Quelle est la bonne stratégie de dépistage du Covid-19 : ciblé ou généralisé ?
Bien sûr cela renvoie à la même question que l’on se pose actuellement face à l’hépatite C… Pourtant, si l’on décortique, deux problématiques s’opposent.
Pour le COVID-19, il s’agit d’une maladie aigüe qui ne devient pas chronique (à priori) et il n y a pas de traitement efficace pour guérir les malades et cette maladie aigüe pourrait être fatale. Alors le seul moyen de lutter contre cette maladie est de s’en protéger, masques, gants, visières… On parle alors de gestes barrières, là où on dirait pour d’autres épidémies, RdRD (Réduction des Risques et des Dommages). Dans cette situation, on a l’impression que la RdRD ou l’application des gestes barrières est un tout, englobant dépistage, traitement et prévention.
Pour l’hépatite C, on est aussi en attente d’un vaccin. Mais le dépistage se poursuit pour aboutir à une guérison et une réduction de risques de contamination. Les gestes barrières consistent essentiellement dans l’absence de partage de matériel, l’utilisation à usage unique, la mise en Dasri (déchets d’activités de soins à risques infectieux) pour éviter toute contamination.
Quand la question du dépistage se pose, on hésite entre le dépistage ciblé des usagers de drogues ou le dépistage généralisé. Aujourd’hui, le principal mode de transmission de l’hépatite C est l’usage de drogues.
Il reste moins de 100 000 personnes porteuses de l’hépatite C en France, quelle stratégie faut-il appliquer ? Dépistage généralisé ou dépistage ciblé ? Les deux projets s’affrontent.
Moi j’ai une idée ! Comme les TROD COVID se développent et vont être utilisés dans un vaste programme de dépistage en Ile-de-France avec plus d’un million de tests, pourquoi on ne pourrait pas y adjoindre un dépistage de l’hépatite C ou de la B.
Dépister autrement pour pouvoir traiter différemment.
Pascal Mélin