SCMR ou Sans Contrôle Méchant et Régulier
Les salles de consommation à moindre risque (SMCR) ouvriront à titre expérimental en fin d’année.
Deux villes ont été retenues :
– à Strasbourg avec l’association ITHAQUE.
– à Paris avec l’association GAIA.
Le tout avec la collaboration des CAARUD (Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques auprès des Usagers de Drogue).
Le développement des centres de soins pour usagers de drogue pour des CAARUD a toujours posé la même question : « Dans le périmètre des structures, les usagers sont ils des contrevenants à la loi ? »
Pour prévenir tout dérapage, les autorités judiciaires ont établi une circulaire signée par le directeur des affaires criminelles et des grâces (DACG), Robert GELLI. Ce document de sept pages, daté du 16 juillet, dont le cahier des charges a été fixé par arrêté en mars 2016, rappelle le cadre de l’expérimentation votée dans la loi du 26 janvier 2016 de « modernisation de notre système de santé« .
Ainsi, plusieurs systèmes de protection des usagers sont en cours de réflexion comme la délivrance d’une carte d’usager de la SCMR…
Dans l’enceinte de la SCMR, les usagers se verraient délivrés une immunité pénale tout comme l’ensemble des professionnels.
Les SCMR sont un dispositif important dans la lutte contre la toxicomanie et les hépatites virales. Mais il est difficile d’adapter la loi autour d’une expérimentation.
Oui, à la consommation pour permettre d’aller vers le soin, mais non au traffic.
Que l’on soit pour ou contre les SCMR, le débat sur l’évolution du code pénal dans le périmètre des SCMR doit être porté par les usagers, les associatifs, les soignants et la justice.
Pascal Mélin