C’est bien sûr du cancer du foie que l’on parle et de son dépistage. Car 90 % des cancers du foie surviennent sur un foie malade et plus particulièrement sur une cirrhose.
C’est pour cela que les recommandations de suivi d’une cirrhose prévoient une échographie tous les 6 mois associée à une prise de sang et à un examen clinique. Le cancer du foie a très mauvaise réputation car il est effroyable quand il est dépisté trop tard.
Dépisté à temps, c’est-à-dire quand il est encore asymptomatique, on peut espérer sauver le malade (qui s’ignore encore).
Mais aujourd’hui les chiffres français nous donnent froid dans le dos : il faut dépister 10 cancers du foie pour que les moyens thérapeutiques actuels nous permettent de sauver une vie !
Le monde du cancer du foie est en pleine explosion à tous niveaux :
- explosion épidémiologique car il y en a de plus en plus ;
- explosion du dépistage qui est de mieux en mieux fait, même si c’est encore largement insuffisant ;
- explosion dans les demandes de greffe du foie ;
- explosion dans le développement des techniques chirurgicales pour en venir à bout ;
- explosion des traitements médicaux avec des chimio-embolisations et des chimiothérapies de plus en plus efficaces.
Mais le chiffre reste de 1 sur 10 ! Pour améliorer ce triste résultat il faut à l’autre extrémité améliorer le dépistage du cancer du foie en cas de cirrhose en faisant une échographie tous les 6 mois.
C’est un cheval de bataille pour « SOS Hépatites et maladies du foie » de faire en sorte que, quelque soit la cause d’une cirrhose, le dépistage du cancer du foie puisse être fait dans les meilleures conditions avec en aval la meilleure filière de soins possible.
Encore du plaidoyer et des revendications à porter.
Pascal Mélin