« COMMENT PEUT-ON VOUS AIDER LE 28 JUILLET POUR LA JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LES HÉPATITES VIRALES ? »
Je ne m’attendais pas à une telle question de la part d’un patient. J’étais même surpris. On venait de lui apprendre qu’il était guéri de son hépatite C et il voulait rendre service.
Encore plus surprenant, il connaissait même la date de la journée mondiale.
Ma réponse sans réfléchir est simple : il reste 75 000 personnes non dépistées en France. Le challenge serait de trouver un nouveau malade et de l’amener aux soins pour lui permettre de guérir. Oui, c’est ça !
Je vous propose une sorte de chaîne, vous êtes maintenant guéri, aidez-nous à trouver un autre malade !
« Docteur, comme je me suis contaminé par toxicomanie, je vais essayer de retrouver mes potes de galère, au moins un ou deux, on a échangé des seringues, ils doivent être contaminés aussi, forcément !»
Voilà une action courageuse, pas facile de rappeler des anciennes connaissances des années après en leur disant « bonjour, je viens de guérir d’une hépatite C, as-tu déjà été dépisté, es-tu traité ? Tu devrais le faire, tu es probablement contaminé comme moi. »
En 2017, l’enjeu n’est plus celui de la guérison, mais celui du dépistage.
Mais c’est aussi le dépistage à l’échelon mondial. On estime que 81 % des personnes porteuses d’hépatite C vivent dans un pays pauvre ou en voie de développement.
90 % des personnes infectées ne sont toujours pas dépistées et seul 1 % des malades ont été traités.
Le dépistage et les soins sont possibles, il nous manque les moyens et l’organisation… à moins que ce ne soit la volonté !
ET VOUS QU’ALLEZ VOUS FAIRE POUR NOUS AIDER LE 28 JUILLET ?
Pascal Mélin
Et les médias censurés qu on t il fait ce 28 juillet ? Il faudra quand meme qu on nous explique un jour les raisons de ce silence. Sans doute faut il protèger les responsables mais pas coupables dans l affaire des centaines de milliers de transfusés contaminés par l hépatite C avant 1990 ?
Retrouver les patients VHC+: c’est simple…
29/03 – L’idée originale de cette équipe française est d’avoir re-contacté tous les patients VHC+ identifiés un jour et ensuite perdus de vue suite à une intolérance, une inéligibilité au traitement, en cas de fibrose minime ou autre cause. Sur les 108 patients ainsi récupérés, 77 sont actuellement guéris d’un point de vue virologique, greffés ou en traitement. Il suffisait d’y penser…
L’arrivée des nouveaux antiviraux à action directe a permis de rêver à l’éradication complète du virus C de l’hépatite. Le dépistage est à cet égard une étape cruciale, mais il ne suffit pas de dépister, il faut re-convoquer le patient en cas de résultat positif et décider de la prise en charge selon le contexte clinique et biologique de l’infection. En pratique, on constate qu’un certain nombre de patients VHC+ sont perdus de vue pour diverses raisons, une inéligibilité à un traitement, une intolérance, un stade de fibrose minime, l’inertie du patient ou du clinicien. Aucune relance de consultation n’est pratiquée dans cet hôpital. L’idée de cette équipe (1) a été d’identifier sur une période de 8 ans, tous les sujets dépistés VHC+, puis dans un second temps, de re-contacter tous ceux qui ont été perdus de vue. La recherche s’est faite dans une base de données patients et sur les résultats de sérologie virale communiqués par le laboratoire de biologie clinique de l’hôpital.
108 patients récupérés = 70% pris en charge
La recherche a permis d’identifier un peu plus de 1.000 patients VHC+ dont 132 ont été sélectionnés pour être contactés, avec la proposition de réaliser un test non invasif de fibrose préalable à une consultation. En enlevant de la cohorte les patients décédés, les arrêts de suivi et les perdus de vue définitifs, il reste 108 patients en cours de suivi: 50 d’entre eux ont été relancés par courrier en 2015-2016, seuls 4 n’ont pas répondu à ce jour. Sur les 46 répondants à la relance, on note 33 patients guéris suite à la mise sous antiviraux, 4 en cours de traitement, 1 patient non répondeur et 8 non éligibles. Plus de 80% des relancés seront donc prochainement considérés comme « guéris ». Le recrutement se poursuit: aujourd’hui, sur les 108 patients récupérés, 5 n’ont pas eu d’évaluation de la fibrose depuis moins de 2 ans, 77 sont actuellement guéris virologiquement, greffés ou en cours de traitement dont 78% avec une fibrose F3 nécessitant un suivi échographique régulier.
Traiter et limiter la transmission
Les auteurs estiment que la quasi-totalité des patients identifiés VHC+ dans leur hôpital depuis 2008 et éligibles à un traitement ont ainsi été récupérés. A partir de septembre 2017, la prise en charge de l’hépatite C dans cet hôpital sera probablement limitée aux nouveaux patients VHC+ et aux échecs du traitement de première ligne. C’est une démarche originale simple, peu coûteuse et efficace qui mérite d’être soulignée pour proposer au plus grand nombre de patients identifiés un jour VHC+, un traitement souvent synonyme de guérison et limiter la transmission du virus.
https://www.mediquality.net/fr/web/MediQuality/-/retrouver-les-patients-vhc-c-est-simple-et-ca-peut-rapporter-gros-%E2%80%A6;jsessionid=1AABBCC691917D61F4A8B891D05D14A9
A vrai dire, perso, je ne sais pas si c’est si simple que cela ? ? ?
Bisous l’ami.
Et la sécurité sociale n est pas au courant que des VHC + ne sont pas suivis ? C est plus facile de retrouver des personnes qui « oublient » de cotiser !!!!!