Quand les Espagnols entrent dans l’arène pour faire la corrida, ça déménage.
On se moquait pourtant d’eux et du peu de patients porteurs d’hépatite C qui avaient accès aux nouveaux traitements fin 2014.
Lors du dernier trimestre 2014, l’arrivée des antiviraux d’action directe permettait d’initier plus de 5 000 traitements en France, dans le même temps seulement 400 étaient démarrés en Espagne.
Aujourd’hui, les Espagnols sont devant les mangeurs de grenouilles…
Le premier trimestre 2015 a vu pour la première fois le nombre de mise en route des nouveaux traitements diminuer chez nous alors qu’en Espagne plus de 4 000 traitements ont été initiés.
Et cela s’est poursuivi toute l’année, puisque selon les autorités sanitaires Espagnoles, de mars à décembre 2015, ce n’est pas moins de 27 643 traitements qui ont été prescrits !
L’épidémiologie, les soins et la couverture sociale sont pourtant comparables entre l’Espagne et la France alors que les Français se sont mis comme objectif 15 000 patients à traiter par an.
On nous a longuement expliqué que l’on ne pouvait pas traiter davantage de patients, que sinon le système sanitaire serait saturé.
On nous aurait menti ?
Notre politique sanitaire est incompréhensible : 3 pas en avant et deux en arrière ce n’est pas comme ça que l’on va avancer… C’est à se demander si le tango est vraiment une danse Espagnole…
Pascal Mélin