C’ MON TRAITEMENT – VERSION 3

Tous les traitements contre l’hépatite C, disponibles et à venir :

Suite aux succès des dernières éditions, notre livret « C mon traitement » vient d’être remis à jour avec les dernières molécules pangénotypiques disponibles et à venir.

Retrouvez toutes les informations essentielles, les principaux effets indésirables, les interactions médicamenteuses et les options thérapeutiques pour le « retraitement » des personnes en échec d’un premier traitement par antiviral à action directe.

L’essentiel présenté par nos patients experts, en toute indépendance éditoriale.

Découvrez notre livret :

Consultez la Plateforme Hépatante : 

TRAITEMENTS ET EFFETS INDESIRABLES HEPATITE C

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SOS Hépatites vous remercie pour votre confiance !

19ème FORUM NATIONAL : DEMAIN, QUELLES HÉPATITES ?

                                  Numéro d’organisme de formation : 11 75 47077 75 


Lieu : Hôpital Saint-Joseph
26 Boulevard de Louvain Marseille

Avec le soutien du Ministère des Solidarités et de la Santé

 

 Cliquez sur ce lien pour VOUS INSCRIRE

Personnes concernées, hépatologues, addictologues et professionnels engagés dans des actions d’accompagnement et d’éducation thérapeutique : nous vous donnons rendez-vous à notre prochain Forum national pour un temps d’échange et de formation.

JEUDI 16 NOVEMBRE

9h00-9h30      Accueil des participants

9h30-10h00   Ouverture du Forum
Patrick PADOVANI, Adjoint au Maire, Mairie de Marseille
Délégué à la santé, Hygiène, Personnes Handicapées Alzheimer Sida Toxicomanies
Pascal MELIN, Président et co-fondateur de SOS hépatites Fédération

10h00-12h20 Plénière

Dépistage

Une épidémie cachée de l’hépatite C persiste. En 2018, les stratégies de dépistage sont-elles pertinentes ?
Les experts proposent un dépistage de l’infection par le VHC chez tous les adultes au moins une fois dans leur vie. En pratique, quelles actions faut-il mettre en œuvre ? Par quels acteurs ?
Dr Denis OUZAN, HGE Saint-Laurent-Du-Var
Frederic CHAFFRAIX, Vice- Président du comité de suivi hépatites et de SOS hépatites Fédération

Éradication de l’hépatite C, le baromètre

Observer l’épidémie, analyser le rythme de l’éradication, sensibiliser aux efforts en santé publique. Nous présenterons le premier baromètre de l’éradication de l’hépatite C !
Pascal MELIN, Président et co-fondateur de SOS hépatites Fédération

 Traitements  VHC: effets secondaires et surveillance au long cours

Les effets secondaires de la bithérapie combinant l’interféron pégylé et la ribavirine étaient dévastateurs mais nous avons eu tant de mal à nous faire entendre.
Les nouveaux traitements contre l’hépatite C sont terriblement efficaces. Après 3 ans de suivi, il est temps de parler des effets secondaires mais aussi des principales questions qui persistent pour les personnes débarrassées du virus : réactivation du cancer ? De l’hépatite B ? Quel suivi et quelle surveillance au long cours ? Les malades sont là pour en parler, la cohorte HEPATHER de l’ANRS aussi…
Dr Marc BOURLIERE, Chef de service HGE, Hôpital Saint-Joseph Marseille et Militant de SOS Hépatites

12h30-14h00 Repas

14h00-17h30 Plénière et clôture de la journée

Actualités thérapeutiques

En septembre et octobre 2017 ont eu lieu les congrès de : l’American Association for the Study of Liver Diseases (AASLD) ; de l’Association Française pour l’Etude du Foie (AFEF) ; le colloque international Addictions Toxicomanies Hépatites SIDA (ATHS) ; le symposium du réseau international de prise en charge des hépatites chez les usagers de drogues (INHSU). Finalement, quelles avancées pour les malades ?
Pascal MELIN, Président co-fondateur de SOS hépatites Fédération

Hépato-Carcinome et transplantation 

Hépatite B : greffe solidaire : la législation autorise désormais le prélèvement d’organes aux personnes vivant avec un virus B. Un patient atteint d’une hépatite B et ayant bénéficié de ce « modèle » ou « type  »  de greffe apportera son témoignage.
Nouveaux traitements pangénotypiques contre l’hépatite C : quel apport pour les personnes greffées ? Faut-il traiter avant ou après la greffe ? Pourquoi ? Quel suivi ?
Pr Georges Philippe PAGEAUX, service HGE, CHRU de Montpellier

La stéatose, les hépatants sont aussi concernés

Se débarrasser du virus de l’hépatite C, c’est bien et désormais quasiment assuré. Le traitement prometteur contre l’hépatite B se fait quant à lui toujours attendre. La suppression virologique est une obsession et cache d’autres risques pour les hépatants. La stéatose est une bombe à retardement, pour toutes et tous.
La malbouffe, l’obésité, le diabète… attaquent notre foie, guéri ou non d’une hépatite virale… Certains traitements aussi. Nous verrons pourquoi les porteurs des virus de l’hépatite B et ceux de l’hépatite C sont particulièrement touchés et comment y remédier.
Dr Jacques LIAUTARD, Club de Réflexion des Cabinets et Groupes d’Hépato-Gastroentérologie CREGG, Montpellier

Hépatite A ET E : Quelle surveillance ?

Les virus des hépatites A et E ont de fortes similitudes notamment concernant les modes de transmission.
Il n’existe actuellement pas de vigilance particulière sur l’hépatite E mais, les connaissances se précisent et les recommandations des autorités sanitaires s’étoffent. Quelles sont les données ? Quelles vigilances peut-on mettre en place ? Quels sont les malades concernés ?
Pr Philippe COLSON, Laboratoire Bactério-Virologie, Hygiène, CHU de la Timone, Marseille

 

VENDREDI 17 NOVEMBRE

9h00-9h30      Accueil des participants

9h30-12h00   Travaux en atelier

Atelier 1 : Médecines complémentaires naturopathie et qualité de vie 

Les hépatants s’informent, s’entraident…mais finalement quelle est la place des médecines complémentaires et de la naturopathie dans l’amélioration du quotidien des patients ? Que faut-il demander en termes de prise en charge ?
Marc GRIMAUD, Enseignant Praticien de Shiatsu thérapeutique, Nice
Céline SUBIRA, Naturopathe Iridologue, Aix-en-Provence
Fréderic CHAFFRAIX, Vice-Président de SOS hépatites Fédération

 

Atelier 2 : Nouvelles drogues, nouvelles hépatites ?

Depuis une dizaine d’années, de nouvelles drogues de synthèse ont fait leur apparition et sont facilement accessibles via le Darknet. Elles touchent de nouvelles populations d’usagers qui les utilisent pour des pratiques de chemsex ou de slam (marathons de sexe sous substances psychotropes injectées ou non). Les populations concernées sont particulièrement touchées par le VIH, les hépatites virales ou médicamenteuses. Quelles actions de réduction des risques existent et sont à développer en PACA ?
Dr Muriel GREGOIRE, Psychiatre, CSAPA Villa Floréal, Aix-en-Provence
Perrine ROUX, Chercheuse en Santé Publique, INSERM
Vincent CASTELAS, AIDES
Khaled FELLOUHE, SOS hépatites Fédération

 

Venez nombreux participer à cet évènement annuel,

Pascal MELIN, Président, SOS hépatites Fédération

 

 

 

 

J’ATTENDS CE FORUM 2017 AVEC IMPATIENCE…

Dans quelques jours SOS Hépatites tiendra son 19ème Forum national à Marseille, j’ai hâte !

Depuis longtemps, ce rendez-vous annuel est un temps de rencontres de tous les hépatants.

Mais cette année, le forum aura un goût particulier : Constance qui était la Présidente de l’association régionale nous a quittés et nous lui rendrons hommage en rappelant son combat.

Nous avons voulu, au fil du temps que ce forum, même s’il s’agit d’une véritable formation à part entière, soit gratuit. Notre volonté a toujours été de partager les connaissances et les informations.

Nous recevrons les médecins pour connaitre les dernières données scientifiques, que nous expliciterons et critiquerons mais aussi, nous travaillerons en ateliers.

Depuis 21 ans, SOS Hépatites se bat contre les hépatites. Les innovations thérapeutiques font de l’hépatite C un modèle. C’est un exemple à suivre pour l’hépatite B et les autres maladies du foie.

Ce n’est pas parce que les traitements qui étaient insupportables sont maintenant devenus supportables et puissants que nous malades et hépatants devons devenir supportables.

Nous nous devons de rester insupportables, nous serons toujours les empêcheurs de fibroser en rond.

Nous dénoncerons, demanderons des explications car nous sommes avides de comprendre.

Alors, consultez notre programme et si cela vous tente, rejoignez-nous dans deux jours à Marseille !

Pascal Mélin

HÉPATITE C ET PARKINSON, VOUS Y CROYEZ ?

La rumeur courrait depuis plusieurs années : y a-t-il un lien entre hépatite C et maladie de Parkinson ?

C’est ce à quoi deux équipes ont tenté de répondre, deux équipes américaines qui ont présenté leurs résultats lors du dernier congrès américain AASLD 2017 (poster 891 et 972).

Pour répondre à cette question, il fallait des études sur une population importante.

La première équipe a réalisé une méta-analyse à partir de 5 études qui avaient analysé le risque de développer une maladie de Parkinson, si l’on était porteur de l’hépatite C.
La méta-analyse a porté sur 323 974 patients. Les 5 études montrent toutes un sur-risque de Parkinson en cas de portage du VHC. Le risque est en moyenne de 1,35 fois plus important.

La deuxième étude porte sur la cohorte administrative américaine, soit 345 052 patients porteurs d’hépatite C comparés pour l’occasion à 715 220 patients contrôles.
Là encore le risque est plus important et évalué à 1,62. Cependant, bien que les patients soient guéris ou non par interféron ou par AAD, il ne semblait pas y avoir une influence significative, le lien reste le même.

Ces deux études amènent plusieurs questions : on savait depuis longtemps que l’hépatite C pouvait aller se nicher dans le cerveau pour y modifier des choses, vision du monde ou dépression… Mais de là à imaginer que ce virus pourrait parfois induire la maladie de Parkinson, il y avait encore du chemin…

Mais attention, ce n’est pas parce que deux événements sont associés, qu’il y a un lien de causalité entre eux !

Deuxième réflexion : même s’il y a une guérison virologique, le risque de maladie de Parkinson semble persister… Voilà encore des découvertes qui plaident dans le sens de SOS Hépatites qui demande la surveillance au-delà de la guérison virologique…

On demande le droit à l’oubli, mais pas à l’ignorance !

Pascal Mélin

INSUPPORTABLE

Une soirée rock and roll… pour fêter la campagne SAVOIR C’EST GUÉRIR.

Jewly, Phil SPALDING et Axel BAUER ont organisé un concert privé pour SOS HÉPATITES, le 09 novembre 2017, de 20h à 23h au Dr Feelgood I – 37, Rue Quincampoix -75004 Paris.

On ne pouvait rêver mieux comme cadeau d’anniversaire pour SOS HEPATITES, qui aura 21 ans le 11 novembre prochain… C’était l’occasion de rappeler le chemin parcouru.

Et de réaffirmer que nous voulons rester insupportables.

Insupportable, c’est le mot qui nous a fait nous rencontrer, quand les traitements étaient longs et difficiles à supporter.

Nous étions alors insupportables avec nos questions et nos envies de savoir, car à l’époque, savoir c’était déjà guérir un peu.
Mais, ce n’est pas parce qu’aujourd’hui, les traitements sont devenus supportables, que nous allons en faire de même.

NOUS SOMMES ET NOUS RESTERONS INSUPPORTABLES !

Nous poserons toujours des questions, nous voulons comprendre et prendre notre place dans la démocratie sanitaire.
Mais maintenant, « Savoir C’est Guérir » c’est connaître, c’est oser se dépister pour connaître son statut de malade ou non et de prendre sa chance de guérir…

On ne vous propose pas de dépister une maladie, mais simplement de pouvoir guérir d’une maladie trop souvent silencieuse. Comme au loto, 100 % des gagnants avaient joué.

Pour guérir demain, il faut se dépister maintenant, le traitement est universel, à nous de promouvoir un dépistage universel. Et ça peut se dire en musique.

Alors faite comme les partenaires de cette campagne, devenez hépatant à votre tour. Un manifeste a été signé par les premiers partenaires de la campagne et sera ouvert à signature très prochainement sur le site de Savoir C GuérirSignez-le ! Ce n’est pas une pétition, c’est une profession de foi !

Pascal Mélin

 

 

Savoir C Guérir

Aujourd’hui, 8 novembre 2017, la Ville de Marseille a accueilli Jewly, notre rockeuse préférée, marraine de la campagne nationale d’incitation au dépistage de l’hépatite C savoirCguérir.

Si Patrick Padovani, adjoint au maire délégué à la santé, brandit fièrement le CD des 2 hymnes de la campagne, et si Pascal Mélin, président de l’Association SOS hépatites Fédération affiche un tel sourire, c’est parce que la ville de Marseille vient de décider de s’engager aux côtés de la campagne en tant que partenaire : objectif « 0 hepatite C » à Marseille le plus vite possible !

Chapeau pour l’engagement.

Des rendez culturels, artistiques et de sensibilisation au dépistage sur le terrain vont être programmés l’année à venir.

Merci Marseille 😉

LE PROFIL DU MÉDECIN GÉNÉRALISTE…

Je ne parle pas d’ombre chinoise, ni de profil Facebook. Mais bien du profil établi par la sécurité sociale à propos de chaque médecin généraliste.

Une base de données nationale qui vise à comparer les médecins généralistes sur leur quantité d’antibiotiques prescrits, le nombre de jours d’arrêt de travail accordés ou bien encore le coût moyen d’une ordonnance.

Et c’est là que le bât blesse. On entend de plus en plus souvent revendiquer l’accès pour les médecins généralistes à la primo-prescription des traitements de l’hépatite C.

Mais même si le coût d’un traitement s’est amélioré pour se stabiliser en-dessous de 30 000 euros, on peut facilement imaginer que cela va déstabiliser « le profil financier du médecin ».

Impossible donc ? Pas si sûr…

Quand les trithérapies VIH se sont démocratisées, pour pouvoir être prescrites ou renouvelées par les médecins généralistes, il y avait bons nombres de freins.

Et un de ceux le plus souvent avancés était que les médecins traitants préféraient que la prescription soit faite par les hospitaliers pour éviter que l’ordonnance impacte sur leur profil !!!

Il est donc urgent de demander que les coûts des traitements anti hépatite C soient retirés du calcul du profil du médecin.

Car, c’est la première étape pour pouvoir démocratiser l’accès aux soins du plus grand nombre de malades.

Car, c’est la première étape pour pouvoir démocratiser l’accès aux soins du plus grand nombre de malades. Les actions de santé publique devraient toutes être retirées du profil des médecins traitants.

Pascal Mélin

L’HÉPATANTE N°23 – OCTOBRE 2017

ÉDITO

Le mois d’octobre est chaque année très riche en congrès hépatologiques. Cette année encore, nous n’avons pas été déçu. Nous avons commencé par l’INSHU, puis l’AFEF, ensuite l’ATHS pour se terminer avec le congrès américain d’hépatologie de l’AASLD. Nous avons pu être présents sur certaines de ces manifestations pour faire entendre notre voix et nos revendications. Il nous faut maintenant nous nourrir de tout ce que nous avons entendu et lu pour le partager lors de notre forum en novembre et alimenter nos axes de travail de l’année à venir. Nous continuons de dire notre colère, c’est ce que nous avons fait à l’ATHS car on a l’impression que même si la bataille de l’hépatite C pourrait être gagnée, la guerre des maladies du foie ne fait que commencer

RETROUVEZ L’HEPATANTE DU MOIS DE OCTOBRE ICI
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LE LABORATOIRE, LE MALADE, LA MALADIE…

LE LABORATOIRE POUR QUI LE MALADE COMPTE AUTANT QUE LA MALADIE…

C’est le slogan que l’on peut entendre actuellement sur les ondes. Et ce slogan est celui d’un laboratoire qui est un génériqueur de médicaments. À la première écoute on pourrait trouver le slogan intéressant mais à la deuxième écoute et en y réfléchissant ???

Qu’est ce qui transforme une personne en un malade, c’est bien sûr la maladie ! Il faudrait donc plutôt que ce laboratoire soit intéressé par l’être humain plutôt que par le malade, par sa famille plutôt que sa mutuelle, par ses émotions plutôt que son 100%.

Car le malade n’est rien d’autre qu’une cible commerciale, il faut lui vendre sa maladie et son traitement. Et qu’elle est cette idée stupide de comparer la maladie au malade, cela reviendrait à comparer un camion avec ce qu’il transporte. Ça n’a tout simplement aucun sens !

L’être humain, ses émotions, ses croyances et ses peurs qui s’en occupe ? N’est-ce pas la place des associations de patients ?

Qui mieux qu’un être humain peut comprendre un autre être humain ?

C’est ce que nous faisons à SOS Hépatites depuis 20 ans. Nous voulons briser le silence de la vie et le silence du foie : « des malades parlent à des malades. »

Nous pourrions reprendre ce slogan en nous l’adaptant : « SOS Hépatites, l’association pour qui le malade est aussi important que la maladie », mais nous nous voulons faire du patient un être humain sans maladie.

Etes-vous d’accord ?

Pascal Mélin

Cannabis et régulation

Un des thèmes centraux du colloque ATHS 2017  était « Politique de la Drogue ». De nombreux et brillants orateurs venus d’Amérique pour la plupart nous ont fait part de leur inquiétude quant à la « cécité » des gouvernements occidentaux face au désastre de la politique internationale de lutte contre la drogue.

Le grand paradoxe franco-français, c’est de revendiquer l’éclairage du monde par les Lumières de notre langue mais  de ne jamais utiliser les mots qu’il faut pour désigner les choses qui dérangent. Camus disait qu’à force de ne pas utiliser les mots qu’il faut on ne finit par dire que des conneries.Ainsi, en Algérie, ce n’était pas la guerre mais un rétablissement de l’ordre ; un viol commis par un puissant (sic) se transforme en troussage de jupon et la mise en examen de certains se mue en enquête publique visant à rétablir l’honneur de la personne concernée.

Victime de la tradition, Amine Benyamina nous explique ainsi qu’il ne peut pas utiliser les mots de « dépénalisation » ni de « légalisation » mais doit utiliser le mot de « régulation » (France5 Allo docteur 12/10/2017 ou 13/10).En gros, la France rajoute le bâillon à la cécité.Pourquoi museler le premier spécialiste du Pays ?Quel principe s’applique dans une telle démarche ?

Le vrai pragmatisme, celui qui devrait ouvrir ses oreilles à la société civile et écouter la parole des spécialistes, n’est qu’un mythe, qu’une illusion de langage pour masquer l’immobilisme larvaire d’une politique immature.Encore une fois, « on sera les derniers », a dit  B. Kouchner qui a rajouté en guise de clôture du colloque « que le pire, c’est la politique ».

Alors il nous faut continuer à faire comme si on ne savait pas que ça va être légalisé tout en sachant que ça va l’être mais que ce que l’on dit aujourd’hui ne vaudra plus rien demain. Le diabolique cannabis va très vite devenir, par l’opération d’une alchimie industrielle, l’ami très cher de tout un chacun.Et la liste des vertus va s’allonger, du cannabis pour ci, du cannabis pour ça, en suppositoire ou effervescent, sur place ou à emporter…

Comme on est pas con, on va en fabriquer du synthétique ; il faudrait être stupide pour utiliser un produit facile à produire biologiquement par une agriculture intelligente et qui possède intrinsèquement toutes les vertus que l’on peut en attendre alors que l’on peut en produire du chimique qui rend accroc et dont les bouseux n’auront pas un centime.La démarche est juteuse, pardon, judicieuse, créer un cannabis dangereux qui rapporte pour dire ensuite, « on vous l’avez bien dit que c’était de la merde ».Quant à espérer que les bénéfices soient réinsérer directement pour aider la jeunesse à sortir indemne et aux fatigués de se reposer cela relève de l’onirisme fou.

Éternel retour, ce qui devrait être simple et de bon aloi va se complexifier et devenir péjoratif. La loi sera votée en catimini, un 31 décembre sûrement, quand il n’y aura plus personne, comme un triste réveillon de 1970…Les consommateurs de cannabis et usagers de drogue en général ne pourront s’en prendre qu’à eux-même, toutes les tentatives de fédérer les bonnes volontés pour développer un projet de légalisation positif et créatif ont échoué .

Car quel modèle va t-on nous proposer ?

Une très bonne étude comparative des modèles Uruguayen et du Colorado nous a été présentée afin de mettre en évidence les différences fondamentales entre un modèle instauré par l’État, dans une politique de liberté et de santé publique, et un modèle instauré par référendum et géré par le marché (les allocutions et les débats sont sur youtube)

Et ce n’est pas une surprise, le modèle Uruguayen arrive progressivement à maturité et les résultats sont bons dans tous les domaines tant au niveau de la santé publique que de la violence.

Le modèle Américain quant à lui, si l’expérience reste positive sur certains points, laisse déjà apparaître de nombreuses failles creusées par la loi du marché et le développement du cannabis de synthèse. Nous conseillons  à tous de se documenter sur cette nouvelle plaie. On apprend que le cannabis est un composé de nombreuses substances actives qui s’autorégulent et créent un équilibre dans le produit. C’est ce qui lui donne ses vertus et lui confère un taux de dangerosité très faible pour un usage normal.

La création de cannabis de synthèse a brisé cet équilibre. Les apprentis sorciers ont augmenté la teneur de certaines matières actives (THC, CBD, CBN…) et ont dénaturé le produit.

Et c’est parti ! Premières overdoses au cannabis, dépendance, recrudescence de la violence, mésusage… Le rêve américain quoi !On nous a déjà fait le coup avec la bouffe industrielle et son cortège de NASH, ne tombons pas dans le panneau avec le cannabis de synthèse. Ce cannabis de synthèse est déjà disponible sur internet, pas le darknet maisle net normal et livré par la poste.

Il n’est plus question aujourd’hui de se positionner pour ou contre la légalisation car le débat est clos et la législation actuelle n’est plus qu’un écran de fumée. Il est cependant primordial de se positionner sur le concept que l’on veut développer, sur la qualité des produits à autoriser, sur la destination des bénéfices et catalyser l’émulsion de la liberté individuelle avec la santé publique.

Pour cela, il faut rétablir la parole et redonner un sens aux mots et aux choses, sortir des raisonnements algorithmiques pour renouer avec la pleine conscience, débarrassée des à-priori et des enjeux financiers.

C’est l’affaire de tous car les directions qui seront choisies conditionneront demain l’environnement de chacun dont on sait aujourd’hui qu’il est le facteur prédominant des troubles du comportement.

ÇA DÉMÉNAGE À SOS HÉPATITES…

Ils sont tous fous à SOS hépatites… mais ça, on le savait déjà. La véritable nouvelle c’est que le siège de la fédération à déménagé à Montreuil.

Nous avons quitté nos locaux de Gallieni, pour nous installer un peu plus loin, à Montreuil, les salariés de notre fédération ont rejoint leur nouveau local ce lundi 22 octobre. Les lignes téléphonique et internet vont être transférées et le courrier devrait suivre.

Vous pourrez toujours nous contacter à notre nouvelle adresse : SOS hépatites Fédération – 14 rue de la Beaune, 93100 Montreuil

Pour notre ligne d’écoute de soutien rien ne change:  0800 004 372

Vous nous suiviez ?

Merci de nous rattraper

Pascal Mélin

 

 

RETOUR SUR AASLD…

La grande messe américaine d’hépatologie s’est donc tenue il y a quelques jours.

Plusieurs milliers de communications ont été présentées.

Pour faire simple, aujourd’hui on peut guérir de l’hépatite C quel que soit le génotype ou la molécule utilisée et même en cas de résistance initiale dans les années à venir ce ne sera plus la tolérance le problème mais la durée du traitement.

Osons un pas de côté…

Les japonais ont présenté leur travail sur le lusutrombopag.

Il y a quelques années c’est le L-trombopag qui avait été mis en avant.

Quand un patient est atteint de cirrhose, son taux de plaquettes est bas ce qui gêne les gestes chirurgicaux voire qui les contre-indique purement et simplement sans transfusions de plaquettes.

Grâce à ce facteur de croissance plaquettaire étudié en phase 2, presque 80% des patients ont pu avoir recours à un geste chirurgical sans transfusion de plaquettes et sans complications. L’amélioration de la prise de risque chirurgical pour les patients cirrhotique est un sujet brûlant.

On est sur le point de découvrir une nouvelle famille de traitement pour l’hépatite B c’est le NVR3-778.

Les résultats ont été présentés par le Dr Yen pour les laboratoires Novira Therapeutics. 44 patients porteurs d’antigéne HBS ont reçu du NVR 3-778 qui est le premier HBV Core inhibitor, c’est-à-dire le premier inhibiteur de capside. La tolérance était très bonne et cette étude qui testait plusieurs dosages possibles a montré une réduction significative de la charge virale de l’hépatite B.

Reste à trouver la bonne dose et le bon mode d’utilisation, en association avec les autres antiviraux?

La NASH fait des ravages chez les enfants.

Le Dr Jeffrey, pédiatre à San Diego a rapporté une étude portant sur 169 enfants d’âge moyen 13,7 ans qui ont été traités par placebo comparé à du bitartrate de cystéamine. Seules les transaminases ont baissé de façon significative mais les contrôles de biopsie était similaire il faut donc poursuivre.

Une communication aurait pu être faite par Claude Francois et s’intituler « magnolia for ever ». Mais c’est une équipe coréenne qui s’est intéressée au magnolia officinal pour lutter contre la NASH.

71 patients porteurs de NASH ont été traités par placebo ou extrait de magnolia. Le contrôle de la stéatose avant et après le traitement par IRM a montré une efficacité en 12 semaines et ce, de façon significative, on attend d’autre études pour confirmer.

Cloclo tu avais raison : magnolia for ever !