ÉDITO
Le 28 juillet ce sont nos Jeux olympiques, notre 14 juillet…
Pas de défilé, pas de feux d’artifice, mais une volonté collective : les hépatites virales ne peuvent plus attendre. La France s’est engagée à contrôler l’épidémie d’hépatite C pour 2025 alors que l’OMS le demandait pour 2030… Pas sûr que l’on ne se moque pas de notre fierté et de notre optimisme car sauf à ce que les politiques renforcent leur soutien ça va être compliqué car le virus omniprésent n’est ni l’hépatite B ni l’hépatite C. Seuls coups de pouce, la vaccination obligatoire contre l’hépatite B chez les nourrissons et la publication récente des arrêtés relatifs à la réalisation des tests rapides de dépistage de l’hépatite B. Aujourd’hui on guérit et on vaccine dans les pays riches où l’on greffe aussi, mais on se contamine et on meurt dans les pays pauvres… Il nous faut prendre une autre vision de ces épidémies.
Il est inadmissible de se contaminer de l’hépatite B en naissant en 2021 ; il est inadmissible que la vaccination de l’hépatite B ne soit pas encore universelle chez les nourrissons ; inadmissible que toutes les transfusions du monde ne soient pas sécurisées pour l’hépatite B et C, inadmissible que les seringues ne soient pas universellement à usage unique ; inadmissible que les traitements contre l’hépatite C ne soient pas accessibles et peu coûteux partout ; inadmissible que les patients soient stigmatisés et leurs droits les plus fondamentaux remis en question !
Une journée mondiale ça sert à tout ça : alors oui, nous sommes là pour le dire, aujourd’hui on pourrait faire autrement si tout le monde le voulait.
Pascal Mélin, Président de Fédération SOS Hépatites et Maladies du foie