Deux associations, SOS Hépatites Fédération et Amsolid ont réuni leurs énergies et leurs volontés pour développer ce projet.
Les dernières études maintiennent que Madagascar, avec ces 22 millions d’habitants, se situe dans la zone de forte endémie d’hépatite B avec plus de 8% de la population concernée. En fait en fonction des régions, le taux de personnes infectées se situe entre 4 et 26%.
Nous reviendrons sur ce projet dans les jours à venir mais les premières visions de Madagascar, nous expliquent, si on l’avait oublié, que la pauvreté est le meilleur terreau de la maladie. On peut retrouver au détour d’une rue un tas d’ordures ménagères dans lequel de pauvres gens passent et fouillent pour trouver de quoi survivre.
Lorsqu’on se souvient que sur l’île de Madagascar 90 % de la population a fait son hépatite A et en est guérit avant l’âge de 10 ans, on imagine a
lors que les conditions d’hygiène ne sont pas forcement optimales.
Ici on comprend l’épidémiologie locale dés le premier regard.
Imaginez une rivière en pente douce qui s’étend derrière de pauvres habitations. Vous découvrirez en quelques mètres que cette rivière sert de zone de lavage, de transport de briques fabriquées sur la rive opposée, de pêche et que le linge qui y est lavé est séché à même l’herbe, la même que celle où passent les zébus…
Voilà probablement une explication simple sur la rupture des barrières d’hygiène… et l’explication de la diffusion virale.
À ce jour, 45 % de la population a moins de 15 ans et la population a été multipliée par 5 en 50 ans. Malgré tout cela, le taux de personnes vivant avec le VIH est de moins de 1 % mais l’espérance de vie ne dépasse pas 60 ans. Pourtant, même si 56% des malgaches vivent avec moins de 0,30 euros par jour, ils ont réussi à maintenir les soins primaires avec plus de 80% des nourrissons bénéficiant de vaccinations minimales. Mais pour le gouvernement malgache, la priorité sanitaire reste la lutte contre le paludisme qui est toujours présent en 2013. L’hépatite B semble la grande oubliée à Madagascar en 2013. Alors que l’OMS a défini quatre priorités infectieuses : sida, tuberculose, paludisme et depuis peu hépatites virales.
Mais ne vous inquiétez pas nous sommes comme les zébus on y bosse.
Pascal Mélin