Aujourd’hui, en début d’après-midi, j’ai rencontré une jeune femme qui était particulièrement en souffrance.
Son père, que je suis depuis 3 ans, vient de rentrer en réanimation.
Il est gravement malade et en attente d’une transplantation hépatique.
Le traitement antiviral ne fait pas tout, il est certes efficace, mais la cirrhose s’aggrave et aujourd’hui, seule une greffe pourrait le sauver.
Avec beaucoup de peur, de stress, et d’angoisse, elle m’a alors raconté que tout cela était très douloureux, car il y a 20 ans, sa mère était morte faute de greffe hépatique.
Elle était alors petite, sa mère était alors porteuse d’une cirrhose grave et avait consulté une grande équipe parisienne, qui lui avait alors proposé une greffe du foie.
La greffe lui faisait peur, elle s’est donc tourné vers l’église et la communauté à laquelle elle appartenait.
Sa question était simple : « Puis-je avoir une greffe du foie ? »
La réponse fut cinglante et négative : « Pour accéder au paradis, le corps doit rester dans son intégrité et donc la greffe est prohibée ».
Elle a alors refusé la transplantation et elle en est morte.
Sans le savoir, je l’avais entraîné dans la même spirale avec son père. Heureusement, celui-ci n’est pas croyant et accepte le principe de la transplantation.
Cette jeune femme voudrait sauver son père, elle a même proposé de lui donner un bout de son propre foie.
J’ai du dégoût pour toutes les religions qui peuvent tenir de tel propos, elles ont du sang sur les mains.
Comment peut-on tenir de telles positions ?
Faire de l’hépatologie est parfois très difficile et il y a des jours, où l’on pourrait perdre la foi.
Pascal Mélin
Ps : les religions ont évolué sur le sujet, aujourd’hui aucune des grandes religions monothéiste n’interdit le don d’organe et la greffe.
Certains prêtres ont du sang ailleurs que sur les mains. Je n’en dirai pas plus.
MB, antimythes forcené et athée grace à Dieu!