ÉBOLA. LE VACCIN EST LÀ ET ALORS ?

EBOLA. Le virus qui a fait trembler les démocraties. Par le passé se sont les grandes épidémies comme la peste, le choléra, la tuberculose ou plus récemment le SIDA qui ont ébranlé les démocraties.

Aujourd’hui, grâce aux média et à grand renfort de sensationnalisme c’est EBOLA qui est venu nous faire peur. Alors pourquoi ? Ce virus est pourtant connu depuis plus de 30 ans et il a déjà fait plusieurs épidémies dans différentes régions d’Afrique. Oui, mais là il y avait les yeux du monde. Et pour la première fois, comme dans un scénario de science-fiction on pouvait imaginer la diffusion de cette épidémie mortelle, à l’échelon planétaire.

Les frontières se sont fermées, les moyens de transports se sont paralysés, l’économie de région entière a été mise au point mort… Pour justifier cette mise en quarantaine les pays riches ont envoyés des équipes médicales d’aide. Les centres hyper spécialisés en maladies infectieuses ont accepté d’accueillir et de soigner les soignants qui s’étaient contaminés dans le cadre de leur mission d’assistance. Les différents pays d’Europe ont chacun accueilli des malades mais il s’agissait toujours de ressortissants européens et jamais de malades africains qui devaient rester sur site pour bénéficier de soins locaux. L’épidémie EBOLA est rapide, hautement contagieuse et foudroyante. Il n’existait aucun traitement ni vaccin. Des sommes colossales ont été débloquées et plusieurs équipes de chercheurs ont été sommé de travailler sur cette épidémie. Très vite des molécules ont semblé intéressantes, mais les stratégies des essais thérapeutiques et les études semblaient trop longs. Alors on s’est autorisé à tenter le tout pour le tout et donc à soigner des malades avec ce qu’on pensait être efficace. Scandaleux me direz-vous ? Et bien non, car il n’y avait aucune autre alternative mais les budgets mobilisés en quelques mois ont permis de mettre au point des traitements qui ont réduit significativement la mortalité et cette semaine ont nous annonçait qu’un vaccin était mis au point et qu’il était efficace dans 100% des cas.

Bravo devant de tels résultats ! Et pourtant que se cache-t-il derrière cette annonce tonitruante ? Le vaccin VSV-ZEBOV, car c’est son nom, a quand même la particularité de devoir se conserver à moins 80 degrés Celsius ! Ce qui sera une prouesse technologique là ou l’épidémie sévit, c’est-à-dire dans 3 pays pauvres et au climat tropical, La Guinée, La Sierra Leone ou le Libéria. De plus l’équipement sanitaire étant insuffisant dans ces pays, les soignants locaux ont été exposés et largement décimés. Aujourd’hui, les manques de soignant ralentissent les autres programmes d’accès aux soins. Ainsi, en Sierra Leone seuls 20% des 10 000 séropositifs au VIH, connus, reçoivent encore un traitement et 50% des emplois du secteur privé ont été perdu, au Libéria le pouvoir d’achat des ménages a chuté de 35% en 6 mois.

Alors pour qui sera le vaccin ? Pour les pays riches et leur permettre de se protéger de cette nouvelle peste prête à les envahir ? Ou bien poursuivrons nous la solidarité Nord/Sud pour permettre l’accès aux soins et à la prévention des populations ? Cinq milliards de dollars ont été promis pour aider au redressement des économies de ces trois pays et la mise en place de programmes pour apprendre aux populations locales et aux soignants de se protéger. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) soutient les pays qui exécutent les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, financés par le Fonds Mondial (qui oublie toujours les hépatites virales), aujourd’hui il s’est investi aussi dans la lutte contre Ebola.

Mais les croyances ont la vie dure (la France en sait quelque chose), ainsi localement il a été dit que cette maladie se transmettait par les soins dans les hôpitaux et les dispensaires. Ce sont 800 000 femmes qui devraient accoucher dans les 12 mois et pourtant elles sont tentées de fuir les hôpitaux, ce qui augmentera la mortalité materno-infantile. Il est bien évident que le problème va bien au-delà de l’accès au vaccin mais repose clairement sur l’accès aux soins pour les plus démunis.

Et l’hépatite B me direz-vous ? Et bien pendant tout ce temps il n y a toujours pas de programme de dépistage des femmes enceintes ni de vaccination systématique des nourrissons dans ces pays… Cet attentisme est criminel…

Mais nous sommes dans un pays riche, l’épidémie d’Ebola est sous contrôle, nous avons un vaccin pour nous en protéger, tout va bien dans le meilleur des mondes. Le championnat de France de foot de ligue 1 a repris et l’équipe du PSG a gagné son premier match, ce qu’elle n’avait pas fait depuis 4 ans…

Pascal Mélin

Pour en savoir plus : http://www.huffingtonpost.fr/mandeep-dhaliwal/les-plus-demunis-pourront-ils-beneficier-du-vaccin-contre-ebola_b_7953972.html 

ON L’APPELAIT MOMONE…

Elle s’appelait Simone mais son surnom c’était Momone, un personnage haut en couleurs à Saint-Dizier… Elle nous a quittés il y a quelques jours et je voudrais lui rendre hommage car c’était une hépatante de l’ombre…

Momone, tu faisais partie des grognards de la vieille garde. Tu avais participé aux premières réunions de SOS hépatites lorsque nous n’étions pas encore dix. Tu avais eu l’idée géniale d’acheter du ruban vert pour imiter le ruban rouge du VIH, à l’époque tu m’avais dit : « La couleur des maladies du foie c’est le jaune, mais je préfère le vert c’est la couleur de l’espoir. Je ferai des rubans jaune et rouge pour les co-infectés VIH-VHC ». On était en 1997…

Tu aimais à raconter à qui voulait l’entendre que tu étais là quand j’étais arrivé comme interne dans le service… Puis tu avais perdu pied dans l’alcool pour supporter les embûches que la vie te réservait. Et puis un jour tu semblais plus perdue encore, plus maigre, perdue et dénutrie. On avait alors découvert que tu présentais une hépatite C aigue. Je mis alors en application ce que j’avais appris, il faut traiter les hépatites aigues. Mais j’étais bien prétentieux et l’alcool a détruit ton futur, tu vivais au jour le jour sans te soucier des lendemains, et le traitement de cette hépatite aigue n’avait donc aucun sens… Pendant deux ans on t’a vu tournoyer dans ta maladie alcoolique. Au bout de deux ans tu as accepté une première biopsie hépatique d’évaluation, celle-ci retrouvait un score de fibrose F2. Tu as alors accepté un sevrage dans un but de traitement. À 10 jours de sevrage on avait débuté une bithérapie interféron ribavirine. Malheureusement, au bout de 3 semaines tu avais présenté une décompensation psychiatrique qui avait nécessité ton transfert en psychiatrie. Pour te rassurer, tu avais alors repris le chemin de l’alcool. Tu acceptais régulièrement de venir parler de la souffrance de ta vie. Deux ans après, une nouvelle biopsie révélait qu’en seulement 4 ans, les liaisons dangereuses alcool et virus de l’hépatite C t’avaient amené à la cirrhose… Tu acceptas alors un passage en postcure puis en psychiatrie ou tu découvrais les ateliers d’écriture et l’art-thérapie. Alors que nous étions craintifs sur la reprise d’une bithérapie, c’est toi qui nous as rassurés. On a débuté le traitement, la tolérance était difficile mais tu étais abstinente, progressivement tu as guéri.

Tu es sortie de l’hôpital psychiatrique, tu as fini ton traitement sans alcool. Et tu as alors brandi ta guérison comme un étendard repris sur un champ de bataille. Cette abstinence a duré 7 ans. Sept années pendant lesquelles tu as écrit dans les ateliers d’écriture, en art-thérapie tu as réalisé de nombreux objets. Sur mon bureau il y a toujours la main que tu m’as offerte et la godasse trouée… BLOG MODELAGE

Puis la vie t’a de nouveau fait souffrir et l’alcool revenu. Mais tu avais gagné du temps et montré à tes enfants que tu étais plus forte que l’alcool.

Tu as continué de vivre en funambule, en équilibre, sans complétement tombé, tu étais devenue grand-mère. Hier, j’ai rencontré ta fille et ta petite-fille qui m’ont appris la nouvelle… Il y a quelques jours tu t’es endormie et tu ne t’es pas réveillée…

Tu m’as appris que ce n’était pas aux médecins de décider de la guérison, mais aux malades. L’alcool n’est pas incontournable et les soins de la maladie alcoolique peuvent passer par les soins de l’hépatite C. Tu nous as demandé de te faire confiance pour nous prouver que c’était possible.

Merci Momone, tchao la rebelle.

Pascal Mélin

28/07. LA JOURNÉE MONDIALE : LES MÉDIAS EN PARLENT…

FEDERATION

Les médias en parlent :

Actus Soins, 28/07/2015

EN FRANCE

ALSACE-LORRAINE 03 88 24 26 01 alsace@soshepatites.org

Lundi 20 Juillet : Action de formation et de sensibilisation sur les hépatites virales auprès d’une soixantaine de scouts et guides de France à Mulhouse. Mercredi 22 Juillet : Action de formation et de sensibilisation sur les hépatites virales auprès d’une soixantaine de scouts et guides de France à Mulhouse.

Dimanche 19 et 26 Juillet : Stand d’information et de sensibilisation sur les hépatites virales à travers des jeux ludiques via le projet Vita’Rue organisé par l’association “L’élan sportif” à Mulhouse, de 10h30 à 12h30.

Mardi 28 juillet : Diffusion du message de SOS hépatites Alsace-Lorraine sur les panneaux lumineux de la Ville de Strasbourg.

BOURGOGNE 03 80 42 97 39 bourgogne@soshepatites.org

CENTRE VAL-DE-LOIRE 02 38 59 38 85 centre.vl@soshepatites.org

CHAMPAGNE-ARDENNE  03 24 26 68 95  champagne.ardenne@soshepatites.org

SOS hépatites Champagne-Ardenne a démangé en mars 2015 au 5 bis impasse Louis Gabriel Croison à Charleville-Mézières. L’association porte le CAARUD YOZ. Renseignez-vous sur les permanences du camping-car ! Ouverture aux usagers au nouveau local prochainement !

Mardi 28 juillet : Diffusion du message de SOS hépatites Champagne-Ardenne sur les panneaux lumineux de la Ville de Sedan.

Les médias en parlent :

France 3 Champagne-Ardenne, 30/07/2015

FRANCHE-COMTE  06 81 28 70 87  franche-comte@soshepatites.org

LANGUEDOC-ROUSSILLON  04 67 30 28 89  languedoc.roussillon@soshepatites.org

NORD PAS DE CALAIS  03 21 72 35 28 npdc@soshepatites.org

PARIS ILE-DE-FRANCE  06 68 60 39 14 pif@soshepatites.org

Mardi 28 juillet : Diffusion du message de SOS hépatites PIF sur les panneaux lumineux de la Ville de Paris.

Les médias en parlent :

Le monde pharmaceutique tv, 28/07/2015

Africa n°1,  30/07/2015

PAYS-DE-LA-LOIRE  0 800 096 696 paysdelaloire@soshepatites.org

Mardi 28 juillet : Porte ouverte dans le nouveau local de l’association au 17 rue de Jérusalem à Angers afin d’informer, de sensibiliser sur les hépatites, de 10h à 13h30 et de 15h à 17h. Consultez l’invitation !

PROVENCE-ALPES-COTE-D’AZUR  06 31 41 21 02 paca@soshepatites.org

Mardi 28 juillet : Tenue de stand dans le hall de l’hôpital Saint Joseph à Marseille, de 9h à 17h. Consultez l’invitation !

RHÔNE-ALPES  06 33 14 68 65 rhone-alpes@soshepatites.org

GUADELOUPE  05 90 94 39 62 guadeloupe@soshepatites.org

Mardi 28 juillet : Tenue de stand au village santé à Baillif.

Les médias en parlent :

France Antilles Guadeloupe, 26/07/2015

RCI, 28/07/2015

Orange Caraïbes, 28/07/2015

France Antilles Guadeloupe, 29/07/2015

EN EUROPE

SOS hépatites PORTUGAL  00 351 218 515 441 http://www.soshepatites.org.pt   geral@soshepatites.org.pt

Les médias en parlent :

Observador, 28/07/2015

Sic Noticias, 28/07/2015

Sapo, 28/07/2015

DANS LE MONDE

SOS hépatites ALGERIE  00 213 21 71 40 84 soshepatites-algérie@hotmail.fr

SOS hépatites MAROC  jamdriss@gmail.com

Les médias en parlent :

Libération Maroc, 27/07/2015

SOS hépatites TUNISIE  najet.belhadjbrik@rns.tn

SOS hépatites MALI 00 223 78 80 45 72 soshepatitesmali@yahoo.fr

Les médias en parlent :

MaliActu.net, 04/08/2015

VACCINEZ-VOUS ! VOUS DIT LA MINISTRE DE LA SANTÉ…

VACCINS 3OUI ! La ministre de la Santé, Madame Marisol Touraine a rappelé l’importance du principe de vaccination qui doit s’appliquer à toute la population française. Nous réclamions de longue date une prise de position claire et forte du gouvernement français pour rappeler et soutenir la vaccination. On ne peut que regretter qu’en avril dernier, la Semaine européenne de la vaccination n’ait pas été le support d’une telle déclaration. On aurait pu rêver que cette déclaration couronne le 28 juillet, la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales.

Mais quelle est la portée d’une telle déclaration en plein mois de juillet, quel moyen d’accompagnement de la stratégie vaccinale en médecine générale, quel accompagnement en milieu scolaire, pénitentiaire, en CDAG (Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit), ou bien encore dans les consultations de PMI (Protection Maternelle et Infantile) et des pédiatres ?

Mais ne cachons pas notre joie, même passée inaperçue, cette réaffirmation du principe de vaccination est une victoire, à l’heure où l’opprobre est jeté sur la vaccination et les vaccins montrés du doigt par des parents, des associations et même des professionnels de santé. Pourtant, aucune découverte médicale n’a sauvé autant de vie dans l’histoire de l’humanité.

Cette interview publiée dans Le Parisien ce samedi 1er août a été pour la ministre de la Santé l’occasion de rappeler que la défiance envers les vaccins contre la rougeole avait, au printemps, laissé éclater quatre foyers d’épidémie en Alsace. On pourrait également évoquer le manque de confiance dans le vaccin antigrippal.

Pourtant aucun mot sur la reprise de l’épidémie d’hépatite B…

Madame la ministre souhaite convaincre en étant pédagogique et transparente, en recommandant plutôt qu’en imposant ! Dans le projet de loi de modernisation du système de santé, elle souhaite autoriser les sages-femmes et les centres d’examen de santé à vacciner la population. Une bonne idée ? Peut-être, mais il faudra garder de la vigilance pour savoir qui fait quoi. Diluer les espaces de vaccination n’est pas forcément la solution. De tout temps les médecins référents, généralistes, de famille, de premier recours ont toujours eu une mission forte de protection de la population. C’est donc eux qu’il faut aider à convaincre les patients et les familles d’accepter les vaccins.

Car, OUI, Madame la ministre, je suis d’accord avec vous, la vaccination est, et reste fondamentale en 2015…

Vous ne voudriez pas le redire à la rentrée en impliquant la médecine scolaire ?

Pascal Mélin

Pour en savoir plus : http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/marisol-touraine-la-vaccination-est-fondamentale-01-08-2015-4983997.php

J’AI DÉPISTE LES MARMOTTES…

MARMOTTE 5Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, le 28 juillet est un rendez-vous important pour tous les hépatants. L’année dernière j’avais arpenté les plages en interpellant toutes les personnes tatouées en leur demandant si elles avaient eu une prise de risque dans la réalisation de leur tatouage… J’ai vite compris que les gens en vacances n’ont pas envie qu’on vienne leur dire de se faire dépister…

Cette année 2015, j’ai donc décidé de dépister les marmottes le 28 juillet en reprenant mes tee-shirts de militant « Êtes-vous le numéro 12 ? » Quelques humains croisés entre 2500 et 3000 mètres d’altitude ont semblé intéressés. Ce qui me fait dire que pour faire passer le message il faut gravir des sommets. Aucune sensibilisation au niveau de la mer et frémissement de prise de conscience en altitude !

blog marmotte 2

Mais c’est les marmottes les plus réceptives.

Pas étonnant car elles sont directement concernées. Vous ne le saviez peut être pas mais les marmottes sont très liées à l’histoire de l’hépatite B, car c’est avec le canard de Pékin, les deux animaux à qui on a pu inoculer le virus de l’hépatite B pour l’étudier, mais ça c’était avant…

En réfléchissant au-delà de sa contribution scientifique la marmotte pourrait devenir l’emblème de la lutte des hépatites virales. Car lorsque vous marchez en montagne, vous savez qu’elle est partout, mais vous ne la voyez pas. Il n’y a que ces petits cris stridents qui vous font deviner sa présence. Alors il faut s’arrêter, chercher et puis si vous avez de la chance vous pourrez l’apercevoir.

Tout comme l’hépatite on sait qu’elle est là mais elle est silencieuse et fait peu de bruit, il faut la chercher pour la trouver.

La marmotte hiberne, joli symbole des hépatites. Elle passe tous les mois d’hiver en sommeil dans son terrier. Comme les hépatites virales qui peuvent se cacher des années dans le foie avant de donner des signes et de se réveiller.

Hépatites et marmotte enfin, car tous les marcheurs cherchent les chamois, les bouquetins alors qu’elles sont tapies à côté d’eux mais qu’ils ne les voient pas.

Alors le silence devient une arme et un moyen de camouflage.

À moins que la comparaison avec les marmottes puissent aussi s’appliquer à notre politique sanitaire de lutte contre les virus des hépatites ? On en parle de temps en temps, en mai, en juillet, puis c’est l’hibernation… Seuls les médecins et les patients se battent…

Plutôt que d’emballer du chocolat la marmotte pourrait devenir notre animal emblématique… Le monde du silence c’est peut-être nous…

Pascal Mélin

LES VIDÉOS ET LES PRÉSENTATIONS…

La 17ème édition de notre forum national s’est tenue les 26 et 27 mars 2015, à Paris, dans les locaux de Médecins Du Monde.

160 participants, malades, entourage, bénévoles, acteurs et professionnels de santé.

Les participants se sont déplacés de l’Aquitaine, l’Alsace-Lorraine, la Champagne-Ardenne, la Guadeloupe, le Languedoc-Roussillon, le Rhône-Alpes, les Pays-de-la-Loire, le Poitou-Charentes, le Centre-val-de-Loire, le Sud-Ouest, le Nord et la Provence-Alpes-Côte-D’azur pour assister au forum !

La 17ème édition du forum a tenu toutes ses promesses !

SOS hépatites remercie à nouveau, les malades, Thierry Brigaud, l’équipe Médecins Du Monde, les intervenants et les participants.

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28 JUILLET : MON FILS A 20 ANS…

Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales. Il n’y avait qu’une chance sur 365 et j’ai gagné !

Pour fixer la date de la Journée mondiale, c’est le 28 juillet qui a été retenu. Mais le 28 juillet c’est aussi l’anniversaire de mon fils, Louis, qui cette année aura 20 ans. Nous rêvons tous de laisser un monde meilleur à nos enfants avec moins de souffrance, moins de maladie et moins d’inégalités.

Pourtant, face aux hépatites virales les inégalités se creusent. Il y a sur notre planète plus de familles de virus que d’êtres humains. Alors nous devons vivre en harmonie avec les virus en nous protégeant des plus dangereux. C’est pour ça Louis que je n’ai jamais hésité à te faire vacciner contre l’hépatite B et il y a tellement d’autre cochonnerie dont je voudrais te protéger.

Mais ce 28 juillet qui va nous entendre dans l’hexagone mis en sommeil par les vacances comme une hépatite B inactive ? Les années précédentes on a déjà tout essayé, port de maillot, incitation au dépistage à la vaccination on a même fait des brosses à dent à usage unique… Mais rien n’y fait on a l’impression que le monde est sourd.TEESHIRT PM 2TEESHIRT 2

Je rêve de t’offrir un monde sans hépatite B ni C. Aujourd’hui, grâce au vaccin et aux traitements se rêve n’est plus si fou si les hommes voulaient bien s’en donner les moyens et s’organiser. Moi je ne le verrai jamais, mais toi… ou tes enfants peut-être… Raconte partout que tu es né le 28 juillet, Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales.

Bon anniversaire mon Louis pour tes 20 ans je voudrai t’offrir le poème de Kipling tu seras un homme mon fils qui dans sa version initiale anglaise s’intitulait IF…

Relie-le régulièrement au cours de ta vie, enseigne-le à ceux que tu aimes et à tes enfants pense à moi et pense à ce texte en l’associant aux hépatites virales. Tout y est, tout est dit, tu seras un homme mon fils, un homme hépatant.

Pascal Mélin

À lire : http://legissa.ovh/tu-seras-un-homme-mon-fils.html

À écouter :

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 28 JUILLET 2015 – JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LES HÉPATITES VIRALES

Communiqué de Presse-28 Juillet 2015

28 juillet 2015 – Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites virales

En 2015 ce sont 400 millions de personnes qui vivent avec une hépatite B ou C à travers le monde, soit beaucoup plus que la population des USA ou la moitié de la population du continent européen.

En 2015, aucune de ces deux épidémies n’est sous contrôle. Prévention, vaccination, dépistage, accès aux soins, vivre avec et guérisons s’articulent différemment pour chacune d’elle.

En 2015, le traitement de l’hépatite C connait une véritable révolution avec la découverte et la commercialisation de médicaments antiviraux à action directe puissants et efficaces permettant de faire disparaitre le virus dans plus de 90% des cas. Mais avec des coûts de 40 000 à 135 000 euros (prix en France) ces traitements ne sont accessibles que dans les pays riches, posant des questions majeures d’accès aux soins et d’équilibre des systèmes d’assurance maladie. L’hépatite C reste donc une maladie chronique pour la plupart des personnes infectées dans le monde alors qu’elle de-vient une maladie guérissable dans les pays développés.

En 2015, tout décès lié à l’hépatite C est évitable.

La généralisation du dépistage sera une étape essentielle pour vaincre la maladie, en reconnaissant en France comme à l’étranger les TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) permettant le dépistage de tous pendant que l’on organisera l’accès aux soins. La France doit rester un laboratoire pionnier des stratégies innovantes et montrer le chemin … alors commençons par dépister largement et nous mettre en ordre de bataille : Etat, médecins, soignants, paramédicaux, associations, médias, laboratoires… pour réussir et mieux accompagner les malades.

La bataille de l’hépatite B est la bataille de la vaccination. L’Organisation Mondiale de la Santé recommande une vaccination universelle : pourtant celle-ci peine à se mettre en place. Nous ne pouvons nous satisfaire des progrès des traitements qui permettent, en les prenant à vie, de bloquer la multiplication virale ! Nous attendons depuis 40 ans-date de la découverte du vaccin en France – que la vaccination soit organisée et coordonnée au niveau international.

En 2015, toute nouvelle contamination de l’hépatite B est évitable.

Au-delà des hépatites virales, ce sont les maladies du foie qu’il faut entendre. Le dépistage de toutes les maladies du foie doit être coordonné, en commençant par le contrôle de la maladie alcoolique et de l’obésité, deux grands pour-voyeurs de cirrhose et de cancer du foie. L’expérience acquise dans l’accompagnement des malades doit également per-mettre de répondre plus largement aux défis majeurs de l’accompagnement des personnes atteintes de l’ensemble des maladies du foie.

Ce 28 juillet 2015, Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites virales, doit être une journée d’appel, pour que chacun d’entre nous puisse convaincre une personne de se faire dépister et une autre de se faire vacciner.

Alors ce 28 juillet, parlez-en ! Incitez au dépistage et à la vaccination ! TROIS SINGES

Contacts Presse:

Pascal Mélin, Président de SOS Hépatites Fédération 07 85 62 91 69

Frédéric Chaffraix, Vice-Président de SOS Hépatites Fédération 06 62 80 53 74

Stéphane RENAERT, Vice-Président de SOS Fédération en charge des DROM-COM 06 90 54 14 22

 

Autorités sanitaires – La Journée Mondiale contre l’Hépatite à l’honneur, à lire, à visiter :

– Institut de Veille Sanitaire, France : InVS BEH n° 26-27/2015, Journée mondiale contre l’hépatite

– Organisation Mondiale de la Santé : communiqué de presse

– L’Alliance mondiale contre l’hépatite : World Hepatitis Day 

– Direction Générale de la Santé : communiqué de presse

 

 

 

28/07. LA JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LES HÉPATITES VIRALES

BESOIN AIDEEN FRANCE

ALSACE-LORRAINE 03 88 24 26 01 alsace@soshepatites.org

Lundi 20 Juillet : Action de formation et de sensibilisation sur les hépatites virales auprès d’une soixantaine de scouts et guides de France à Mulhouse.Mercredi 22 Juillet : Action de formation et de sensibilisation sur les hépatites virales auprès d’une soixantaine de scouts et guides de France à Mulhouse.

Dimanche 19 et 26 Juillet : Stand d’information et de sensibilisation sur les hépatites virales à travers des jeux ludiques via le projet Vita’Rue organisé par l’association “L’élan sportif” à Mulhouse, de 10h30 à 12h30.

Mardi 28 juillet : Sollicitation de la Ville de Strasbourg pour sensibiliser les concitoyens et touristes à la Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites via les panneaux lumineux.

 BOURGOGNE 03 80 42 97 39 bourgogne@soshepatites.org

 CENTRE VAL-DE-LOIRE 02 38 59 38 85 centre.vl@soshepatites.org

 CHAMPAGNE-ARDENNE  03 24 26 68 95  champagne.ardenne@soshepatites.org

SOS hépatites Champagne-Ardenne a démangé en mars 2015 au 5 bis impasse Louis Gabriel Croison à Charleville-Mézières. L’association porte le CAARUD YOZ. Renseignez-vous sur les permanences du camping-car ! Ouverture aux usagers au nouveau local prochainement !

Mardi 28 juillet : Sollicitation des Villes de Charleville-Mézières et Sedan pour sensibiliser les concitoyens et touristes à la Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites via les panneaux lumineux.

 FRANCHE-COMTE  06 81 28 70 87  franche-comte@soshepatites.org

 LANGUEDOC-ROUSSILLON  04 67 30 28 89  languedoc.roussillon@soshepatites.org

 NORD PAS DE CALAIS  03 21 72 35 28 npdc@soshepatites.org

 PARIS ILE-DE-FRANCE  06 68 60 39 14 pif@soshepatites.org

Mardi 28 juillet : Sollicitation de la Ville de Paris pour sensibiliser les concitoyens et touristes à la Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites via les panneaux lumineux, la semaine 31 entière.

Jeudi 30 juillet : Emission santé sur Africa n°1.

 PAYS-DE-LA-LOIRE  0 800 096 696 paysdelaloire@soshepatites.org

Mardi 28 juillet : Porte ouverte dans le nouveau local de l’association au 17 rue de Jérusalem à Angers afin d’informer, de sensibiliser sur les hépatites, de 10h à 13h30 et de 15h à 17h. Consultez l’invitation !

PROVENCE-ALPES-COTE-D’AZUR  06 31 41 21 02 paca@soshepatites.org

Mardi 28 juillet : Tenue de stand dans le hall de l’hôpital Saint Joseph à Marseille, de 9h à 17h. Consultez l’invitation !

 RHÔNE-ALPES  06 33 14 68 65 rhone-alpes@soshepatites.org

 GUADELOUPE  05 90 94 39 62 guadeloupe@soshepatites.org

Mardi 28 juillet : Tenue de stand au village santé à Baillif. Les médias en parlent ! http://www.guadeloupe.franceantilles.mobi/actualite/sante/hepatites-n-attendez-pas-faites-vous-depister-319617.php

 EN EUROPE

 SOS hépatites PORTUGAL  00 351 218 515 441 http://www.soshepatites.org.pt   geral@soshepatites.org.pt

 DANS LE MONDE

 SOS hépatites ALGERIE  00 213 21 71 40 84 soshepatites-algérie@hotmail.fr

SOS hépatites MAROC  jamdriss@gmail.com

SOS hépatites TUNISIE  najet.belhadjbrik@rns.tn

SOS hépatites MALI  00 223 78 80 45 72 soshepatitesmali@yahoo.fr

 

 

 

TOUR DE FRANCE DES HÉPATITES VIRALES…

Les Champs-Élysées approchent et la consécration du maillot jaune aussi. Pourtant, cette année encore, la grande boucle a encore été le théâtre de dopage. On a d’ailleurs appris que « stricto sensu » la cocaïne n’est pas un produit dopant ! En effet, elle n’augmenterait pas les résultats mais serait simplement un traitement antiasthéniant. Les performances d’autres sportifs laissent planer le doute…

En 2015, dans la lutte contre l’hépatite C nous avons remportés la course d’étape des médicaments avec des molécules permettant de guérir plus de 90% des malades. Maintenant pour gagner le tour de France des hépatites il nous faut gagner l’étape du dépistage et celle de l’accès aux soins. Et là ce sont des courses contre la montre et par équipe !

Le dopage a une place dans le dépistage. En effet, dans les années 80-90, l’utilisation de produits dopants était monnaie courante et pas seulement en compétition. De nombreuses personnes ont eu recours à des produits injectables pour augmenter leurs résultats ou leur masse musculaire.

Mais le hic était dans l’accès aux seringues : toxicomanes et sportifs dopés même combat !

Tous les hépatologues de France ont, dans les patients qu’ils suivent, des patients contaminés par le partage de seringues destinées à l’injection de produit dopant. Il va sans dire que souvent la contamination par l’hépatite C a largement réduit les résultats sportifs.

Toutes les fédérations nationales de sport luttent contre le dopage, ce qui est bien sûr une bonne chose, mais il est urgent de faire savoir que tout sportif qui dans le passé a eu recours à des pratiques d’injection doit aller en parler à son médecin et se faire dépister.

Nous devons maintenant gagner la bataille du dépistage et de la communication.

À ce titre, nous ne pouvons que regretter la disparition de la vente en kiosque du journal « Têtu » dont la cible était les homosexuels et qui disparait faute de rentabilité. À plusieurs reprises, nous avions collaboré avec l’équipe de ce journal pour porter le message de prévention et de dépistage. Il nous faudra donc nous saisir d’autres média.

Mais comment communiquer ce 28 juillet pour notre D-Day, Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, qui sera à l’écoute en France ? Pour la première fois cette année, grâce aux progrès médicamenteux nous sommes certains que le nombre de personnes guéries sera supérieur à celles nouvellement contaminées. On compte 4 000 à 5 000 nouvelles contaminations par an et avec 10 000 traitements efficaces à 50% on estimait que jusqu’alors seules 5 000 personnes par an accédaient à la guérison virologique. Le nombre de guéris était égal au nombre de nouveaux contaminés et si l’on pouvait considérer que l’épidémie reculait s’était grâce aux personnes décédant avec le VHC.

En 2015, ce sont 10 000 à 15 000 personnes qui devraient guérir, permettant ainsi de mieux contrôler l’épidémie d’hépatite C et d’entrevoir l’éradication virale de ce virus dans notre pays. On rêvait de cela depuis plus de 10 ans, cela est maintenant accessible, et on salue les Premières Rencontres Européennes pour éradiquer les hépatites virales qui se tiendront à Francfort, Allemagne les 9 et 10 septembre prochain et dont le sujet sera European Hépatite Cure (Programme).                                                       

Alors, nous avions raison d’être fous depuis plus de 10 ans, je me souviens des rires moqueurs de certains qui sont peut être aujourd’hui dans le comité d’organisation de cette journée.

Il nous faut maintenant gagner l’étape du dépistage…

Pascal Mélin

IL N’Y A PLUS DE CO-INFECTÉS…

COINFEC 3Voilà la constatation que je viens de faire. Il n’y a plus de patients co-infectés dans la file active de mes patients. On a depuis longtemps parlé des co-infectés pour évoquer les personnes souffrant à la fois d’une hépatite C et d’un VIH.

Pourtant, si l’on tient compte des 30 000 personnes souffrant à la fois d’un VIH et d’une hépatite C. Le terme devrait être revu, on doit aussi parler de co-infection en cas d’association à une hépatite B mais pourquoi pas aussi en cas de maladie psychiatrique, de maladie alcoolique, de toxicomanie, de problèmes sociaux, ou pourquoi pas de diabète ou bien encore d’insuffisance cardiaque.

Pour en revenir à la co-infection VIH-VHC ou bien la co-infection VHC-VIH, on a prouvé de longue date que cette association virale était une association de malfaiteur qui progressait plus vite vers la cirrhose et rendait difficile la prescription de certains médicaments du SIDA. Aujourd’hui, les 30 000 patients infectés par ces deux virus sont prioritaires pour accéder au traitement efficace de leur hépatite C. Faire de tous les malades co-infectés VIH-VHC de simples patients mono-infectés VIH est une priorité de santé publique. Cette priorité doit être rappelée lors de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA le 1er décembre mais aussi lors de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales le 28 juillet. Tous les co-infectés VIH-VHC doivent devenir des mono-infectés VIH ainsi leur futur sera plus clément et leur prise en charge simplifiée d’autant. Pourtant, vivre avec deux virus non guérissables est une chose, mais vivre avec une maladie chronique et apprendre que l’autre est guérissable cela devient une véritable épreuve. Les malades doivent être accompagnés dans cette guérison et cela doit être le temps de renforcer la compliance au traitement du VIH. Plus que jamais pour cette population nous avons besoin d’une équipe pluridisciplinaire, médecin, infirmière d’éducation, psychologue, assistante sociale pour permettre l’accès aux soins. Ce n’est pas parce que les choses sont faisables qu’elles sont réalisées ! De la théorie à la pratique il y a le gouffre de la vraie vie ! De priorité sanitaire à priorisation de santé il y a un monde, mais il y a surtout le patient !

Je suis fier de pouvoir dire à une semaine de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, que dans ma file active il n’y a plus que des mono-infectés.

Pour en savoir plus : http://www.soshepatites.org/publication/co-infection-vih-et-hepatites-virales-reagir-avant-que-les-virus-semmelent/?portfolioID=94

Pascal Mélin