SOUS-LES PAVES… PARIS-PLAGES…

SOUS-LES PAVES… IL Y A PARIS-PLAGES… 

Le 28 juillet dernier, pour la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, les militants de SOS hépatites avaient choisi de tenir un stand à Paris-Plages, pour réaliser des tests de dépistage contre le VIH ou le VHC et ce par la réalisation de simple TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique, par simple prélèvement d’une goutte de sang au bout du doigt).

Et comme pour toute action associative en France, il faut une évaluation. Et là, on s’entend demander invariablement : « Combien de tests avez-vous réalisés » et « Y en avait-il des positifs ? ».

Nous allons vous répondre cependant écoutez d’abord notre analyse et notre évaluation à la sauce SOS Hépatites :

1/ Plusieurs centaines de personnes se sont arrêtées seules ou en famille sur notre stand. Ces personnes ont reçu de la documentation, de l’information, mais aussi nos mini-mégaphones pour « Faire du bruit contre l’hépatite C ». Elles n’ont pas été dépistées, mais ont été informées et vont pouvoir relayer notre message. Certains nous ont même déclaré : « C’est une super idée, je vais demander à mon médecin de me dépister ».

2/ La deuxième évaluation était pour nous politique, puisque deux adjointes et une chargée de mission sont venues spécialement sur notre stand pour nous rencontrer. Madame Anne SOUYRIS, Adjointe à la Mairie de Paris, Madame Séverine GUY, Adjointe au Maire du 19ème arrondissement, Madame Salima DERAMCHI, Chargée de mission Paris Santé Nutrition et Ateliers Santé ville, qui ont fait du bruit contre l’hépatite C avec nous.Nous avons expliqué le principe de notre campagne bruyante et notre volonté d’aboutir à la disparition de l’hépatite C en France, mais à Paris aussi. La promesse a été prise de nous revoir et de développer des projets sur des quartiers, des arrondissements de notre capitale…

3/ La troisième évaluation et probablement la plus forte est celle de deux personnes qui se savaient déjà porteuses d’hépatite C et qui étaient perdues dans leur parcours de soins. Elles sont venues spécifiquement pour nous parler et mieux comprendre leur maladie (nous en avons déjà parlé sur notre site).

4/ La quatrième évaluation était la confirmation pour nous de notre campagne bruyante. OUI les personnes dépistées acceptent de faire des GIF avec nous, en nous donnant leur droit à l’image (les politiques aussi d’ailleurs). OUI nos outils sont bien acceptés, OUI les gens acceptent de répondre aux quiz, OUI nos bénévoles sont bien formés pour répondre aux questions de tous les publics. OUI les brochures sont prisées et plébiscitées. On doit donc être dans le vrai et notre campagne bruyante fonctionne. Alors OUI on continue.

5/ La cinquième évaluation, et pas la moindre, c’est le plaisir qu’ont partagé la dizaine de militants. Nous avons eu le sourire toute la journée. Nous étions fiers de ce que nous faisions, fiers de dire « moi, j’ai été dépisté et aujourd’hui, je suis content d’être guéri », fiers d’être des ambassadeurs du dépistage et de la guérison. Cette cohésion et cette force de « faire ensemble », cette joie de se retrouver fait totalement partie de l’évaluation, car elle nous donne envie de continuer.

6/ Et oui ! Si vous insistez : il y a eu une quarantaine de tests de dépistage réalisés et aucun n’est revenu positif. Mais là encore ces personnes ont été dépistées, mais surtout informées. Une tendresse toute particulière à ce jeune couple d’une vingtaine d’années qui est venu ensemble se faire dépister après quatre mois d’expérience de couple et de vie commune, l’envie de faire sans préservatif était là. On les a dépistés, informés sur le VIH et les IST et l’hépatite C.

Voilà vous comprenez pourquoi je n’ai pas voulu vous dire que nous n’avions aucun dépistage positif. Ce n’était pas forcément le plus important.

NOUS ALLONS CONTINUER DE FAIRE DU BRUIT CONTRE L’HÉPATITE C…

 

Pascal Mélin

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