C’est le commentaire que m’a inspiré la lecture d’une dépêche de l’APM internationale (l’Agence Presse Médicale) ce vendredi 17 octobre.C’est la décision qu’a donc rendu le CESP (Comité Economique des Produits de Santé). A l’heure où le débat fait rage sur le prix des nouveaux antiviraux ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.
OUI les premières anti-protéases n’étaient actives que sur les virus de génotype 1.
OUI les premières anti-protéases avaient de nombreux effets secondaires parfois difficiles à gérer.
OUI les premières anti-protéases ont fait peur aux médecins & aux malades.
MAIS OUI pendant trois petites années, ces premières anti-protéases sont arrivées à temps pour sauver & guérir plusieurs milliers de patients qui ne pouvaient attendre.
MAIS OUI les nouveaux antiviraux directs sont une véritable révolution thérapeutique et vous ouvrent le rêve de la guérison pour tous et de l’éradication de l’hépatite C.
ALORS OUI les anti-protéases de première génération nous ont bien rendu service mais sont maintenant dépassées. D’ailleurs, la chaîne de production de l’INCIVO a été arrêtée cet été. Seuls quelques patients en France bénéficient encore de ces vieilles molécules de trois ans.
Alors il est ridicule de réviser le prix de ces médicaments et de ne le rendre applicable qu’en janvier 2015 date à laquelle plus aucun patient n’aura ces traitements, cette honnêteté honore nos comités économiques. Mais aujourd’hui c’est le prix des médicaments de 2014 dont nous devons débattre. C’est sur le présent & le futur que les hépatants veulent être écoutés & participer au débat d’une véritable démocratie sanitaire. Il est toujours facile d’être courageux quand il est trop tard alors ne dépensons pas notre énergie à adapter le passé mais soyons acteurs de nos vies & de notre présent pour construire un futur où les traitements seront accessibles pour le plus grand nombre y compris au-delà de nos frontières. Pascal Mélin