Aujourd’hui, le 20 juin, c’est la Journée mondiale des réfugiés. À cette occasion, une fresque monumentale « Beyond Walls à Paris » de l’artiste Saype a été inaugurée le 15 juin 2019 au Champ-de-Mars en présence de plusieurs associations de solidarité : France Terre d’Asile, Aurore, Secours Catholique, Le Refuge, L’auberge, Amnesty International, La Cimade…
Selon l’ONU, il y a 68,5 millions de personnes déracinées à travers le monde, 25,4 millions sont des réfugiés qui ont fui leurs pays pour échapper aux conflits et à la persécution.
L’étude présentée au dernier congrès de l’EASL a été menée par les Italiens et en particulier l’équipe de Prestileo. Entre 2015 et 2017, se sont 2751 migrants qui sont arrivés et on leur a systématiquement proposé un dépistage VIH/VHB/VHC. L’acceptation du dépistage était de 96% et voici les résultats :
- Prévalence de l’Ag HBs 9,7%
- Prévalence de la sérologie VIH 2,2% surtout chez ceux étant restés longtemps en Lybie.
- Prévalence de l’ARN du VHC 0,68%
- La prévalence de l’hépatite B est de plus de 10% chez les migrants issus d’Afrique subsaharienne.
- La violence sexuelle est associée à un risque plus important concernant VIH et VHB.
Les explorations et les soins étaient totalement pris en charge par les Italiens et voilà la cascade de soins qu’ils ont obtenu :
- VIH 57 : traitement initié chez 57 personnes et ARN indétectable à un an chez 34 personnes
- VHC positif 24 : 18 personnes étaient virémiques, traitements initiés chez 15 personnes et une réponse virologique soutenue à 12 semaines après l’arrêt du traitement chez 14 personnes
- VHB positif 257 : 70 personnes étaient virémiques, le traitement initialisé chez 55 personnes et indétectable à 1 an chez 47 personnes
Si on leur propose un dépistage les migrants l’acceptent et mettent en place le parcours de soins qu’on leur propose. De tels résultats témoignent de l’acceptation des migrants. L’accès aux soins pourrait avoir une fonction intégrative.
SOS hépatites et maladies du foie tient à s’associer à cette journée car les réfugiés sont doublement victimes des hépatites : d’abord ils viennent souvent de pays où les virus d’hépatites sont très répandus. Ensuite, une fois dans le pays d’accueil, leurs conditions de vie précaires leur interdisent trop souvent l’accès à un parcours de soin.
Nous rappelons que le droit à la santé est un des droits de l’Homme selon la Déclaration universelle de 1948.
Le combat contre les hépatites doit être un combat mondial !
Pour plus d’informations sur l’état de santé des réfugiés et des migrants en Europe, veuillez consultez le premier rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé.