L’INHSU (International Symposium on Hepatitis Care in Substance Users) se tient au Portugal du 19 au 21 septembre.
Ils ne sont pas nombreux les congrès qui veulent mélanger usage de drogues et hépatologie, car tout devient vite compliqué.
1. L’accès universel au traitement de l’hépatite C est universel en France, mais c’est loin d’être le cas dans d’autres pays. La France ne représente pas tout l’univers, même si beaucoup le pensent.
2. L’usage de drogues, le rapport à la loi, à la prison, et les soins sont très variables d’un pays à l’autre.
On comprend alors pourquoi vouloir parler du traitement de l’hépatite C chez les usagers de drogues est très différent d’un pays à l’autre.
Ainsi, vous ne le saviez peut-être pas, mais en Belgique, il faut toujours un score de fibrose supérieure à 2 pour pouvoir accéder aux nouveaux traitements par AAD (Antiviraux à Action Directe).
On comprend mieux certaines phrases que nous avons pu entendre qui nous donnent la chair de poule : « Heureusement, il avait une fibrose de stade 2, j’ai donc pu le traiter » !
Pourtant, c’est un congrès solidaire et positif. Je ne parle bien sûr pas des sérologies positives !
Mais solidaire et positif sont les deux adjectifs qui me viennent à l’esprit spontanément pour caractériser l’INHSU.
SOLIDAIRE, car les représentants de chaque pays écoutent les expériences et les freins des autres participants.
POSITIF, car à l’INHSU, on essaie toujours de trouver une solution ensemble. Même la Chine est venue présenter ses résultats et ses difficultés.
Je rajouterai que ce congrès est PARTICIPATIF. D’ailleurs, tous les congrès ne devraient-ils pas être participatifs ?
En tout cas pour cette édition 2018, même si le niveau des présentations restait très hétérogène, la France par ses interventions était bien représentée en nombre et en qualité.
Pour information, SOS Hépatites Champagne-Ardenne avec le CAARUD YOZ présentait une communication sur le dépistage en milieu rural. Bravo !
Nous reparlerons bien sûr de l’INHSU…
Pascal Mélin