Voilà un évènement dont les médecins ne parlent pas suffisamment : la guérison spontanée des hépatites B chroniques.
Pour le VIH, il n’y a aucune guérison spontanée. 100% des malades qui sont infectés chroniquement le resteront.
Pour l’hépatite C, lorsqu’il y a contamination, il y a 30% de guérisons directes, puis 70% des malades passent à la chronicité et la guérison passe forcément par les traitements antiviraux.
Pour l’hépatite B, il en est tout autrement. Dans plus de 90% des cas, la guérison est directe chez les patients adultes et pour environ 10 %, il y aura passage à la chronicité. Mais lorsque l’on suit un groupe de patients porteurs chroniques de l’hépatite B, on découvre que chaque année 1% d’entre eux finit par guérir spontanément. Quelle que soit l’ancienneté de la maladie, il y a 1% de guérison spontanée chaque année !
La porte de la guérison spontanée est étroite mais elle existe, on n’en parle pas suffisamment et, comble de l’absurdité, lorsque cela arrive, le patient panique et ne comprend pas ses résultats.
Bien informer le malade, c’est sécuriser son futur afin qu’il puisse faire face à tous les événements, même les plus inattendus. Expliquer à postériori ce qui arrive, renforce certes la position dominante du soignant, mais fragilise du même coup, le malade…
Pascal Mélin
#associationessentielle