LES GLOBES-TRODERS

Voici une nouvelle piste que je vous propose de prendre : celle des globe-troders. Pas étonnant que pour dépister il faille prendre une autre piste et sortir de la piste …
Le TROD a été conceptualisé pour le VIH mais il ne s’agit en aucun cas d’une invention. Le test de Guthrie permet, depuis longtemps, de dépister sur un buvard, le phényle cétonurie chez les bébés juste après leur naissance. Et,les diabétiques utilisent de longue date des tests de glycémie capillaire pour connaitre leurs variations de taux de sucre. Mais avec l’épidémie de VIH, il est apparu nécessaire de développer des tests rapides pouvant être réalisés hors les murs d’un hôpital, d’un cabinet médical ou d’un laboratoire. Nous sommes sur le point d’inventer un nouveau métier celui de « préventologue », associant un message de prévention et un dépistage par le TROD avec un accès à un outil de contrôle du risque infectieux par une mise à disposition immédiate de préservatifs ou de vaccins. En 2013 le dépistage doit aller au devant des populations les plus vulnérables et c’est le sens des nouveaux programmes d’utilisation des TRODs dans les pays riches.

Alors que nous réfléchissons en France à l’utilisation des TRODs VIH, pour aller à la rencontre de ces populations dites vulnérables et échappant aux messages habituels de prévention, nous attendons depuis 2 ans la validation des TROD VHC et des TROD VHB. A quand la mise à disposition des multi-TRODs pouvant répondre en une seule goutte de sang au risque d’avoir été exposé aux trois virus VHB,VHC et VIH ? Ces tests existent et sont en attente de validation ou d’amélioration. Mais, il est urgent de réfléchir à la façon de vouloir les utiliser dans les pays riches. Deviendront-ils des outils d’orientation et de pré-dépistage ou deviendront-ils des armes de prévention dans la guerre menée au virus ?
En attendant ce débat en France, il existe déjà un TROD permettant de diagnostiquer le portage chronique du virus de l’hépatite B avec une sensibilité et une spécificité proche de 99% et presque équivalente à une prise de sang. Il n’en fallait pas plus pour imaginer que les TROD VHB avaient leur place dans les pays pauvres à forte prévalence de l’hépatite B.

SOS hépatites rejoignait l’équipe d’Amsolid sur un projet TROD et vaccination dans un collège de Madagascar où l’épidémie toucherait une personne sur cinq. Cette mission a permis de lancer un nouveau concept celui de globe-troder, peu de gens ont cru à ce projet mais des fonds ont pu être levés et presque 500 personnes testés par des TROD et vaccinés.


Les petites poupées au bout du doigt entre TROD et vaccination

Les globe-troders sont nés, merci à tous ceux d’Amsolid et de SOS Hépatites qui ont soutenus ce projet et lui ont permis de voir le jour. C’est possible la preuve est faite, nous avons à portée de main les concepts et les moyens de juguler l’épidémie d’hépatite B et comme l’affirmait Che Guevara : « Soyons réaliste demandons l’impossible »

Pascal Mélin

LE COLLEGE 67 HECTARES A MADAGASCAR : UNE LECON DE VIE

Le collège 67 hectares de Tana à Madagascar est un CEG exceptionnel. Il est situé dans un quartier que nous qualifierions de sensible en France.

Cette année 2013, il accueille plus de 1900 enfants de la classe de 6ème à la classe de 3eme. Son équipe pédagogique a du refuser des inscriptions faute de places et de moyens.
A Madagascar, tous les enfants d’une même école ont le même tablier et dans la cour de l’école flotte le drapeau national.

Les élèves sont de 45 à 55 par classe et la discipline est de rigueur.

L’entrée du collège est discrète et pourrait passer inaperçue. Lorsque vous entrez dans une classe, les élèves se lèvent et d’une même voix déclament : « bonjour monsieur ». Ce n’est tellement plus ou pas dans nos habitudes que lorsque vous rentrez dans une telle classe, vous ne vous rendez pas compte que ce « bonjour » vous est destiné.
Chaque classe est constituée de bancs en bois, d’un tableau noir, d’une seule ampoule au plafond sans prise de courant. De plus, les élèves assurent à tour de rôle l’entretien des locaux et des sanitaires ainsi que de la cour principale.

Le projet de dépistage a vu le jour il y a plus d’un an et les enseignants du collège de 67 hectares ont pu grâce aux données fournies par SOS hépatites et amenées par les représentants d’Amsolid en mars dernier, préparer et informer les élèves à cette action.

En entrant dans le collège, nous découvrons des affiches d’information sur l’importance de l’hygiène dans la lutte contre les infections mais aussi des affiches créées à partir de nos documents.

Mais les élèves ont également produit leurs propres affiches avec leurs propres messages et là nous découvrons que dans les modes de protections cités contre l’hépatite B figure l’abstinence!

Mais toutes ces données sont reprises lors des séances d’information. Et, à la fin de chaque cycle, plusieurs filles se précipitent chez le surveillant général et demande à retirer les documents pour demander l’autorisation parentale.

Pascal Mélin

NICOLAS : NOTRE CLOW TRODER

Nicolas est un militant d’AMSOLID Nord au look de jeune surfeur attendant sa vague : tee-shirt sportif et lunette de soleil sur la tête.
Mais ne vous trompez pas, Nico est un vrai militant acquis à la cause… mais Nico nous a valu aussi un fou rire collectif.
En effet, Nico s’était formé à la réalisation des TRODs (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) de l’hépatite B.
Mais pour réaliser un TROD, il faut recueillir une goutte de sang. Nous avions donc des auto-piqueurs comme ceux utilisés par les diabétiques, rétractables et à usage unique. Lors de la réalisation des premiers tests, nous avions convenu de tester les infirmières locales qui demandaient à être dépistées et qui avaient donc acceptées d’être filmées. C’est sous le regard de la caméra que le sketch se produisit : Nicolas ganté s’approche de l’infirmière, avec son autopiqueur, puis presse délicatement le doigt de celle-ci pour voir perler une goutte de sang mais… RIEN !! Nico applique alors une pression plus musclée sous la surveillance du zoom. Et là, l’infirmière explique gentiment à Nicolas qu’il a pris l’autopiqueur à l’envers et que c’est à lui-même qu’il a réalisé le prélèvement capillaire…
La vidéo montre alors Nicolas observant son gant et confirmant que l’autopiqueur n’avait jamais aussi bien porté son nom. Troder imperturbable, Nico n’écoutant que son courage repris un nouvel autopiqueur et repiqua l’infirmière et le miracle se produisit la goutte de sang apparue.

Toute cette action fut menée de main de maître avec un phlegme britannique et Nico nous démontrait que l’on pouvait troder le doigt en l’air comme un anglais boit une tasse de thé… Dans quelques jours, cette vidéo sera disponible sur YOUTUBE comme premier TROD-bêtisier. Nous ne manquerons pas d’ajouter un lien à cet article.
On dit à Madagascar que le baobab est un arbre qui a poussé à l’envers, maintenant on sait que les prélèvements capillaires peuvent aussi s’effectuer de cette façon…

Merci Nico toi aussi tu es hépatant !

PROJET DE VACCINATION À MADAGASCAR : LE REGARD D’AMSOLID

L’association AMSOLID s’inscrit dans des projets en lien avec le collège 67 hectares d’Antananarivo de Madagascar depuis 2007. Différents projets ont été réalisés comme la création et l’ouverture d’une infirmerie sur le CEG, la réfection des sanitaires ainsi que le réseau d’assainissement. En 2010, le collège créé sa propre association AMSOLID 67 hectares pour renforcer le travail de partenariat.

Un des membres du groupe, président par ailleurs de l’association SOS hépatites France, a suggéré l’idée d’organiser une campagne de dépistage et de vaccination contre hépatite B. En effet, suite à différentes études réalisées, cette maladie reste très présente sur l’île rouge.

Les différentes compétences des membres d’AMSOLID, tant sur l’éducatif que sur le social et la santé ont permis de faire évoluer et de mener à bien ce projet débuté en 2011.

Deux ans ont été nécessaires pour peaufiner cette campagne de vaccination et réfléchir aux financements possibles. Un voyage en mars de cette année a permis de mettre en commun le travail des partenaires nord et sud. Il a été décidé d’organiser une campagne d’informations pour tous les élèves, ainsi que des Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (T.R.O.D) avant de proposer une vaccination.

Nous avions tous beaucoup de craintes tant sur l’organisation pratico-pratique que sur le déroulement de cette opération. La crainte majeure était : combien allions nous avoir de résultats positifs chez les enfants et comment allions nous gérer cette situation ?

De part le travail de réflexion important fourni par l’équipe d’AMSOLID Sud, l’équipe pédagogique du collège 67 Ha et par nous même, Amsolid nord, le déroulement de l’action a été plus que positif. Les propositions des uns et des autres ont pu être prises en considération, permettant à chacun de trouver sa place dans ce projet. La mise en place de binômes franco-malgache s’est avérée être une expérience riche pour tous et nécessaire pour rassurer les enfants mais aussi les adultes que nous sommes. Plus de 400 jeunes filles de 6ème, 5ème et 4ème ont ainsi pu être dépistées et vaccinées durant cette campagne.

Un grand merci à tous les membres d’AMSOLID nord et sud ainsi qu’à l’équipe pédagogique du collège pour la réussite de cette opération ; un grand merci à Pascal Mélin pour ses compétences et son investissement sans qui ce projet Hépato Hépatant n’aurait pas vu le jour.

Christian Huard, Président et toute l’équipe AMSOLID Nord

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : TRAITEMENT DE L’HÉPATITE C – UNE REVOLUTION DANS LES NOUVEAUX MÉDICAMENTS BLOQUÉS PAR LA LOI!

Communiquée de presse

19 novembre 2013

 

TRAITEMENT DE L’HÉPATITE C – UNE REVOLUTION DANS LES NOUVEAUX MÉDICAMENTS BLOQUÉS PAR LA LOI!

 

Cela a été confirmé la semaine dernière lors du congrès américain sur les maladies du foie. Il existerait bien des nouveaux traitements extrêmement efficace pour traiter les patients atteints d’hépatites C.

Mais, il semblerait que la loi ne puisse pas permettre d’y accéder.

Ci-dessous, le lien du communiqué de l’AFEF (Agence française pour l’étude du foie), histoire de cerner davantage cette affaire.

CP AFEF article 39_V 131113 matin

PROJET TROD/VACCINATION HB AU COLLEGE 67 HECTARES À MADAGASCAR

madagascar 2.1

Deux associations, SOS Hépatites Fédération et Amsolid ont réuni leurs énergies et leurs volontés pour développer ce projet.

Les dernières études maintiennent que Madagascar, avec ces 22 millions d’habitants, se situe dans la zone de forte endémie d’hépatite B avec plus de 8% de la population concernée. En fait en fonction des régions, le taux de personnes infectées se situe entre 4 et 26%.

Nous reviendrons sur ce projet dans les jours à venir mais les premières visions de Madagascar, nous expliquent, si on l’avait oublié, que la pauvreté est le meilleur terreau de la maladie. On peut retrouver au détour d’une rue un tas d’ordures ménagères dans lequel de pauvres gens passent et fouillent pour trouver de quoi survivre.

Lorsqu’on se souvient que sur l’île de Madagascar 90 % de la population a fait son hépatite A et en est guérit avant l’âge de 10 ans, on imagine a

lors que les conditions d’hygiène ne sont pas forcement optimales.

Ici on comprend l’épidémiologie locale dés le premier regard.

Imaginez une rivière en pente douce qui s’étend derrière de pauvres habitations. Vous découvrirez en quelques mètres que cette rivière sert de zone de lavage, de transport de briques fabriquées sur la rive opposée, de pêche et que le linge qui y est lavé est séché à même l’herbe, la même que celle où passent les zébus…

Voilà probablement une explication simple sur la rupture des barrières d’hygiène… et l’explication de la diffusion virale.

   madagascar 2.6  madagascar 2.5

À ce jour, 45 % de la population a moins de 15 ans et la population a été multipliée par 5 en 50 ans. Malgré tout cela, le taux de personnes vivant avec le VIH est de moins de 1 % mais l’espérance de vie ne dépasse pas 60 ans. Pourtant, même si 56% des malgaches vivent avec moins de 0,30 euros par jour, ils ont réussi à maintenir les soins primaires avec plus de 80% des nourrissons bénéficiant de vaccinations minimales. Mais pour le gouvernement malgache, la priorité sanitaire reste la lutte contre le paludisme qui est toujours présent en 2013. L’hépatite B semble la grande oubliée à Madagascar en 2013. Alors que l’OMS a défini quatre priorités infectieuses : sida, tuberculose, paludisme et depuis peu hépatites virales.

Mais ne vous inquiétez pas nous sommes comme les zébus on y bosse.

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Pascal Mélin

SOS HEPATITES ET AMSOLID VOLENT AU SECOURS D’UNE GENERATION SACRIFIEE PAR L’HEPATITE B

SOS hépatites ne se contentera plus de dénoncer, maintenant nous agirons, avec nos faibles moyens, mais nous agirons !
Depuis toujours, SOS hépatites réclame la vaccination universelle contre l’hépatite B dans tous les pays et ce, dès la naissance. Lors de l’appel de Madagascar (il y a deux ans), l’état des lieux avait montré que même dans les pays où la vaccination contre l’hépatite B était réalisée, elle intervenait le plus souvent à 6 mois et donc trop tard par rapport à l’exposition des nourrissons et à leurs risques de contamination par leurs mères, si ces dernières étaient infectées…

Madagascar est une île intéressante d’un point de vue épidémiologique. Les conditions socio-économiques se sont dégradées depuis quelques années : 45% de la population a moins de 15 ans et l’on estime à 2,3 millions la proportion de personnes infectées par l’hépatite B sur 22 millions d’habitants. Avec une prévalence variant de 5% à 35% selon les régions. Pourtant, l’existence de dispensaires a permis de maintenir un taux de couverture de la vaccination proche de 90%. Alors qu’en 1992 l’OMS avait demandé que la vaccination contre l’hépatite B puisse se généralisée à Madagascar, en 2012, 20 ans après (et 30 ans après la mise au point du vaccin) l’État malgache a recommandé la vaccination contre l’hépatite B à partir de 6 semaines. Cependant, la gratuité n’est pas de mise. Malheureusement les moyens n’étant pas au rendez vous, bon nombre de nourrissons ne sont pas vaccinés et les adolescents qui vont entrer en sexualité vont mener leur vie d’adulte en jouant à la roulette russe avec l’hépatite B ; de plus, les jeunes femmes qui se contamineront et déclareront une maladie chronique contamineront probablement leurs enfants. Voilà comment est né le projet « Vaccination VHB pour Madagascar ». SOS Hépatites a levé des fonds propres pour acheter 500 TRODs VHB et 500 vaccins, mais, ,e connaissant pas suffisamment l’île , nous nous sommes associés à AMSOLID (amitié solidarité). Cette association est le résultat d’une rencontre pédagogique entre le collège 67 hectares de TANA et le collège Emilie Carles d’Ancerville dans la Meuse. L’aventure a débuté depuis plus de dix ans par des échanges entre enseignants et élèves, puis l’envoie par container de matériel pédagogique et informatique. Le collège 67 hectares ne comprenait pas d’infirmerie pour ses 1500 élèves.

C’est grâce aux bénévoles d’amsolid nord que des fonds ont été récupérés et qu’une infirmerie a pu voir le jour, après la réfection des sanitaires pour les rendre utilisables. Sans le savoir, AMSOLID œuvrait déjà la lutte pour l’hygiène et la limitation des risques d’hépatite A au sein d’un collège à Madagascar. Pendant ce temps, sos hépatites voulait prouver que les TRODs avaient leur place dans la lutte contre l’hépatite B dans les pays sous-développés en permettant d’unir dans un espace temporel dépistage et vaccination.
Nous voulions réaliser, chez des pré- adolescents, avant la mise en place de leur sexualité, un dépistage du VHB par le TROD une première vaccination pédiatrique. On pouvait ainsi imaginer que l’on pourrait évaluer le nombre d’enfants contaminés précocement et surement exposés à une transmission mère /enfant et ce, dans un collège situé dans une zone particulièrement défavorisée de TANA.
AMSOLID est une association bicéphale avec une représentation nord, en France et une équipe dans le SUD à Madagascar. Après une convention avec SOS hépatites, nous nous sommes consacrés à la recherche de budgets pendant que nous formions les futurs militants qui allaient utiliser des TRODs une fois sur place. L’institut pasteur et l’ARS (Agence régionale de santé) avaient été contacté, ainsi que de nombreux partenaires dont le ministère de la santé et le ministère de l’éducation qui, tous deux, avaient validé et ratifié ce projet. Les TRODs étaient livrés, les vaccins aussi! L’action pouvait alors démarrer… Mais, devant le faible nombre de vaccins, nous décidions alors de recentrer notre action et de ne faire un test qu’aux filles .Car en cas de tests négatifs, elles seront alors accompagnées vers une vaccination immédiate avec l’assurance de pouvoir ainsi protéger également les futurs bébés qu’elles porteront. Dans cette décision il n’y avait pas là de volonté de sexisme mais simplement d’optimisation et de recherche d’efficacité maximale. L’ensemble des élèves garçons et filles ont accès aux informations en espérant ainsi une mobilisation locale par les professeurs et les élèves.
Avec 0,3 % de la population infecté par le VIH, Madagascar se situe dans la fourchette basse des pays africains. Pour autant, de nombreuses actions sont menées via les ONG. On retrouve même en plein centre ville un monument à la mémoire des personnes morte du SIDA ….

… Mais qui parle des 10 à 20 % de la population infectées par le virus de l’hépatite B et des milliers de morts silencieux… je rêve d’une stèle à leur mémoire…

Pascal Mélin

MADAGASCAR : PASCAL MELIN UN HEPATANT EN VOYAGE POUR VACCINER

Aussitôt parti, aussitôt en action!
Le président de SOS hépatites, Pascal Mélin s’est envolé dimanche dernier pour Madagascar afin d’y mener une campagne de vaccination contre l’hépatite B, qui touche 5 à 25% des adolescents.
Ainsi, 500 collégiennes vont pouvoir se faire vacciner; On espère que ce projet réussira à s’étendre sur d’autres contrées.

Ci-dessous,un lien vers un article du quotidien L’Express de Madagascar qui parle de cette action.

Lien Pascal Mélin à madagascar: La vaccination des jeunes filles

HEPATITE : PETITION POR L’ACCES A LA TRITHERAPIE EN ROUMANIE

Il existe des inégalités face à l’accès au soins en matière de thérapie. Ainsi, dans un soucis d’homogénéité, l’ELPA (European Livers Patients Association) a lancé une pétition pour l’accès à la trithérapie en Roumanie. Alors qu’en France, nous sommes en passe d’accéder à la quadrithérapie et à de nouveaux traitements, certains pays, eux, n’ont même pas accès à la trithérapie, à l’instar de nombreux États européens tel la Roumanie.

Vous pouvez également signer la pétition en suivant le lien ci-dessous; Parce qu’il n’y a pas d’État en droit d’être soigner plus qu’un autre!

Pétition

MEDICAMENTS PEGASYS FALSIFIE : LA VIGILANCE EST DE MISE

Introduire de fausses seringues destinées à soigner des malades n’est-il pas abject ? Il semblerait que pour certains non!

Alors que nos confrères malades allemands pensaient diminuer leurs charges virales à l’aide de PEGASYS 180µg/0.5ml, solution injectable en seringue pré-remplie (peginterféron alfa-2a), ils s’injectaient en réalité une dose de glucose coupée à l’eau et aux fibres de celluloses ; Mais comment cela a-t-il pu arriver?

D’après le laboratoire Roche, les grossistes sont en mesure de déconditionner et reconditionner les produits sans qu’il n’y ait de vérifications. Ce serait durant une étape de reconditionnement du produit que les seringues falsifiées en provenance de Roumanie et de Bulgarie auraient été introduites. L’obligation d’avoir une notice dans la langue du pays où sont délivrés les produits à alors sauvé le drame : Un importateur allemand réalisant des notices s’est rendu compte de la supercherie en voyant les seringues et a aussitôt alerté les autorités.
Alors que nous nous réjouissions dans un article précédent de la volonté des députés européens à mettre en place de nouvelles mesures pour lutter contre les hépatites, nous apprenons que les médicaments qui pourraient contribuer à cette lutte peuvent être dangereux !
Un acte aussi odieux devrait être condamné. Bien que l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ait rassuré l’ensemble des professionnels de santé sur l’absence du lot concerné sur notre territoire, elle appel quand même à la vigilance.

Nous sommes quand même choqués et soutenons les malades d’Allemagne.

Ci-dessous la lettre de l’ANSM, avec photos des produits véritable et falsifié.

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LES EURODEPUTES VEULENT INTENSIFIER LA LUTTE CONTRE L’HEPATITE

« L’hépatite constitue une priorité dans plusieurs initiatives politiques. Mais peu de mesures sont mises en place », estime l’eurodéputé britannique Stephen Hughes du groupe des Socialistes & Démocrates (S&D). Comme bon nombre de députés européens, il considère que les hépatites doivent être mieux prises en compte. Les eurodéputés viennent donc de lancer un guide de mise en œuvre de la lutte et de la prévention de l’hépatite virale.

Ainsi, sur le site français d’actualités et de débats européens Euractiv, un article dédié à cette initiative y est consacré, voici le lien ci-dessous:

Les eurodéputés veulent intensifier la lutte contre l’hépatite

Pourvu qu’ils continuent dans cette lancée!

LE VACCIN DE L’HEPATITE B EST PROTECTEUR AU MOINS 30 ANS !

C’est ce qu’ont démontré le Dr Bruce et son équipe dans l’abstract 187 présenté à l’AASLD.
Aux USA c’est l’État d’Alaska qui a toujours été le plus touché par l’épidémie d’hépatite B, c’est donc là que dès les années 1980, de grandes campagnes de vaccination contre le VHB ont été mises en place et suivies.
Ainsi, en 1981, 1578 personnes âgées de plus de 6 mois, réparties sur 16 villages, particulièrement exposés ont bénéficié d’un schéma à 3 injections vaccinales ; Le taux d’anticorps protecteur a été suivi par prise de sang :
A 5ans, le nombre de personnes avec un taux d’anticorps protecteur était de 81% pour être à 74% à 7 ans et devenir 66% à 15 ans puis 60% à 22 ans.
Au bout de 22 ans, une dose de booster a été administrée aux personnes ayant moins de 10 unités d’anticorps anti BS protecteurs.
Une réévaluation de 435 patients de 13 des 16 villages a été réalisée à la date anniversaire des 30 ans dans le cadre de l’enquête VAX DEMO 30. Trois groupes ont été constitués :

Groupes1 : 63 patients (soit 14%) ont reçus le booster
Groupe 2 : 129 patients (30%) avaient des anticorps suffisant à 22 ans
Groupe 3 : 243 patients (56%) n’ont pas été testé

Les résultats retrouvaient des anticorps protecteurs dans respectivement chacun des groupes. Dans les groupes 2 et 3 les patients à moins de 10 UI ont reçu une dose de booster. Au final plus de 90 des patients sont protégés efficacement contre l’hépatite B
La vaccination est efficace et durable, il faut simplement organiser et recommander le suivi vaccinal ; Encore une justification de l’utilisation des TRODs pour permettre enfin une vaccination universelle contre l’hépatite B.

Pascal Mélin