y aura-t-il pas, comme dans les premières heures du VIH, un procès d’intention à ne pas vouloir traiter cette population dite “ particulière ” ?

Les traitements nouveaux sont là, la preuve est faite de leur tolérance ainsi que de leur efficacité, et comme cela avait été montré avec la bi thérapie, les toxicomanes pris en charge par des traitements de substitution, peuvent être traités avec efficacité.

Aristote a ditLe progrès ne vaut que s’il est partagé par touset nous SOS Hépatites affirmons en 2014 “ un traitement pour tous une guérison pour chacun ” !

Pascal Mélin

P.S. si comme moi et comme SOS Hépatites vous voulez défendre l’accés au soins pour tous y compris les usagers de drogue rejoignez la petition : https://www.change.org/p/europa-hepatitis-c-access-to-prevention-testing-treatment-and-care-for-people-who-use-drugs

LES ANCIENS CONTRE LES MODERNES…

Dans le champ de l’hépatite C il ne faut pas opposer les anciens aux modernes. Dans l’histoire de la médecine nous vivons une expérience formidable. Une maladie passe de la classe des maladies chroniques à celle des maladies aigues que l’on peut guérir.

Le siècle dernier la syphilis était une maladie responsable d’atteintes gravissimes et mortelles. Avec l’arrivée des antibiotiques, la petite vérole qui avait fait tant de dégâts au Moyen Age devenait alors une simple maladie guérissable.

Une autre façon d’aborder cette dualité est de se placer sous la perception du malade. Une maladie peut être dite chronique lorqu’on vit longtemps avec elle en pleine conscience. Par contre, l’annonce d’une maladie et son accès rapide à la guérison peut amener le malade à la considérer comme une maladie aigue car il n’a pas été conscient du temps passé avec son infection.

Les anciens, en cette année d’anniversaire de la grande guerre peuvent être comparés aux gueules cassées. Les anciens se sont tous pour qui le traitement s’écrit forcément au pluriel, ils ont compté les jours et ont cru à leur chance de guérir. Les anciens se sont ceux qui continueront de dire que les traitements ont mis leur vie entre parenthèses.

Les modernes se sont les nouveaux malades, ceux qui garderont en mémoire la maladie pendant queques mois. La maladie a commencé à l’annonce de la sérologie positive et ne sera plus qu’un mauvais souvenir en quelques semaines, une maladie aigue !

La maladie s’inscrit & se définit par la place que nous lui accordons dans notre mémoire. En 2014, les nouveaux traitements vont changer notre vision mais nous ne devons pas opposer les modernes aux anciens.

Nous sommes tous hépatants!

Pascal Mélin

FACILE D’ȆTRE COURAGEUX QUAND IL EST TROP TARD.

C’est le commentaire que m’a inspiré la lecture d’une dépêche de l’APM internationale (l’Agence Presse Médicale) ce vendredi 17 octobre.C’est la décision qu’a donc rendu le CESP (Comité Economique des Produits de Santé). A l’heure où le débat fait rage sur le prix des nouveaux antiviraux ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.

OUI les premières anti-protéases  n’étaient actives que sur les virus de génotype 1.

OUI les premières anti-protéases avaient de nombreux effets secondaires parfois difficiles à gérer.

OUI les premières anti-protéases ont fait peur aux médecins & aux malades.

MAIS OUI pendant trois petites années, ces premières anti-protéases sont arrivées à temps pour sauver & guérir plusieurs milliers de patients qui ne pouvaient attendre.

MAIS OUI les nouveaux antiviraux directs sont une véritable révolution thérapeutique et vous ouvrent le rêve de la guérison pour tous et de l’éradication de l’hépatite C.

ALORS OUI les anti-protéases de première génération nous ont bien rendu service mais sont maintenant dépassées. D’ailleurs, la chaîne de production de l’INCIVO a été arrêtée cet été. Seuls quelques patients en France bénéficient encore de ces vieilles molécules de trois ans.

Alors il est ridicule de réviser le prix de ces médicaments et de ne le rendre applicable qu’en janvier 2015 date à laquelle plus aucun patient n’aura ces  traitements, cette honnêteté honore nos comités économiques. Mais aujourd’hui c’est le prix des médicaments de 2014 dont nous devons débattre. C’est sur le présent & le futur que les hépatants veulent être écoutés & participer au débat d’une véritable démocratie sanitaire. Il est toujours facile d’être courageux quand il est trop tard alors ne dépensons pas notre énergie  à adapter le passé mais soyons acteurs de nos vies  & de notre présent pour construire un futur où les traitements seront accessibles pour le plus grand nombre y compris au-delà de nos frontières. Pascal Mélin

rogné

« EN FINIR AVEC EDDY BELLEGUEULE » 17€

Ce premier roman de Edouard Louis a été publié aux éditions du Seuil en janvier 2014. Il s’agit d’un livre captivant. Au sein de SOS hépatites, nous sommes régulièrement confrontés au monde gay et à celui de l’homosexualité masculine.
La question éternelle : l’homosexualité est-elle du registre de l’inné ou de l’acquis ? De nombreuses personnes se sont un jour posées la question. Beaucoup ne comprennent pas… Ce livre est l’histoire d’un jeune homme qui découvre sa sexualité à travers les expériences de la vie. Ce livre évoque aussi la persistance de la violance et la souffrance de tous ceux qui s’orientent vers une sexualité différente. Tolérer la différence sans forcément la comprendre. La remise en cause des espoirs d’un père face à ce garçon et les pressions pour le remettre dans le droit chemin. On devine les élans de tedresse et de compréhension d’une mère perdue et la réalité d’une vérité inacceptable dans nos campagnes.

Un livre à lire pour tous ceux qui acceptent de se laisser bousculer par l’homosexualité et ses fondements.

Pascal Mélin