On parle beaucoup des faibles taux de recontamination des usagers de drogues après guérison virologique.
Une étude présentée à l’AASLD à Boston démontre une fois encore que le traitement de l’hépatite C est en lui-même un véritable outil de RDR.
Dans ce travail, deux groupes de patients ont été constitués et surveillés dans la vraie vie pour évaluer les risques de recontamination:
- Dans le premier groupe, les patients avaient présenté une guérison spontanée sans traitement. Le taux de recontamination à 1 an était de 11 %.
- Dans le deuxième groupe, les patients avaient présentés une guérison après un traitement anti viral. Le taux de recontamination à 1 an était de 2,5 %.
Deux conclusions semblent pouvoir être tirées de cette étude:
- 1. Les patients guéris spontanément sont moins sensibles au message de RDR ou n’ont pas accès aux programmes de non recontamination, à moins qu’ils ne se croient plus fort que l’hépatite C et persuadés qu’ils ne peuvent pas se recontaminer.
- 2. Pour les patients guéris après traitement il semble qu’ils soient plus sensibles aux messages de réduction des risques et de non recontamination. Sont-ils plus sensibles ou ont-ils plus de contact avec les équipes médicales et donc plus de message de RDR ?
SOS Hépatites l’exprime depuis 20 ans : le traitement de l’hépatite C est en lui-même un véritable outil de RDR.
Des travaux qu’il faut méditer en attendant la généralisation des programmes d’éducation thérapeutique à la non-recontamination.