COVID-19 : TOUS LES CIRRHOTIQUES DOIVENT SAVOIR…

COVID-19 : TOUS LES CIRRHOTIQUES DOIVENT SAVOIR…

SOS Hépatites et Maladies du foie était présente au congrès annuel d’hépatologie de l’AFEF (Association Française pour l’Etude du Foie) qui s’est tenu du 7 au 10 octobre 2020 à Paris.

Le vendredi 9 octobre en fin d’après-midi, l’AFEF organisait un symposium sur le thème COVID et foie.

Depuis 6 mois, SOS Hépatites n’a cessé d’alerter sur les risques du COVID-19* et nous étions en attente d’une confirmation scientifique.

C’est chose faite, trois travaux français ont été présentés :

1/ Un travail multicentrique transversal de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la prise en charge du carcinome hépatocellulaire dans une zone française à forte prévalence. Il a été montré une perte de chance pour les patients avec des difficultés d’accès aux soins.

2/ Une étude d’impact du COVID sur la transplantation hépatique. On a pu constater un arrêt de la transplantation rénale avec décès de patients en liste d’attente. Un ralentissement de la transplantation hépatique faute de dons – constat compréhensible du fait du confinement – mais aussi une surmortalité des greffés du foie.

3/ Les résultats préliminaires du registre AFEF « COVID et Foie » rapportent une contamination importante des patients cirrhotiques et une mortalité accrue.

Il s’avère maintenant, comme on le craignait, que le COVID peut être dangereux pour les patients atteints d’une cirrhose !

Il est de notre responsabilité d’informer la communauté des malades, et particulièrement ceux connus pour être cirrhotiques, des risques qu’ils encourent face au COVID-19.

L’information, droit fondamental individuel de l’usager du système de santé, indépendamment de son état de santé, doit permettre aux malades de se protéger au mieux, de ne pas risquer de mourir du COVID-19, de faire des choix de vie et de se battre.

Les cirrhotiques doivent être informés, non stigmatisés, accompagnés et pris en charge spécifiquement.

SOS Hépatites et Maladies du foie demande que :

1/ Les personnes cirrhotiques puissent accéder au dépistage du COVID de façon facilitée.

2/ Les personnes cirrhotiques puissent accéder à des consultations spécialisées des maladies du foie le plus rapidement possible pour bénéficier d’une évaluation des risques.

3/ Les médecins généralistes, du travail et les équipes d’hépatologie soient également informés.

CETTE INFORMATION DOIT ÊTRE DIFFUSÉE LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE.

Pascal Mélin, Président de SOS Hépatites et Maladies du foie.


* Entre mars et août 2020, il a été officiellement demandé aux personnes atteintes d’une cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins, puis à l’ensemble des personnes atteintes de cirrhose de se protéger « à tout prix ».

Par décret du 29 août, cette pathologie, comme de nombreuses autres, a été exclue de la liste des pathologies entraînant un risque élevé de forme grave de COVID.

Aux côtés d’une cinquantaine d’associations de patients et d’usagers, nous avons publié le 6 octobre 2020 la tribune « LA SANTÉ DES TRAVAILLEUR.SE.S VULNÉRABLES » pour :

  • Réclamer le retour à une protection adaptée de tous les travailleurs à risque élevé de forme grave et de leurs proches, sur la base de données scientifiques solides.
  • Refuser que les personnes vulnérables, en raison de leur état de santé, soient considérées comme des dommages collatéraux acceptables au motif que le relâchement des précautions favoriserait un rebond économique.

 

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