TEMOIGNAGE VHB DU 23 JUIN…

VACCIN HBLe 23 juin, à la consultation du matin…

Je reçois en urgence une femme de 42 ans d’origine turque chez qui on vient de découvrir une lésion hépatique. Je reprends son IRM et on arrive rapidement à la conclusion qu’il s’agit d’une HPNF : Hyperplasie Nodulaire Focale c’est-à-dire, une tumeur bénigne qui ne nécessite qu’une simple surveillance. La patiente m’avait dit avoir eu 5 grossesses sans autre antécédent en dehors d’une obésité et d’une hypertension.

On allait se quitter quand je lui demande : « Et dans votre famille il n’y a pas de maladie du foie ? »
Elle me répond : « Ah oui, dans la famille on à tous une hépatite B, ma sœur qui vit dans l’est a une cirrhose et prend des médicaments. Moi-même j’ai une hépatite B mais heureusement le virus est endormi. »
– « Et vos enfants ? »
– « À chacun de mes accouchements, mes enfants ont reçu, dès leur naissance, une piqûre et un vaccin mais moi rien puisque mon virus est endormi. »
– « Et votre mari ? Il a été dépisté et vacciné ? »
– « Non, ce n’était pas nécessaire… »

Comme son mari était présent dans la salle d’attente, nous sommes allés au labo faire des bilans sanguins immédiatement et nous nous reverrons dans 3 jours.

Cette aventure amène des commentaires : lorsqu’une femme enceinte est porteuse de l’hépatite B on la dépiste pendant sa grossesse et on fait en sorte que les enfants ne soient pas contaminés mais, on oublie encore trop souvent de s’occuper de la maman et encore plus du papa.

Plus que toute autre maladie chronique, l’hépatite B est une maladie familiale tout autant qu’une maladie individuelle. Aucun des enfants n’a eu de prise de sang pour vérifier qu’il avait un taux d’anticorps protecteur et n’était pas contaminé. Entre le gynécologue, l’accoucheur, le pédiatre, le médecin traitant, l’hépatologue, il faut bien définir qui s’occupe de qui et de quoi. De telles situations ne devraient plus arriver. Nous devons également faire attention à la portée de nos mots : qualifier un virus d’endormi est dangereux !

Une des pistes pour éviter de telle mésaventure serait de rendre le patient porteur d’une hépatite B chronique acteur du dépistage et de la protection de son entourage… Tiens cela me rappelle une enquête que nous sommes en train de mener ! Vous non ?

Pascal Mélin

MERCI DE PARTICIPER A L’ENQUETE VHB SOS HEPATITES 2016 : http://www.soshepatites.org/2016/04/29/enquete-sos-hepatites-quelle-vaccination-pour-lentourage-des-personnes-vivant-avec-lhepatite-b/

400 JOURS CHRONO

Toutes les cellules de notre corps se régénèrent exceptées nos cellules nerveuses.

Ceux qui ont déjà eu des aphtes savent bien qu’en quelques jours ils sont cicatrisés.

En cas de plaie notre peau met un peu moins de 2 semaines à se régénérer, si vous vous faites une fracture osseuse il faudra plusieurs mois aux os et aux cellules osseuses pour se multiplier.

Chaque cellule a une durée de vie, un globule rouge vivra en moyenne 120 jours alors qu’un globule blanc ne vit que quelques heures. En cas de chimiothérapie, les traitements attaquent les cellules cancéreuses, mais malheureusement ils peuvent aussi parfois toucher des cellules qui se régénèrent plus difficilement, ce qui peut provoquer perte de cheveux, anémie ou bien encore diarrhée par atteinte des cellules intestinales.

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Cette image est une représentation en trois dimensions et en coupe d’une structure du foie : un lobule hépatique. Les différents éléments représentés sont : les vaisseaux sanguins (en rouge), les cellules hépatiques ou hépatocytes (les sphères) et les noyaux cellulaires (en marron).

Et notre foie, ce gros organe silencieux se régénère totalement en 400 jours selon les spécialistes. Mais lorsqu’il s’agit d’un foie sain ! Alors ne dites plus « mon foie, connais pas ». Donnez-lui le temps de se régénérer ! Car on peut estimer que sur un foie malade la régénération mettra plus de temps. Alors, une bonne hygiène de vie est primordiale, l’économisation de votre foie ne doit pas s’appliquer uniquement le temps du traitement.

Notre parc de cellules hépatiques et leur capacité de régénération représentent un bien qu’il faut gérer et contrôler.

On peut demander un effort au foie à condition que cela ne soit pas tous les jours. Il nous faut développer un nouveau concept de qualité de vie qui soit hépato durable.

Pascal Mélin

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 2 JUIN 2015 : JOURNÉE NATIONALE HÉPATITES 2015. MOBILISATION DES MALADES.

Communiqué de Presse-01 Juin 2015

 

02 juin 2015 : Journée Nationale de lutte contre les Hépatites virales

Mobilisation des malades

 

A l’occasion de la Journée Nationale de lutte contre les Hépatites virales,  SOS Hépatites rappelle les principaux défis pour mener une lutte efficace contre les virus des hépatites B (VHB) et C (VHC), enjeux majeurs de santé publique en métropole et dans les départements d’Outre-Mer.

Hépatites virales B et C- : l’ignorance persiste

Ces maladies sont autant silencieuses dans le corps des malades que dans les têtes des gens qui les entourent ! La méconnaissance de ces pathologies, des modes de prévention et de transmission perdure. Ces deux virus transmis par du sang contaminé, (le VHB est également transmis par voie sexuelle) sont 10 à 100 fois plus transmissibles que le VIH. 280 000 personnes sont porteuses du VHB et 370 000 du VHC cependant environ 50 % d’entre elles l’ignorent. Leurs conséquences (cirrhose et cancer du foie) provoquent 4 000 à 5000 décès par an.

Hépatite B : pour la fin d’un scandale pour la fin de l’épidémie?

L’hépatite B est la maladie sexuellement transmissible la plus courante au monde. Nous détenons l’ensemble des outils pour mettre un terme à la propagation de l’épidémie : des outils de dépistage variés, un vaccin efficace, des traitements qui ne permettent pas encore de guérir mais qui stoppent la progression de la maladie. Pourtant des freins majeurs persistent bien que 13 études aient montré qu’il n’existait aucune relation entre le vaccin et les maladies neurologiques et notamment la sclérose en plaque. La vaccination est l’un des grands succès de santé publique qui a sauvé des millions de vie. Finissons-en avec cette polémique purement française.

Nous demandons le déploiement d’une vaccination universelle comme recommandée par l’OMS et comme appliquée en Italie et au Canada.

Hépatite C- Le rationnement pose des questions éthiques majeures

Il n’existe actuellement aucun vaccin contre l’hépatite C mais de nouveaux traitements permettent désormais d’éliminer le virus chez la quasi-totalité des malades. Les prix des traitements exigés par les laboratoires ont conduit le gouvernement à réserver ces traitements aux personnes à un stade avancé de la maladie et à encadrer strictement les prescriptions. Les malades doivent désormais attendre que l’état de leur foie et de leur santé se dégradent pour avoir accès aux traitements.

Nous demandons la fin de cette discrimination en ouvrant l’accès aux soins à tous les malades.

 

Notre rôle de patient expert est reconnu… jusqu’à la porte des Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP)

Nous demandons l’autorisation d’accéder aux RCP-devenues obligatoires pour prescrire ces nouveaux traitements-pour effectuer notre mission de représentation des malades, en application directe des principes de démocratie sanitaire hautement portés par nos autorités.

Nous demandons à l’état français de se mobiliser pour une vraie politique de santé publique sur tout le territoire national, un engagement avec des moyens à la hauteur de l’épidémie, un accès aux soins de qualité pour tous et la garantie du secret médical. Actuellement entre 41 000 et 66 000 euros sont investis pour le traitement d’un patient (46 000 à 75 000 euros dans les départements d’Outre-Mer) contre 200€ seulement pour tout son accompagnement dans le soin, pour l’organisation des soins et de la prévention. Nous demandons un investissement financier pour une véritable organisation de la prévention et des soins à la hauteur de l’enjeu de santé publique et des besoins des professionnels.

Un traitement pour tous, une guérison pour chacun et une protection universelle!

Contacts Presse

Pascal MELIN, Président de SOS Hépatites Fédération                                                    07 85 62 91 69

Frédéric CHAFFRAIX, Vice-Président de SOS Hépatites Fédération                               06 62 80 53 74

Stéphane RENAERT, Vice-Président de SOS Fédération en charge des DROM-COM   06 90 54 14 22

EN DIRECT DE BOSTON : LES IRM COMME MARQUEURS NON INVASIF DE FIBROSE…

LES IRM COMME MARQUEURS NON INVASIF DE FIBROSE…

 Depuis plus de 10 ans les équipes françaises d’hépatologie et l’AFEF (Association Française pour l’Etude du Foie) ont reconnus et validés les tests non invasifs d’évaluation de la fibrose avec d’abord le Fibrotest puis le Fibromètre et le FibroScan. Pendant toutes ces années l’AASLD a accepté les communications sur ces tests mais elle ne les a jamais reconnu, la FDA (Food and Drug Administration) non plus d’ailleurs.

C’est une équipe d’Oxford qui est venue au secours de la FDA et de l’AASLD qui subissent de longues dates des pressions pour reconnaitre et valider les tests non invasifs

D’avril 2011 à mai 2013, une indication de biopsie hépatique a été posée chez 92 patients consécutifs. 5 ont été perdu de vue mais 87 ont été en moyenne suivi 28 mois. Un radiologue réalisait une IRM multiparamétrique sans connaitre les résultats de la biopsie et estimait le score LIF (Liver Inflammation/Fibrosis). Le LIF comporte 4 stades de 0 à 4 : de 0 à 1 normal, de 1 à 2 atteinte minime, de 2 à3 modéré et au-dessus de 3 sévère.

Durant le suivi 5 des 87 patients sont décédés 7 ont présentés un épisode de décompensation hépatique 2 épisodes ascitiques, deux hémorragies digestives un hépatocarcinome et deux décès.

Résultats : 47 patients avaient un score LIF entre 1 et 2 et n’ont présentés aucune décompensation, la valeur prédictive négative était donc de 100%.

Deux patients étaient entre LIF 2 et 3 et pour cinq patients avaient un LIF supérieur à 3. Pour les patients supérieurs à LIF 2 ce sont 18% des patients qui ont présentés une complication majeure.

Le LIF comme nos scores non invasif d’évaluation de la fibrose est particulièrement performant pour signifier l’absence de lésion et de risque de morbidité, par contre il pourrait être utilisé pour prédire les risques de complications à moyen terme et donc d’optimiser le suivi.

La guerre des tests non invasif d’évaluation de la fibrose continue mais nous devons rappeler que les bons marqueurs devront pouvoir être réalisé dans tous les pays et au moindre coût.

Pascal Mélin

EN DIRECT DE BOSTON : HEPATITE B LE TRAITEMENT PAR ENTECAVIR POURRAIT REDUIRE LE RISQUE DE CANCER DU FOIE…

 L’hépatite B est un problème majeur de santé publique à Taiwan et elle est responsable de nombreux cancer du foie .Ce sont 24 centres taiwannais qui ont associés leur efforts depuis 1983 dans le cadre de l’étude C-TEAM (Cirrhosis Taiwanese Entecavir Multicenter.) pour prouver et surveiller l’intérêt de l’entécavir en cas de cirrhose virale B
503 patients porteurs d’une cirrhose virale B ont été surveillés comme groupe témoins
1123 cirrhotique porteur d’hepatite B ont bénéficié d’un traitement par entécavir

La surveillance de tous ces patients a montré que l’entécavir réduisait de 60% le risque de survenue d’un cancer. De plus il réduisait de façon significative les épisodes d’infection du liquide d’ascite. Voilà une étude menée sur 31 ans et portant sur plus de 1000 personnes, bref une étude comme seul les asiatiques sont capables de la faire dans l’hépatite B (vu l’importance de l’épidémie dans leur pays). La preuve est là, il n’est jamais trop tard dans l’hépatite B pour prendre un traitement car cela permet toujours de diminuer le risque de cancer du foie.
De tels résultats nous rappellent que se faire vacciner contre l’hépatite B c’est pouvoir se protéger d’un cancer. Contrairement a ce qu’a déclaré il y a quelque temps notre président de la république les vaccins contre le papillomavirus ne sont pas les premiers vaccins de l’histoire permettant d’éviter un cancer ! Il y avait depuis longtemps le vaccin contre l’hépatite B.
Pascal Mélin

 

HÉPATITE C: LUTTER CONTRE LE VIRUS ET SES RÉSISTANCES

L’institut national de la santé et de la recherche médicale (l’Inserm), publie sur son site internet, www.inserm.fr, un article pleins d’espoirs pour les pour les malades porteurs d’une hépatites C. Une étude de chercheurs vient de tester une stratégie prometteuse contre les résistances aux nouveaux antiviraux à action directe. Vous pouvez lire la totalité de l’article ci dessous ou l’écouter en cliquant sur le lien suivant: http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-recherche/hepatite-c-lutter-contre-le-virus-et-ses-resistances

La lutte contre les résistances aux nouveaux antiviraux à action directe contre le virus de l’hépatite C ne fait que commencer. Des chercheurs viennent de montrer comment ces résistances diffusent dans le foie. Ils ont en outre testé une stratégie prometteuse permettant de limiter ce phénomène.

Par contact direct de cellule à cellule : Voilà l’itinéraire secret qu’utilisent des souches résistantes du virus de l’hépatite C (VHC) pour contaminer les hépatocytes environnants. Ce mode de circulation offre au virus l’énorme avantage d’échapper aux anticorps neutralisants présents dans le sang. Il s’ajoute à celui, plus classique, de libération de nouveaux virions dans la circulation par la cellule hôte.

La transmission directe de virus de cellule à cellule est un phénomène qui était déjà connu, mais des chercheurs viennent de montrer que cette voie profite largement aux virus résistants aux antiviraux à action directe (DAA) et contribue à la diffusion de ces résistances dans l’organisme. Ces travaux sont soutenus par l’ANRS.

La preuve in vitro
Les DAAs, tels le sofosbuvir et le simeprevir, sont des médicaments développés récemment. Ils ciblent directement la réplication du VHC, contrairement aux autres traitements (interféron et ribavirine) qui agissent de façon indirecte. Les DAAs sont très efficaces, avec des taux de réponse au traitement de 90 %. Mais cette efficacité est menacée par l’apparition de résistances. C’est dans ce contexte que le Pr Thomas Baumert* et ses collaborateurs ont entrepris d’étudier le phénomène de la transmission du virus de cellule en cellule sur des virus résistants à un DAA.

Dans ce but, des hépatocytes cultivés in vitro ont été infectés avec des virus sensibles ou résistants à un DAA. L’ajout d’anticorps permettant de neutraliser les virus excrétés par les cellules a permis d’observer uniquement le phénomène de transmission de cellule à cellule. Au bout de 14 jours, toutes les cellules en culture étaient infectées et les souches résistantes étaient prédominantes. « Ces travaux montrent bien que les virus qui passent de cellule en cellule échappent aux anticorps neutralisant présents dans la circulation et que cela contribue à la diffusion de résistances. Il s’agit très probablement d’une stratégie virale pour échapper à la pression environnante », estime Thomas Baumert, auteur senior de ces travaux.

Une piste thérapeutique prometteuse

Forts de ce constat, les chercheurs ont renouvelé l’expérience en ajoutant dans le milieu de culture des molécules ciblant des facteurs présents sur les cellules de l’hôte, nécessaires à l’entrée du VHC. Il s’agit d’une nouvelle classe thérapeutique appelée HTEI pour host-targeting entry inhibitor, composée d’anticorps monoclonaux ou de molécules chimiques en phase préclinique de développement. Il est apparu que l’addition de ces molécules interrompt la diffusion du virus. « Les HTEIs semblent très intéressants pour limiter cette diffusion de cellule à cellule et lutter à la fois contre le virus et les résistances aux antiviraux, estime le Pr Thomas Baumert. Les associer aux DAAs pourrait permettre d’améliorer considérablement la prise en charge des patients ». Cette stratégie pourrait également constituer une nouvelle possibilité pour les personnes non éligibles aux DAAs compte tenu de la toxicité de ces derniers, en particulier pour les patients candidats à une greffe de foie ou coinfectés par le VIH.

Les premiers résultats d’expériences conduites chez la souris confirment l’intérêt d’une telle approche : dans ce modèle d’étude, la diffusion du virus paraît très altérée par l’association d’un DAA et d’un HTEI. Une association qui devrait donc marquer des points dans les années à venir.

Notes

* unité 1110 Inserm/Université de Strasbourg
Références

Xiao F, Fofana I, Heydmann L, Barth H, Soulier E, Habersetzer F, Doffoël M, Bukh J, Patel AH, Zeisel MB, Baumert TF (2014) Hepatitis C virus cell-cell transmission and resistance to direct-acting antiviral agents. PLoS Pathog 10(5):e1004128. doi: 10.1371/journal.ppat.1004128.

Xiao F, Fofana I, Thumann C, Mailly L, Alles R, Robinet E, Meyer N, Schaeffer M, Habersetzer F, Doffoël M, Leyssen P, Neyts J, Zeisel MB, Baumert TF (2014) Synergy of entry inhibitors with direct-acting antivirals uncovers novel combinations for prevention and treatment of hepatitis C. Gut gutjnl-2013-306155. doi: 10.1136/gutjnl-2013-306155.

Chung RT, Baumert TF (2014) Curing chronic hepatitis C–the arc of a medical triumph. N Engl J Med 370(17):1576-8. doi: 10.1056/NEJMp1400986.

http://www.inserm.fr/

LES VIRUS SONT PARMI NOUS

On oublie trop souvent que les virus sont tout autour de nous et qu’il y a sur terre plus de familles de virus que d’êtres humains.

Pourtant l’actualité nous rappelle que les virus sont omniprésents, ne touchant pas uniquement que l’espèce humaine et qu’ils peuvent être à l’origine d’épidémies.

Prenons le cas des huitres françaises dont la production s’effondre depuis quelques temps. Il s’avère que les huitres meurent ou se développent mal. La récolte a baissé de 40%, la diffusion de ses troubles évoluait sur un mode épidémique. Il s’avère après enquête et recherche que c’est finalement une épidémie virale liée a un virus de la famille de l’herpès. Un projet de vaccin est à l’étude.
À quand une campagne de vaccination nationale pour les huitres ?

Le deuxième exemple dans notre actualité est celui du virus Ebola qui avait fait beaucoup parler de lui. Ce virus était très contagieux, très meurtrier et découvert dans l’Afrique de l’Ouest. Découvert dans l’Afrique de l’Ouest, non seulement ce virus était très contagieux et très meurtrier, mais il touche particulièrement le foie. Les patients contaminés présentent alors une fièvre ictéro-hémorragique car leur foie ne fonctionne plus. Cette épidémie, qui avait mis, il y a plus de dix ans, toute la planète en alerte, a disparu aussi brutalement qu’elle était apparue ; laissant alors de nombreuses questions sans réponses et autant de sujets pour des films apocalyptiques.

Depuis quelques jours, une nouvelle épidémie semble se répandre et un cas aurait été importé et signalé au Canada (en attente de confirmation).

On ne connait pas de traitement au virus Ebola, d’où l’importance de circonscrire l’épidémie en évitant sa diffusion.

Décidément la bataille contre les virus n’est pas gagnée !

Pascal Mélin

L’APRES- FETES : COMMENT PRENDRE SOIN DE SON FOIE ?

Après les fêtes (noël, jour de l’an) vient le temps de prendre soin de soi et de son foie. Ainsi, le site médisite, site d’information sur la santé, nous invite à découvrir les astuces simples et sans risque, qui permettent de nettoyer le foie… et de redevenir léger!

Découvrez-les vite en cliquant sur le lien ci-dessous:
http://www.medisite.fr/digestion-8-astuces-pour-nettoyer-son-foie.368842.49.html?xtor=EPR-26-510373[Medisite-A-la-Une]-20140106

LES MALADIES DU FOIE RENTRENT DANS LE TOP 10 DES MALADIES LES PLUS MORTELLES AU MONDE

Actuellement, se tient à Washington le congrès américain d’hépatologie (AASLD). Nous allons tenter de vous faire partager annonces et réactions en tout genre.

Il est très difficile de faire sortir les hépatites du silence épidémiologique. En voici deux exemples : Quand une personne décède d’un cancer du foie induit par l’hépatite B, son décès est répertorié dans la rubrique cancer ; Lorsqu’un patient co-infecté VIH-VHC décède des complications de son hépatite C alors que la maladie VIH est contrôlée, il est comptabilisé dans les morts du VIH.

Des épidémiologistes mondiaux ont repris les données collectées sur les causes mondiales de décès entre 1990 et 2010. Ils ont ainsi analysé les causes de décès par cirrhose et cancer du foie attribuable à l’alcool, l’hépatite B ou l’hépatite C.
En 2010 ont relevait ainsi 750 000 décès par cancer et 1,03 millions par cirrhose. L’hépatite B est responsable de 45% des cancers alors que 30% des cirrhoses sont dues à l’hépatite C. Ces chiffres sont respectivement de 26 et 28 %.
Bien sûr, il existe des disparités nationales et l’alcool est responsable de plus de mortalités dans les pays riches alors que les pays pauvres ou en voie de développement sont soumis à l’épidémie d’hépatite B. En 2010 avec 1.75 millions de mort par an, les maladies du foie s’invitent dans le top 10 des fléaux mondiaux : Elles sont classées en 9ème position. Les hépatites virales sont à elle seules responsables de 1,3 millions de morts. Ce qui les élèvent au même niveau que SIDA, tuberculose et malaria.
Il est inadmissible qu’il faille passer par cette comptabilité morbide pour que l’on tienne compte de cette épidémie que nous dénonçons dans un silence assourdissant depuis 20 ans.

Mais il y a pire ! Si l’on s’en réfère à l’abstract 23 présenté par l’équipe de Cowie à l’AASLD, dans un schéma qui résume la progression des décès de 1990 à 2010, on peut découvrir que l’épidémie de décès liés à l’hépatite B évolue dans la même proportion que l’alcool ou l’hépatite C et devance le SIDA dans les causes de mortalité dans certaines régions ! Mais qu’avez-vous fait du vaccin de l’hépatite B ?
Alors que celui-ci existe depuis 30 ans, nous n’avons même pas été capables de faire régresser l’épidémie mondiale ! Il y a une non-assistance internationale, un sacrifice viral inacceptable. Nous sommes capables de trouver des fonds pour permettre un accès du plus grand nombre au dépistage et aux traitements du VIH, grâce à une solidarité internationale; Mais nous ne sommes pas capables de trouver les fonds et d’organiser 3 injections de vaccin par personne !

Mais comment avons-nous fait pour éradiquer la variole en vaccinant la planète? Il est urgent de réveiller les consciences: Au 21ème siècle, chaque mort de l’hépatite B est inacceptable et pouvait être évité !

Pascal Mélin