Il y a eu la fête de la musique, la fête des pères, mais ce jour le 22 juin c’est la Journée Nationale de réflexion sur le don d’organes et de la greffe.
La Journée Mondiale est en octobre mais il existe une journée nationale ce 22 juin. La crise sanitaire du COVID-19 a mis à l’arrêt tous les programmes de prélèvements d’organes et de greffes. Aujourd’hui, on a bien sûr ajouté la PCR COVID-19 à la panoplie de tous les contrôles virologiques qui sont faits avant un prélèvement. Les greffes et les dons ont repris.
La loi prévoit que l’on est tous consentants au prélèvement d’organes si l’on ne s’est pas inscrit sur les registres de refus. Mais cela n’est pas suffisant pour permettre en France de réaliser le nombre de greffes nécessaires pour les malades en attente d’un foie.
Pour les greffes de foie les voyants sont aux rouges, car même si on commence à voir diminuer le nombre de greffes en lien avec l’hépatite C, la France comme l’Europe voit son nombre de demandes pour des stades terminaux de NASH exploser, passant de 1,2% des indications en 2002 à 8,4% en 2016. Les patients sont en moyenne plus âgés, ont plus de comorbidités et plus souvent un cancer associé (dans 39% des cas). Ces chiffres ont été publiés en avril 2019 dans le journal of hepatology à partir du registre européen des transplantations hépatiques.
Tous les malades du foie et tous les « hépatants » doivent être les ambassadeurs du don d’organes. L’homme doit prendre conscience qu’il est son propre réservoir de pièces détachées.
Il faut être d’accord aujourd’hui car c’est peut-être vous qui en aurez besoin demain …
Pascal Melin