Cette année, je ne vous proposerai pas une blague, mais plutôt un bêtisier 2015. Ce bêtisier a pu être conçu grâce à la complicité d’Emmanuelle, infirmière d’éducation thérapeutique qui tout au long de l’année a recopié les bons mots des usagers nous permettant de vous proposer ce billet.
Quand une femme vous dit qu’elle a fait une poignée de frites parce qu’elle a un escarre du scrotum, il ne faut pas la faire interner de suite mais comprendre qu’elle a fait une pyélonéphrite dont la porte d’entrée infectieuse était un escarre du sacrum. Et comment ne pas sourire face à un patient qui ne veut plus voir « l’endoctrinologue » parce qu’il est au bord du rouleau, personne n’ayant trouvé de traitement pour son acné du sommeil. Respect aussi à celui-ci, venu déposer son dossier pour être admis en maison de condoléances ou de cet autre ne pouvant plus parler suite à un cancer des cordes vitales et qui avait le sentiment que maintenant sa famille lui avait mis une table en bout de chaise !
Ou encore ce sympathique patient porteur d’une cirrhose alcoolique avouant que depuis qu’on l’avait désentubé et qu’il avait rencontré le « pysschologue », il ne buvait plus que du fantasme… Rien de sexuel, il faut juste comprendre que depuis son passage en réanimation où il avait été intubé puis extubé il avait pris la décision de ne plus boire d’alcool mais uniquement des boissons gazeuses comme le Fanta… Je garde une profonde tendresse pour le malade qui parle de rase-morte plutôt que de rase-motte ou ce patient porteur d’hépatite C qui n’avait pas compris que la biologie spécialisée était adressée au laboratoire CERBA et nous a téléphoné pour savoir si nous avions des nouvelles de ses analyses parties au laboratoire Sheba… Jamais nous ne nous moquerons mais nous prenons ces perles comme des cadeaux que nous offrent les malades dans leur parcours de soins souvent compliqué. Et je voudrais terminer par un hommage à ce patient qui ne comprenait pas pourquoi on lui avait trouvé un module dans le foie… Ca ne s’invente pas…
Pascal Mélin
Pour retrouver la blague de Noël 2014 rendez vous sur : http://www.soshepatites.org/2014/12/26/merci-un-patient-pour-ma-blague-de-noel/
je souris toute seule devant mon ordi… comme tu l’as bien précisé ce n’est pas de la moquerie, j’ai trop d’affection pour tous ces patients ! D’ailleurs j’en profite pour les remercier pour toute leur confiance…
Un peu d’humour, cela fait toujours beaucoup de bien !
Meilleurs voeux à tous les hépatants !
Mumu.
Drôles ces anecdotes!
« Passe moi la salade, je t’envoie la rhubarbe… »
La différence entre les malades dont tu parles et l’auteur de cette boulette est que ce dernier continue de gagner 18 000 balles par mois depuis 2012! Sans doute la méritocratie de notre grande fonction publique.