Oui, on peut se réjouir de soins funéraires.
On se réjouit aujourd’hui, que le ministre de la Santé Agnès Buzyn ait signé un arrêté qui permettra au 1er janvier 2018 de réaliser les soins funéraires aux personnes vivant avec le VIH ou une Hépatite Virale.
Cette exclusion avait été inscrite dans la loi en 1986, date à laquelle l’épidémie de SIDA explosait, alors que les premiers traitements balbutiaient et que les pires terreurs et les préjugés se répandaient comme un virus grippal (et là pas de vaccin).
Depuis sa création en 1996, SOS Hépatites dénonçait l’absurdité de cette loi générant une discrimination au-delà de la mort.
Oui, les soins funéraires, comme l’absence de mise en housse immédiate sont nécessaires pour permettre à l’entourage de faire son processus de deuil. Pourquoi discriminer les malades qui affichent leur maladie au-delà de la mort ? Alors que de nombreuses personnes sont décédées et ont bénéficié de soins funéraires sans qu’on sache qu’ils étaient porteurs du VIH ou d’une hépatite. Les cimetières sont remplis de patients emportés par une cirrhose pour lesquels, la mémoire familiale a retenu un aïeul qui buvait alors qu’il ne l’avait jamais avoué.
Pour apprendre à vivre avec des personnes infectées une société doit respecter leur corps une fois mort.
Alors oui, merci à vous Madame La Ministre de la Santé !
Merci de nous permettre de nous réjouir de l’accès aux soins funéraires, vous êtes hépatante !
Pascal Mélin
Retrouvez notre communiqué de presse inter-associatif du 20 juillet 2017
Très bel article. Cependant, je ne comprends pas le « Pourquoi discriminer les malades qui affichent leur maladie au-delà de la mort ? »
Les malades n’affichent pas leur maladie au-delà de la mort, ils ne se la font pas tatouer sur le front volontairement .. En fait, c’est un système stigmatisant qui l’affiche en gros sur le dossier de santé, et surtout bien au-delà, non ?
ce que je veux dire chloé c’est que si les malades ou leur entourage ne disent rien ils pourront comme tout le monde avoir des soins funéraires . Par contre si apres leur mort la maladie virale était annoncée alors il y avait rejet et donc stigmatisation au dela de la mort…
j’espere m’etre fait mieux comprendre
pascal
Ah bon, c’est possible de ne rien dire ? Le labo qui fait le dépistage n’est pas tenu d’envoyer un signalement officiel ? Et le médecin généraliste qui reçoit les analyses ?
(Ah je sais pas où poser ça, alors J’AI FAIT 400 BORNES DE VELO EN 5 JOURS OULOULOU)