COMMUNIQUÉ DE PRESSE : UN TRAITEMENT POUR TOUS, UNE GUERISON POUR CHACUN

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Communiqué de Presse

 

UN TRAITEMENT POUR TOUS, UNE GUÉRISON POUR CHACUN

Telle est donc la nouvelle devise de SOS HÉPATITES : un traitement pour tous, une guérison pour chacun. C’est à travers ce slogan que nous vivrons notre révolution thérapeutique en 2014.

Dans la lutte contre l’hépatite C, l’arrivée de nouvelles molécules capables de guérir presque 100 % des personnes infectées1 ne doit pas être suffisante. Pourtant, nous vivons des paradoxes. Alors que SOS HÉPATITES participe à la prise de conscience associative à l’échelon européen et aux développements de plans nationaux dans chaque pays, que faisons-nous dans notre Hexagone ?

Le Ministère de la Santé décide de suspendre la reconduction du plan national de lutte contre les hépatites virales et nous offre pour toute consolation une évaluation du dernier plan et la rédaction pour la première fois d’un rapport d’expert2. N’abandonnons pas l’hépatologie et les malades du foie. Oserait-on suspendre le plan national VIH alors que des traitements permettant de guérir 100% des malades feraient leur apparition ? Que faisons-nous des autres maladies du foie qui commençaient juste à se faire entendre : l’hépatite B, l’hépatite Delta, les cirrhoses, les cancers du foie, les maladies liées à l’obésité, et toutes les autres hépatopathies plus rares comme les hépatites auto-immunes ? Les maladies du foie peuvent-elles se satisfaire de traitements puissants, efficaces, bien supportés et apportant une guérison ?

NON !

Le seul tiercé gagnant et indispensable est : prévention, dépistage, traitement ; et pourquoi pas un quinté avec l’accompagnement psychologique et social ? Peut-on guérir d’une maladie chronique avant même d’en avoir pris pleinement conscience ?

Les moyens de dépistage et les nouveaux traitements offrent au Ministère de la Santé l’opportunité de prendre une décision politique de Santé Publique d’éradication de l’hépatite C en France, de réduire la contamination auprès des usagers de drogues car les traitements font maintenant partie de la Réduction des Risques.

Nous ne pouvons nous contenter d’une médecine comptable qui se traduit par un accès compassionnel à ces nouvelles molécules pour les malades les plus graves.

Plus de 100 000 personnes sont porteuses d’une hépatite C chronique et l’ignorent encore.

Dépister aujourd’hui (nous attendons encore l’autorisation des TROD VHC) et offrir l’accès aux traitements, c’est anticiper les cirrhoses et les cancers3 de demain, dont le pic de mortalité est prévu pour 2020.

Alors qu’en Europe, la mortalité liée aux hépatites virales est en hausse (90 000 décès dans les pays de l’UE contre 8000 pour le VIH en 2010)4, la France se doit de confirmer le leadership qui lui est reconnu.

Les nouveaux traitements et leurs coûts journaliers (entre 500 € et 1000€ par jour) ne devront jamais amener à choisir qui mérite d’accéder aux traitements. Nous continuerons de réclamer des traitements accessibles à tous, à prix réduit pour tous les usagers de soins en France et à l’étranger. C’est la notre devise historique : solidarité, information, défense de tous les malades atteints d’une maladie du foie quel qu’en soit la cause ou le mode de contamination.

UN TRAITEMENT POUR TOUS, UNE GUÉRISON POUR CHACUN MAIS UNE PROTECTION UNIVERSELLE (5)

Pascal MELIN
Président de SOS Hépatites

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Contacts Presse
Pascal Melin : 07 85 62 91 69 pascalmelin@hotmail.fr
Patrick Favrel : 06 14 81 33 74 patrick.favrel@gmail.com

 1 Compte-rendu EASL2014. Edimark Lettre de l’hépato-gastro. Diaporama

http://www.edimark.fr/diaporamas/EASL/2014/generated/52.html

EASL Recommendations on Treatment of Hepatitis C 2014

http://www.afef.asso.fr/rc/org/afef/nws/News/2014/20140412-081303-405/src/nws_fullText/fr/easl-recommendations-on-treatment-of-hepatitis-C.pdf
2 Rapport Experts Hépatites AFEF, ANRS qui sera présenté le 19 mai pour la journée nationale Hépatite Salle Laroque
3 BEH N°12 13 mai 2014 : Prévalence, morbidité et mortalité associées aux hépatites B et C chroniques dans la population hospitalisée en France, 2004-2011
4 Selon l’étude Global Burden Disease 2010, présentée à Londres dans le cadre du congrès international d’hépatologie EASL2014, le virus de l’hépatite C a fait 57 000 victimes en 2010 dans l’Union Européenne, celui de l’hépatite B 31 000 et celui du Sida 8 000.
5 Plus de 280 000 personnes sont porteuses d’une hépatite B chronique, plus de 50% l’ignorent. Et pourtant, nous disposons du meilleur outil de prévention : la vaccination.

UNE HAUTE-MARNE HÉPATANTE

En 2012, nous avons mené une campagne de sensibilisation de dépistage sur les hépatites en Haute Marne. Vous pouvez retrouver un retour de cette action sur les Posters.

Aujourd’hui, nous vous invitons à venir vous faire dépister place de la mairie à Saint-Dizier de 10h à 19h.

Nous voulons faire mieux en 2014 !!!

Pascal Mélin

DÉPISTAGE À SAINT-DIZIER LE 15 MAI

Jeudi 15 mai à Saint-Dizier, de 10 h à 19 h devant l’hôtel de ville, venez-vous faire dépister pour vous protéger ou guérir d’une hépatite virale…

Une fois n’est pas coutume mettons en lumière la ville de Saint-Dizier, la sous-préfecture de la Haute-Marne, berceau de SOS HEPATITES depuis 1996.

En effet ce jour là, le Centre de Dépistage Anonyme et gratuit et le centre d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des Infections Sexuellement Transmissibles (CDAG/CIDDIST), SOS HEPATITES CHAMPAGNE ARDENNES et l’Unité de Transversale d’Education du Patient (UTEP) du Centre Hospitalier Geneviève de Gaulle Anthonioz de Saint Dizier seront présent sur la place de la mairie pour faire bénéficier tous ceux qui le désireront d’un dépistage de l’hépatite B ou C ainsi que d’un Fibroscan.

En mai 2012, lors de la journée de dépistages des hépatites, 15 des 135 personnes dépistées avaient des anomalies.

Une patiente a aujourd’hui accepté de témoigner dans la presse locale : elle se souvient avoir été dépistée de sa cirrhose ce jour là. Deux ans plus tard elle a été opérée d’un cancer du foie et attend d’être inscrite sur une liste de transplantation. Et pourtant elle n’avait qu’une hépatite auto-immune méconnue !!!

Pendant une semaine notre partenaire local, le journal de la Haute-Marne a repris les témoignages de patients et à diffuser de l’information pour expliquer l’importance du dépistage.

Retrouvez les articles du journal de la Haute Marne :  Se dépister pour se sauver ; Sans le dépistage, je ne serais plus là ; Monsieur vous avez l’hepatite C ; Ces nouvelles molécules de l’espoir ; Désengagement de l’etat.

Se dépister c’est savoir et savoir c’est pouvoir être soigné.
Alors rejoignez-nous ! Faites circuler l’information c’est le premier traitement.

Pascal Mélin

LUNDI 19 MAI SUIVEZ-NOUS…


Vous êtes plus de 1 000 à nous suivre régulièrement sur notre page Facebook. Nous espérons que vous serez plus encore le lundi 19 mai prochain…

En effet à cette date sous l’égide de la Direction Générale de la Santé (DGS), de l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les Hépatites virales (ANRS) et de l’Association Française Etude sur le Foie (AFEF) sera rendu publique le premier rapport d’expert sur les hépatites virales.

Ce rapport nous l’avons souhaité et demandé depuis 4 ans et nous avons participé à son élaboration. Il est certes critiquable et déjà obsolète avant même d’être rendu publique mais il a le mérite d’exister et devra être remis à jours régulièrement comme cela est fait dans le VIH.
Ce 19 mai, nous serons présent lors de cette présentation et nous vous proposons de nous suivre grâce à un « real tweet »sur notre compte twitter @SOS_hepatites.

Donnez de la force à notre voix : suivez-nous.

Voici le  Programme-hepatites-19-mai-2014.

Pascal Mélin

 

LES VIRUS S’INVITENT À LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL : C’EST DINGUE !!!

coupedumonde2014Le Brésil accueillera du 12 juin au 13 juillet 2014 la vingtième Coupe du monde de football. Elle réunira 32 nations et on n’y attend pas moins de 500 000 supporters. Il se peut que le virus de la Dengue s’invite aussi…
C’est la révélation qu’a fait le professeur Simon Hay épidémiologiste est spécialiste des maladies infectieuses à l’université d’Oxford.

Le virus de la Dengue est comme le virus de l’hépatite C. Un virus à ARN de la famille des Flaviviridae. Il a été découvert après la deuxième guerre mondiale lors d’une épidémie aux Philippines en 1950.
Jusqu’en 1970, seuls 9 pays étaient concernés actuellement la Dengue est endémique dans plus de 100 pays et les premiers cas en France ont été rapportés en 2010.

Cette épidémie se diffuse dans tous les pays et 3 milliards d’individus sont exposés malheureusement il n’existe ni vaccin ni traitement efficace.

En 2013, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a enregistré 100 millions de cas déclarés dont 500 000 sous la forme la plus sévère à savoir la fièvre hémorragique qui a été responsable de 25 000 morts (5 %). Habituellement, il ne s’agit que d’une fièvre et d’un syndrome grippal mais 1 fois sur 200 elle prend la forme d’une fièvre hémorragique qui peut être mortelle dans 20 % des cas qui peuvent être ramené à 1 % en cas de prise en charge précoce par un service de réanimation expérimenté. Le virus de la Dengue est principalement transmis par le moustique Aedes Aegypti qui pique ses victimes la journée. Une fois infecté, il transmettra le virus tout au long de sa vie. Originaire des zones tropicales il s’est parfaitement bien adapté aux zones urbaines et aux eaux stagnantes créées par l’homme. Ce qui explique l’explosion de cette épidémie qui reste saisonnière.

En 2013, l’Amérique du Sud a connu 2,35 millions de cas dont 37 687 cas de Dengue hémorragique sévère. En juillet prochain le Brésil, selon les épidémiologistes, devrait se trouver en plein milieu de son épidémie et particulièrement le Nord Est du pays où se trouve 3 des 12 villes qui accueilleront les rencontres de foot : Fortaleza, Natal et Salvador.
La répartition des matchs se fera par tirage au sort mais la moitié des équipes sont amenées à se rendre dans le Nord Est du Brésil.

Les organisateurs communiquent peu malheureusement on réfléchit à l’utilisation de moustiquaires à la pulvérisation à grande échelle d’insecticides, voir même à la production d’insecte mâles génétiquement modifiés et qui pourraient s’accoupler avec des femelles et produire des générations stériles et ainsi contrôler ce vecteur de moustique, du foot à la science fiction il n’y a qu’ un pas.

Comment seront protégés les joueurs et les supporters ?

Nous pouvons au moins se féliciter de cet alibi qui nous est proposé en cas de mauvais résultats de l’équipe de France. Pas besoin de grève des joueurs, de chercher la responsabilité des entraineurs non !

Nous savons déjà que c’est de la faute au virus. Dengue non ?

Nous pouvons aussi souligner que le 28 avril dernier le laboratoire SANOFI PASTEUR rendait publique un essai de phase III sur 10 000 volontaires en Asie qui avaient reçus un vaccin de la Dengue qui leur a permis une diminution de 56 % des transmissions, espoir, manipulation destiné à la bourse ou au monde du ballon rond ?

Purement altruiste ? Surement !

Nous espérons qu’une solution sera trouvée… pour 2016 et les Jeux Olympiques de Rio…

Pascal Mélin

DANIELE DESCLERC-DULAC : SA RECONNAISSANCE, SA VOIX EST NOTRE VOIE…

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Le 7 mai 2014 est le plus beau jour pour rendre hommage à  l’orléanaise de     SOS HEPATITES : Danièle Desclerc-Dulac.

En effet le 7 mai 1429, Jeanne d’Arc sur son cheval libéra la ville d’Orléans de la domination anglaise.

Danièle, tu as été faite Chevalier de l’ordre de la légion d’honneur et c’est sur  proposition du Premier Ministre.

Quelle belle reconnaissance nationale de ton engagement et de ton dévouement pour défendre l’intérêt collectif en portant la parole des malades.

Tes convictions t’ont fait rejoindre SOS HEPATITES il y a plus de dix ans en créant l’association régionale Centre-Val-de-Loire. Tu as accepté la présidence de SOS HEPATITES FEDERATION et c’est tout naturellement que tu as accepté d’être notre représentante au sein du Collectif Inter associatif Sur la Santé (CISS).

Cette année, tu as accepté la présidence du CISS National avec une prise de fonction le 2 mai 2014.

Il suffit de reprendre ton parcours pour comprendre ton engagement à mettre en cohérence le système sanitaire avec les usagers et tous les usagers.

Professionnellement, tu as été directrice adjointe de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie du Loiret jusqu’en 1998 et tu as également été directrice du Centre Technique d’Appui et de Formation des centres d’examen de santé de l’Assurance maladie (CETAF).

Tu as aussi du côté associatif pris la présidence du  Comité Départemental d’ Education pour la Santé (CODES) du Loiret. Toutes ces fonctions, tu les as toujours assurées avec le souci de rendre congruent les attentes des malades dans une démocratie sanitaire responsable et participative de l’offre de soins.

En 1996, dans cet esprit se créent SOS HEPATITES et le CISS. Il est fondé par quinze associations adhérentes œuvrant dans le sanitaire ou le social. Il ne cessera de s’agrandir et accueillera SOS HEPATITES Fédération en 2002 grâce à ta représentation.

Depuis la loi sur la démocratie sanitaire en 2002, le CISS a travaillé à la REPRESENTATION des usagers dans le système de soins, à la FORMATION de ces derniers pour leur permettre de jouer complètement leur expertise et leur représentation dans le paysage sanitaire français et à permettre d’être un véritable OBSERVATOIRE des pratiques et des problématiques de santé pour mieux INFORMER usagers et politiques grâce à une COMMUNICATION régulière et libre. Dernièrement vous avez dénonçé la disparition de la Santé comme une priorité pour le nouveau gouvernement.

Au sein de SOS HEPATITES, nous savons que toutes ces valeurs sont tiennes. Te voilà donc chevalier des causes du CISS et porteuse de son étendard comme Jeanne d’Arc lorsqu’elle libéra Orléans. Elle n’était pas suivie uniquement de soldats Français, on retrouvait à sa suite des Gascons, des Espagnols, des Lombards et des Ecossais.

Toi aussi, notre Orléanaise, tu devras regarder au-delà de nos frontières. C’est ce que nous faisons à SOS HEPATITES dans notre engagement européen et international.

Bravo Danièle ! Nous sommes à tes cotés pour ces fêtes johanniques qui célèbrent l’engagement, le courage et la représentation de tous et les femmes en particulier et ce grâce à la liberté de parole.

Ton engagement, c’est notre voie.

Pascal Mélin, Président de SOS HEPATITES FEDERATION.

PARCOURS DE VIE ET DE SANTÉ DES MIGRANTS : UNE ENQUȆTE DE l’ANRS

L’enquête Parcours « Parcours de vie, VIH et hépatite B chez les migrants africains en Ile-de-France » est une étude à laquelle SOS hépatites a participé. Financée par l’ANRS (France Recherche Nord&Sud Sida-HIV Hépatites), elle a débuté en 2012. Ci-dessous, vous trouverez une interview tirée du site de l’ANRS datée du 30 avril 2014.
Il s’agit de l’interview du Dr Annabel Desgrées du Loû, démographe, directrice de recherche HDR à l’IRD/CEPED, qui a présenté quelques résultats de cette étude, à l’occasion de la 7ème conférence internationale de l Alliance Francophone des Acteurs de Santé contre le VIH/Sida (AFRAVIH).

Parcours de vie et de santé des migrants: une enquête de l’ANRS
L’enquête Parcours « Parcours de vie, VIH et hépatite B chez les migrants africains en Ile-de-France » est une enquête financée par l’ANRS (France Recherche Nord&Sud Sida-HIV Hépatites) qui a débuté en 2012. Le Dr Annabel Desgrées du Loû, démographe, directrice de recherche HDR à l’IRD/CEPED est présente à l’AFRAVIH pour présenter quelques résultats. Nous lui avons posé trois questions afin de faire un point sur l’enquête après deux ans d’existence.

Quelle est l’originalité et l’objectif de cette enquête?
Annabel Desgrées du Loû : Les migrants subsahariens vivant en France sont particulièrement touchés par le VIH et l’hépatite B. Cela est dû aux situations épidémiques des pays dont ils sont originaires, mais des données virologiques ont montré pour le VIH qu’une partie des infections survient en France. L’ANRS souhaitait depuis plusieurs années impulser des recherches spécifiques sur cette population. L’étude Parcours portée par des chercheures de l’IRD, de l’INSERM et le l’INPES a pour objectifs de comprendre chez les migrants subsahariens vivant en France ce qui peut augmenter les risques d’infection par le VIH/sida et le virus de l’hépatite B, ce qui peut retarder l’arrivée dans le système de soins, et ce qui peut compliquer la vie avec l’infection.
Cette enquête est originale par sa méthode dite biographique : elle prend en compte l’ensemble du parcours de vie de la personne dans ses différentes dimensions (migratoire/sociale/professionnelle, santé…) pour analyser comment les différentes trajectoires migratoires, de santé, sociales etc.. s’articulent les autres, et comment les maladies VIH et hépatite B prennent place et modifient ces parcours de vie.

Quelques résultats sont présentés à l’AfraVIH. Pouvez-vous nous en parler?
A. Desgrées du Loû : Ce sont les tous premiers résultats de cette enquête menée en 2012 et 2013 qui sont présentés à l’AfraviH.
• Une communication traite de la précarité des migrants originaires d’Afrique Subsaharienne après l’arrivée en France. Nous observons que, quelle que soit la pathologie et le groupe d’étude, les expériences de précarité sont fréquentes chez les hommes comme chez les femmes et signent une vulnérabilité spécifique des « arrivants » qui dure plusieurs années. Nous caractérisons dans la communication cette précarité selon différents indicateurs (absence de papiers, de logement stable, de ressources), le moment où elle survient et combien de temps elle dure.
• Dans une seconde communication nous comparons entre les deux pathologies VIH et Hépatite B le niveau de secret maintenu sur l’infection. Nous observons que si le VIH est plus gardé secret que l’hépatite B, il y a une proportion non négligeable de personnes qui ont l’hépatite B qui n’en n’ont parlé à personne, surtout chez les hommes (1/4). En outre pour le VIH comme pour l’hépatite B, le secret s’inscrit dans des logiques genrées, les femmes en parlent plus que les hommes et les personnes à qui l’on se confie sont plus souvent des femmes.
Deux posters sont également présentés :
• l’un porte sur une étude qualitative sur les relations entre les soignants et les patients migrants et l’étude compare ces relations selon que les patients ont le VIH ou l’hépatite B. La prise en charge est globale dans les services hospitaliers VIH alors qu’elle est uniquement biomédicale dans les services de suivi de l’hépatite B.
• L’autre poster montre que les migrants subsahariens sont majoritairement diagnostiqués après leur arrivée en France pour le VIH comme pour l’hépatite B. Les difficultés perçues dans la vie diminuent avec le temps passé en France et de manière plus rapide dans le groupe VIH.

Quelles sont les prochaines étapes?
A. Desgrées du Loû : Notre hypothèse est que la précarité est propice aux risques sexuels, car dans les situations de précarité se mettent en place des stratégies de survie où la préservation de la santé et la protection des rapports sexuels ne sont pas prioritaires. Dans les mois à venir, une prochaine étape de l’analyse consistera à vérifier cette hypothèse en analysant le lien entre précarité et risques sexuels, ainsi que le lien entre précarité et accès au soin. Parallèlement, l’analyse du délai au diagnostic après l’arrivée en France pour ces deux pathologies est en cours
Pour en savoir plus: http://www.parcours-sante-migration.com/spip.php?page=accueil

IL 28 B, VOTRE FUTUR SOUVENIR

Dans la lutte contre l’hépatite C, depuis longtemps, les médecins ont cherché à prédire la guérison ou les chances de guérison.

Ainsi, on découvrit très tôt que le virus de l’hépatite C se décomposait en 6 sous-types différents et qu’il n’avait pas tous la même sensibilité. Par exemple, en cas d’infection par un génotype 1, la guérison ne pouvait être obtenue que dans 40 à 50% des cas contre 80 à 85 % en cas de génotype 3.
Le génotype est donc essentiel pour savoir où l’on va. Il en est de même pour les traitements qui sont plus difficilement efficaces en cas de cirrhose. Sans oublier les dosages de ribavirine sanguine qui ont aussi été fait.

Depuis deux ans, la grande nouveauté est la détermination du génotypage de l’IL 28 B, un marqueur capable de prédire la qualité de réaction de notre système immunitaire en cas de traitement par interféron. Oui mais voilà: les nouveaux traitements, actuellement développés, sont tellement puissants que l’on ne voit plus de différence d’efficacité quel que soit le génotypage de l’IL 28 B. Et bientôt, cette différence d’efficacité ne se verra plus non plus, quel que soit le génotype du virus.

L’IL 28 B sera votre futur souvenir, un signe des anciens combattants qui trainaient dans les consultations d’hépatologie dans les années 2010-2013. La puissance thérapeutique des nouveaux traitements modifiera les pratiques médicales comme la voiture a détrôné le cheval. Mais qui accompagnera la perception des patients ? On n’osera plus dire malade, car à peine le diagnostic sera fait que vous serez déjà presque guéris ! Des nouveaux médecins pour des nouveaux malades pour découvrir une nouvelle médecine ou l’on guérira d’une maladie chronique avant même d’en avoir pris pleinement conscience.

Cette science-fiction ce n’est pas demain c’est maintenant et c’est le paradoxe de l’hépatite C.

Pascal Mélin

L’ATU DU SIMEPREVIR EST ÉLARGIE

L’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) de cohorte du Simeprevir vient d’être élargie. Elle peut dorénavant être utilisée en association avec d’autres médicaments, dans le traitement de l’hépatite C chronique alors qu’elle n’était délivrée en octobre 2013 que pour son association à la Ribavirine et à l’interféron. Simeprivir est indiqué chez les patients adultes atteints d’une hépatite C due au génotype 1 ou 4, à un stade avancé.

Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous, du site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur lequel vous pourrez entre autre consulter les indications, le protocole d’utilisation thérapeutique ou encore la notice:
http://ansm.sante.fr/Activites/Autorisations-Temporaires-d-Utilisation-ATU/L-ATU-de-cohorte/Liste-des-specialites-faisant-actuellement-l-objet-d-une-ATU-de-cohorte/SIMEPREVIR-150-mg-gelule

DANIELE, UN CHEVALIER (H)ÉPATANT

Hépatante et épatante, Danièle Desclerc-Dulac, présidente du Collectif interassociatif sur la santé (CISS) vient d’être nommée Chevalier de la légion d’honneur par le premier ministre.

Ancienne présidente de SOS hépatites Centre Val de Loire et représentante de la Fédération SOS hépatites au CISS avant d’y avoir prit les rênes, Danièle Descler-Dulac fait partie de la promotion de Pâques de la Légion d’honneur, selon la liste publiée ce dimanche 27 avril 2014 au journal officiel.

La décoration de cette (h)épatante femme fait d’elle le chevalier de tous les malades.

Félicitation à notre chevalier de la légion d’honneur Danièle Declerc-Dulac.

Fatoumata Diallo

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : LOI DE SANTÉ -POUR UNE RÉVOLUTION EN MARCHÉ AVEC LE PATIENT

 

 

Dans son communiqué, que vous pouvez lire en cliquant ici, le Collectif interassociatif sur la santé (CISS) réagit sur la future loi de santé annoncée.
Cette loi devrait contenir les mesures législatives concrétisant la stratégie nationale de santé de la France annoncée en juillet 2012.
Dans l’espoir que cette loi réponde véritablement aux attentes des concitoyens, le CISS vient de publier sur son site internet 30 propositions à mis en ligne, sur son site internet « 30 propositions pour améliorer la santé de tous » consultables sur le lien ci-dessous:
Les 30 propositions du CISS pour améliorer la santé de tous

UN DIMANCHE SAINT ET HÉPATANT…

Ce dimanche 27 avril aurait pu être comme tous les autres… Et bien non. C’était un dimanche hépatant.

Vous vous levez et les informations vous expliquent que Jean Paul 2 va entrer dans la grande famille des Saints. Voilà donc pour la première fois et de façon officielle un hépatant devenu un Saint.
En effet, lors de la tentative d’assassinat à son encontre, Jean Paul 2 avait été grièvement blessé et a dû sa survie à une transfusion. Malheureusement les voies du sang n’étaient pas pénétrables à l’époque et il a donc été contaminé par le virus de l’hépatite C. Je vous propose donc que le nouveau Saint devienne celui de tous les malades du foie. Merci de veiller sur nous.

La journée se poursuit dans cette débauche de Saint. Puis le soir, pour me changer les idées, je me jette devant la télévision devant un épisode de « Body of proof » sur W9… Et là, par surprise, j’apprends qu’un terroriste s’est auto infecté le virus de Marburg (le cousin d’Ébola) et le disperse dans la ville de Philadelphie. C’est l’hécatombe les gens meurent en 3 jours, l’horreur ! Sauf un patient toujours vivant plus de 3 jours après et que l’on voit sur son lit d’isolement boire du bourbon.
Savez-vous pourquoi lui est toujours vivant ? La réponse est dans la série parce qu’il a la « chance » d’avoir une hépatite C et d’être sous interféron, ce qui ralenti la progression du virus ! C’est quand même fort. Avoir une hépatite serait une chance et sous interféron en plus ! Celle-là, je ne l’avais jamais entendue. Et les médecins qui l’autorisent à boire de l’alcool sur un lit de réanimation !
J’aurai bien une explication, je pense que le scénariste est porteur d’une hépatite C sous traitement et que c’est son subconscient qui parle, ne croyez-vous pas ? Mais attention car le patient meurt dans la série.
Et puis, il y a ce médecin qui croit avoir trouvé un vaccin et qui sans aucune autorisation va l’administrer en intraveineux bien sûre ! Le premier patient (porteur de l’hépatite C) meurt en quelques minutes alors que la deuxième (l’héroïne) est sauvée et son état s’améliore en quelques minutes ! Inadmissible, en plus, le jour de la clôture de la Semaine européenne de la vaccination !
Aujourd’hui les vaccins sont préventifs et doivent être administrés avant le contact avec l’infection. Ils ne permettent que de se protéger contre des maladies mais de nombreuses équipes travaillent sur un vaccin thérapeutique qui pourrait aider les défenses immunitaires des personnes déjà infectées à mieux combattre l’agent qui les infectent. Ce qui se fait déjà dans l’hépatite B. De plus, ce futur traitement ne serait pas efficace en quelques minutes…

J’étais d’abord très en colère me disant qu’on n’avait pas le droit de répandre de telles erreurs. Puis, je me suis dit que si le scénariste était un hépatant, il devait suivre l’actualité thérapeutique sur le site de SOS Hépatites et c’est pour cela qu’il avait connaissance des vaccins thérapeutiques.

Quel dimanche Saint et Hépatant !

Pascal Mélin