NOUS DEVONS ȆTRE ACTEURS DE NOTRE PROPRE SURVEILLANCE…
Les études de phase 4 vous connaissez ?
Cela consiste après la sortie et la commercialisation d’un médicament à surveiller sa tolérance au long cours, car certains effets secondaires ont pu être négligés, ou non détectés dans les études initiales. Cela reste valable même si le traitement n’est plus pris.
Aujourd’hui, tout médecin peut signaler l’utilisation d’un médicament s’il le pense lié à des effets secondaires. Mais maintenant, même un patient peut faire un signalement. La procédure n’est pas des plus simples, c’est pour ça que SOS Hépatites à travers sa ligne d’écoute et de soutien propose une aide téléphonique à tous les malades (numéro vert…).
Ainsi cette semaine, je reçois en consultation un patient qui avait eu une importante sécheresse de peau sous interféron. Un deuxième traitement par AAD lui a permis d’obtenir une guérison.
Mais 4 ans après sa guérison, il a présenté 3 cancers de la peau de type basocellulaire.
Et c’est tout naturellement, qu’il m’a demandé si ces cancers étaient en lien avec la sécheresse de la peau et donc à prise de l’interféron. Je lui ai dit non. Et c’est alors, à ma grande surprise, qu’il a évoqué la pharmacovigilance… Certains effets secondaires rares ou tardifs ne sont mis en évidence que bien tardivement.
Alors si vous aussi, certains événements médicaux vous semblent bizarres et pourraient être liés à un traitement, parlez-en à votre médecin. Mais quelle que soit sa réponse, appelez Véronique sur notre ligne verte pour qu’elle puisse vous aider à réaliser une déclaration en ligne.
Nous devons être acteurs de notre propre surveillance.
Pascal Mélin