Le collège 67 hectares de Tana à Madagascar est un CEG exceptionnel. Il est situé dans un quartier que nous qualifierions de sensible en France.
Cette année 2013, il accueille plus de 1900 enfants de la classe de 6ème à la classe de 3eme. Son équipe pédagogique a du refuser des inscriptions faute de places et de moyens.
A Madagascar, tous les enfants d’une même école ont le même tablier et dans la cour de l’école flotte le drapeau national.
Les élèves sont de 45 à 55 par classe et la discipline est de rigueur.
L’entrée du collège est discrète et pourrait passer inaperçue. Lorsque vous entrez dans une classe, les élèves se lèvent et d’une même voix déclament : « bonjour monsieur ». Ce n’est tellement plus ou pas dans nos habitudes que lorsque vous rentrez dans une telle classe, vous ne vous rendez pas compte que ce « bonjour » vous est destiné.
Chaque classe est constituée de bancs en bois, d’un tableau noir, d’une seule ampoule au plafond sans prise de courant. De plus, les élèves assurent à tour de rôle l’entretien des locaux et des sanitaires ainsi que de la cour principale.
Le projet de dépistage a vu le jour il y a plus d’un an et les enseignants du collège de 67 hectares ont pu grâce aux données fournies par SOS hépatites et amenées par les représentants d’Amsolid en mars dernier, préparer et informer les élèves à cette action.
En entrant dans le collège, nous découvrons des affiches d’information sur l’importance de l’hygiène dans la lutte contre les infections mais aussi des affiches créées à partir de nos documents.
Mais les élèves ont également produit leurs propres affiches avec leurs propres messages et là nous découvrons que dans les modes de protections cités contre l’hépatite B figure l’abstinence!
Mais toutes ces données sont reprises lors des séances d’information. Et, à la fin de chaque cycle, plusieurs filles se précipitent chez le surveillant général et demande à retirer les documents pour demander l’autorisation parentale.
Pascal Mélin