Pourquoi un 1er décembre ?
Réponse stupide, parce que le 14 juillet et le 15 août étaient déjà pris.
Après plus de 30 ans, on peut s’arrêter quelques minutes pour comparer les slogans actuels, avec ceux de la fin des années 1980.
On se souviendra du slogan d’ACT-UP de cette époque : SILENCE = MORT. Et qui reste tellement d’actualité. Il faut faire du bruit, faire savoir, faire entendre, faire représenter. C’est à cette époque, que les premiers patients experts sont apparus et ont participé à la naissance de la démocratie sanitaire.
Un autre slogan de l’époque était : LE SAVOIR EST UNE ARME.
Car, connaître sa maladie était la première étape pour la combattre. Et qu’elle est le nom de notre campagne de dépistage réalisée avec Culture Angels : SAVOIR C GUÉRIR.
Il est drôle de faire cette comparaison 1996 – 2017, pour appeler au dépistage généralisé. Alors que la même phrase 30 ans après est reprise, mais dans des sens différents.
Il fallait dans le VIH des années 1990, connaître sa maladie pour arriver à survivre et se débattre avec les médecins, les bilans, les démarches de soins et les complications.
Il fallait savoir dire, savoir faire, faire savoir et savoir être, ce qui sans être malade est déjà extrêmement difficile.
En 2017, savoir que l’on est malade, c’est pouvoir :
• guérir de l’hépatite C,
• dans l’hépatite B, c’est pouvoir se suivre et protéger son entourage en le vaccinant et
• dans le VIH, c’est entrer dans un processus de soins.
Les actions ont été parfois violentes, mais toujours démonstratives. Je me souviens de la seine ensanglantée qui coulait rouge, pour nous rappeler qu’au fil de l’eau, les malades mouraient ou bien encore d’une capote géante sur l’obélisque.
Alors aujourd’hui, on le dit en chanson, il faut se dépister, car SAVOIR C GUÉRIR.
Mais en 2017, si l’on regarde le BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) spéciale 1er décembre, on s’aperçoit que nos trois virus hépatite B, hépatite C et VIH amènent toujours autant de nouvelles contaminations chaque année…
Entre 4 000 et 6 000 personnes, chaque année vont se contaminer par l’un de ces virus.
Alors plus de dépistage unique ! Si on pense à dépister un virus, on doit faire les trois.
Ce sont les trois mousquetaires des temps modernes : dans cette bataille, SOS Hépatites voudrait rester le D’ARTAGNAN… Rejoindre les trois mousquetaires et rendre les choses possibles.
Pascal Mélin
Pour l hépatite C aussi silence =morts. Halte a la censure des médias . Les censeurs sont des criminels.
Le premier décembre Monsieur Macron s est fait dépister pour le SIDA . Pourquoi pas pour l hépatite C ?