ACCÈS AUX TRAITEMENTS VHC- QUELS TRAITEMENTS POUR QUI ?

Une nouvelle étape vers l’accès universel est franchie ce jour suite à la publication ce vendredi 27 janvier des nouvelles conditions de prise en charge des traitements contre l’hépatite C des traitements du laboratoire Abbbvie. Pourtant l’accès universel aux traitements contre l’hépatite C n’est toujours pas au rendez-vous.

En attendant un accès universel, ferme et sans condition, nous vous proposons un point récapitulatif des conditions d’accès aux nouveaux traitements contre l’hépatite C.

La situation est absurde, il coexiste actuellement deux voies différentes d’indications et de prescriptions, situation provoquée par l’incapacité du gouvernement  et des laboratoires à re-négocier le prix de certains traitements.

On essaie de faire simple…

Bonnes nouvelles :

Le nouveau traitement du laboratoire de MSD, le Zepatier ® est accessible à tous les malades, quel que soit le stade de fibrose.  Cependant ce traitement n’est recommandé que pour les patients de génotype 1 et 4.

Le traitement du laboratoire ABBVIE, VIEKIRAX®/ EXVIERA® est également accessible aux personnes  quel que soit leur stade de fibrose. Cependant ce traitement n’est également recommandé que pour les patients de génotype 1 et 4.

Mauvaise nouvelle : Les traitements du laboratoire Gilead Harvoni® (pour génotypes 1, 3, 4, 5,6) et Sovaldi®  (pour génotypes 1, 2,3, 4, 5,6) sont encore rationnés.

 Ces derniers traitements sont proposés à tous les adultes présentant un   stade de fibrose hépatique F2, F3, ou F4 et  à tous les adultes, quel que soit le  de fibrose selon les conditions suivantes :

  1.        Infectés par un virus de génotype 3
  2. Présentant des manifestations extra-hépatiques du virus de l’hépatite
  3. En attente de transplantation d’organe ou ayant fait l’objet d’une transplantation d’organe (tous les organes sont concernés)
  4. Co-infectés par le virus du VIH
  5. Co-infectés par un autre virus hépatique (dont l’hépatite B)
  6. En hémodialyse
  7. Atteints de lymphome B associé au VHC
  8. Aux femmes en désir de grossesse (attention les traitements sont proscrits pour femmes enceintes)
  9. Aux usagers de drogues avec échange de matériel
  10. Aux personnes détenues
  11. Ou à toute personne présentant un risque de transmission

Les autres traitements disponibles Daklinza®  du laboratoire BMS et Olysio ® de Janssen sont majoritairement associé au Sofosbuvir ®.

On complique encore les choses en vous parlant des modalités de prescriptions (qui a le droit de prescrire).

Depuis deux ans les prescriptions sont subordonnées à la tenue de réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP)

Pour le nouveau traitement du laboratoire de MSD, le Zepatier ®   et VIEKIRAX®/ EXVIERA® du laboratoire ABBVIE, on revient à une situation « normale »:  les hépato-gastroentérologues peuvent de nouveau prescrire librement sauf –dans un souci de sécurité- pour des cas complexes : échec d’un premier traitement par antiviraux d’action directe, insuffisants rénaux ,  hémodialysés chroniques ou transplantés rénaux, cirrhose grave   ou   antécédents de cirrhose grave, en pré ou post-transplantation hépatique  carcinome hépatocellulaire ou un antécédent de carcinome hépatocellulaire; risque    co-infectés par le VIH, le VHB ou un autre virus à tropisme hépatique;  risque d’interactions médicamenteuses.

Les autres traitements restent subordonnés à la tenue de ces RCP qui sont tenus dans une cinquantaine de lieux dûment habilités …

Qui aurait pu croire que le droit d’accès à la santé pouvait être aussi compliqué. Appelez notre numéro vert si vous besoin 0800 004 372

SALADE DE FRUIT ORIENTALE FAÇON ILE FLOTTANTE

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Recette de Nicolas Multon

Pour 4 personnes

Salade

 

8           dattes

6           figues

4           oranges

200g     jus orange

25g       raisins sec

80g       abricot sec

1           citron

pm        menthe

pm        coriandre

pm        raz el hanout

 

Progression

 

Peler les oranges et prélever les suprêmes

Dénoyauter les dattes et les émincer

Tailler les figues en quartiers

Emincer les abricot sec

Chauffer légèrement le jus d’orange et assaisonner suivant vôtre gout avec le raz el hanout

Infuser 2mn

Filtrer dans un saladier

Ajouter les fruits , raisins sec et zeste de citron

Assaisonner avec quelques feuilles de menthe et coriandre ciselées

Laisser au frais

 

Blanc d’œuf :

 

150g        blanc d’oeuf

20g          Xylitol

 

Monter les blancs avec le xylitol (pas trop ferme)

Faire une quenelle ou un petit tas sur une assiette

Cuire 30 secondes au micro-onde

Réserver au frais et disposer sur chaque salade de fruits

 

18, rue Bellevue – 67290 Wingen-Sur-Moder – Tél +33(0)3.88.71.98.98 – Fax +33(0)3.88.71.98.99 – www.villarenelalique.com

RABLE DE LAPIN CONFIT, PANCAKE ET SALADE WALDORF, JUS À LA CARDAMOME

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Recette de Jérôme SCHILLING

Pour 4 Personnes

 Râble de Lapin

2 râble de lapin

PM sel, poivre, Muscade

 

Pancake

75g farine de pois chiche

75g farine

 

PM Sel

1 œuf

10g levure chimique

25g beurre

2,5g huile olive

175g lait

12 pièces de rognons de lapin (en dés)

50g carotte (en brunoise)

PM cerfeuil

5g dès de citron jaune confit

50g purée de pois chiche

15 pièces pois chiche entier cuit

 

Tartine

1 branche de céleri branche

1 pièce pomme granny

30g noix de pécan

20g vinaigrette lapin

6 toasts pain de mie

 

Jus de lapin

2 oignons

20g concentre de tomate

200g vin rouge

3l fond blanc volaille

3 gousses ail violet

2 branches de thym

Carcasses des épaules

2 cuisses

10g fécule de pomme de terre

10 cl de calvados et 6 graines de cardamome

Finition

Feuille de coriandre de coriandre

Poudre de baies roses

Fleurs en pétales

 

Progression

Le Lapin

Demander à votre boucher de vous désosser les râbles de lapin avec la panoufle puis les assaisonner avec le mélange sel et fécule de maïs. Etaler le râble sur un papier film et le rouler soigneusement pour en faire un rouleau et les ficeler à chaque extrémité. Faites chauffer préalablement de l’eau à feu moyen et immerger les rouleaux durant 20 minutes. Puis laisser reposer autant de temps.

Le Pancake

Faire fondre le beurre dans le lait.

Mélanger les 2 farines, le sel et la levure chimique. Ajouter le lait, le beurre et en dernier les œufs déjà battus. Faire sauter les rognons très rapidement au beurre noisette. Cuire les carottes et céleri avec du beurre à court mouillement de fond blanc et assaisonner. Refroidir.

Faire le mélange avec tous les autres ingrédients et réaliser un rouleau avec le pancake.

 

La Tartine

Réaliser les toasts de pain de mie en étalant au rouleau à pâtisserie puis les cuire entre deux plaques au four à 160°c durant 12 min à 160°c.

Tailler une julienne très fine de céleri branche et pomme granny. Assaisonner avec la vinaigrette lapin et noix de pécan. Et tailler également des bâtonnets de pomme pour la finition.

 

Jus de lapin

Rôtir la carcasse de lapin au four à 190°c. Colorer les cuisses de lapin au beurre puis colorer la mirepoix d’oignons, déglacer au vin rouge, flamber et faire réduire à sec. Rajouter le concentré de tomate, le thym et l’ail puis mouiller au fond blanc de volaille. Laisser cuire 2 heures à petits bouillons. Passer le jus au chinois-étamine et réduire à bonne consistance. Lier légèrement à la fécule de pomme de terre et beurre. Au dernier moment, avant de servir, mettre un trait de calvados.

 

Dressage

Enlever les rables de leur papier film et les chauffer au four à 160°- 10 minutes puis les glacer de son jus. Chauffer légèrement les pancakes dans une poêle avec un peu de beurre pour le rendre un peu croustillant.

Monter les tartines avec la julienne, assaisonner et disposer sur le dessus les bâtonnets de granny Smith en croisillons. Servir très chaud

 

CREME DE CHATAIGNE AU GINGEMBRE ET CANCOILOTTE

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Recette Thermomix de Jérôme SCHILLING

 

Pour 4 personnes

 

 

200g de châtaignes (cuites s/vide Ponthier)

1l fond de volaille

150g de crème liquide au soja

20g de gingembre frais

50g de cancailotte

 

Progression

Faire cuire à petit bouillon les châtaignes dans le fond de volaille durant 1 heure puis mixer au Thermomix jusqu’à l’obtention d’une purée très lisse.

Puis ajouter la crème (si nécessaire un peu de sel et poivre noir moulu dans le fond de volaille). Assaisonner puis laisser mijoter avec le gingembre frais épluché et simplement émincé pendant 15minutes.

Passer au chinois-étamine et mixer à la girafe avec la cancailotte.

Servir très chaud.

 

18, rue Bellevue – 67290 Wingen-Sur-Moder – Tél +33(0)3.88.71.98.98 – Fax +33(0)3.88.71.98.99 – www.villarenelalique.com

DROIT AU SECRET : OU EST PASSÉE L’HÉPATITE B ?

Le législateur a reconnu aux personnes mineures la faculté de s’opposer à la consultation des titulaires de l’autorité parentale pour garder le secret sur leur état de santé dans les circonstances ou un traitement et ou une intervention s’impose.
Dans les faits, le montant des remboursements de l’assurance-maladie apparaissent sur les relevés de l’assuré social dont le mineur est l’ayant droit.
Dans un avis adopté le 15 janvier 2015, le Conseil national du sida  (désormais élargi aux hépatites virales) a attiré l’attention sur la situation des mineurs diagnostiqués séropositifs (hors transmission de la mère à l’enfant) qui ne souhaitent pas révéler leur séropositivité à leurs parents. En effet, les conditions de prise en charge du traitement antirétroviral ont pour effet de lever, de facto, le secret, en faisant apparaître les remboursements d’un montant élevé sur les relevés adressés à l’assuré social dont le mineur est l’ayant droit.

Cette situation conduit certains mineurs (ou de jeunes majeurs ayants droits de leurs parents) à différer l’initiation de traitement pour quelques mois ou quelques années, ce qui est défavorable à leur prise en charge et constitue un risque de santé publique.

Dans ce contexte, un nouvel article  du code de la sécurité sociale a été créé dans le cadre  de la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016. Cet article  vise  à instituer une mesure de secret, sans incidence sur les modalités préexistantes de prise en charge, pour les mineurs qui s’opposent à la connaissance de leur état de santé par les titulaires de l’autorité parentale, ainsi que pour les autres ayant droit d’un assuré social.

L’arrêté d’application en date du 22 décembre 2016 est pris en application de cet article.

Très concrètement, un mineur vivant avec le VIH ou le VHC, peut  non seulement obtenir du médecin ou de l’infirmier qu’il n’informe pas ses parents, mais aussi obtenir des soins (ou traitements) sans que ceux- ci ne laissent de traces sur les remboursements de ses parents.

Jusqu’ici tout va bien…sauf pour les Hépatants B !

SOS Hépatites a milité pour que ce droit au secret soit également étendu aux jeunes Hépatants atteints d’Hépatite B, demande d’autant plus justifiée que l’hépatite B peut évoluer rapidement vers une forme grave.

Il était entendu au sein de la caisse nationale d’assurance-maladie qu’il serait possible  d’étendre ce droit au secret à d’autres pathologies dans ce champ. L’arrêté en date du 22 décembre reste cependant limité au VIH et au VHC.

Une nouvelle fois, nous sommes confrontés à la difficulté de faire entendre les problématiques rencontrées par les 280 000 hépatants B vivant sur le sol français.  Nous demandons une réponse officielle sur cette discrimination.

LE TRAITEMENT DE L’HÉPATITE C : UN OUTIL DE RDR

On parle beaucoup des faibles taux de recontamination des usagers de drogues après guérison virologique.
Une étude présentée à l’AASLD à Boston démontre une fois encore que le traitement de l’hépatite C est en lui-même un véritable outil de RDR.
Dans ce travail, deux groupes de patients ont été constitués et surveillés dans la vraie vie pour évaluer les risques de recontamination:
  • Dans le premier groupe, les patients  avaient présenté une guérison spontanée sans  traitement. Le taux de recontamination à 1 an était de 11 %.
  • Dans le deuxième groupe, les patients avaient présentés une guérison après un traitement anti viral. Le taux de recontamination à 1 an était de 2,5 %.
Deux conclusions semblent pouvoir être tirées  de cette étude:
  • 1. Les patients guéris spontanément  sont moins sensibles au message de RDR ou n’ont pas accès aux programmes de non recontamination, à moins qu’ils ne se croient plus fort que l’hépatite C et persuadés qu’ils ne peuvent pas se recontaminer.
  • 2. Pour les patients guéris après traitement il semble qu’ils soient plus  sensibles aux messages de réduction des risques et de non recontamination.  Sont-ils plus sensibles ou ont-ils  plus de contact avec les équipes médicales  et donc plus de message de RDR ?
SOS Hépatites l’exprime depuis  20 ans : le traitement de l’hépatite C est en lui-même un véritable outil de RDR.
Des  travaux qu’il faut méditer en attendant  la généralisation des programmes d’éducation thérapeutique à la non-recontamination.
 

RAVIDASVIR ET GÉNOTYPE 4 – UN VRAI PROGRÈS

Sur 170 millions de personnes infectées  par le VHC au monde,  15 % le sont par un génotype 4.

Cette infection n’est pas des plus simples à guérir actuellement.

Un nouvel antiviral le Ravidasvir  est un inhibiteur de la NS5A  pan-génotypique. Cette nouvelle molécule pourrait être la réponse à de nombreuses situations bloquées.

Le génotype 4 est particulièrement fréquent en Afrique et au Moyen-Orient. Ainsi, en Egypte  plus de 90 % des malades porteurs du VHC  sont infectés par un génotype 4.
C’est donc en Afrique  que le Ravidasvir a été testé sur 300 patients en association avec du sofosbuvir pendant 12 semaines.

Pour les personnes n’ayant jamais reçu de traitement antirétroviral  les taux de guérison étaient de 100 % pour les personnes non-cirrhotiques et de 93 % pour les personnes cirrhotiques.

Pour les patients en échec d’un premier traitement
Les taux de guérison étaient de 95 % pour les personnes non-cirrhotiques et de 86 % pour les patients cirrhotiques qui sont les plus difficiles à traiter. Le taux de guérison était de 100 %   avec 16 semaines de traitement.

Voici un nouveau traitement qui laisse donc apercevoir la guérison pour tous les malades infectés par un génotype 4.
La tolérance de ce nouveau traitement était tout à fait correcte en dehors d’un épisode de bradycardie qui a disparu à l’arrêt du traitement et de 13 % de maux de crâne et quelques douleurs abdominales.

Un vrai progrès pour les égyptiens  dans la lutte contre l’hépatite C.

IVG, OÙ VA-T-ON ?

SIMONE VEILLes interruptions volontaires de grossesse (IVG) viennent d’être remises en cause par le président Trump et ce, quelques jours après son accession au plus haut poste des USA.

Mais, cela dépasse les frontières des Etats-Unis.

Depuis 1973, la Cour suprême des USA a légalisé l’avortement. Le décret du président Trump est simple : il prend la décision d’interdire le financement d’ONG qui soutiennent le droit à l’avortement.

Imaginez-vous les conséquences ?

De nombreuses ONG sont prisonnières des budgets américains et n’auront d’autre solution que d’abandonner leurs soutiens aux structures pratiquant l’IVG.

Des femmes américaines ont spontanément manifesté, dénonçant ces pratiques et ce retour vers l’obscurantisme.

Oui, le corps des femmes leur appartient.

À SOS Hépatites, nous poussons un cri de colère et d’alerte à la hauteur de nos moyens. Car, on sait que la démédicalisation de l’IVG, nous renvoie 40 ans en arrière à l’époque des avortements illégaux, et donc au risque de décès par infection, aux transmissions d’infections virales, aux faiseuses d’anges qui intervenaient sous le manteau…

Vous allez penser que cela n’arrivera pas en France, car nous avons les plannings familiaux… Mais détrompez-vous, pas si sûr !

Dans l’hôpital où j’exerce, les gynécologues militants de la cause des femmes qui pratiquaient les IVG sont aujourd’hui en retraite.

Les quatre nouveaux gynécologues évoquent la clause de conscience et refusent de pratiquer les IVG.

Je travaille dans un hôpital public où le service public est en difficulté pour faire respecter la loi sur les IVG.

Un poète a dit « Rien n’est jamais acquis à l’Homme ! Ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur ! ».

Mais rien n’est jamais acquis pour les femmes non plus. Madame Veil, notre combat, votre combat continue.

Pascal Mélin

FAIRE BOUGER LES UTEP…

UTEPLes Unités Transversales d’Éducation des Patients (UTEP) doivent évoluer !
C’est la conclusion que l’on doit tirer au regard du fonctionnement de la plupart des UTEP qui avaient développé un programme d’accompagnement de l’hépatite C.

Avec plus de 90% de guérison en 2 à 4 mois sans quasiment aucun effet secondaire, l’accompagnement doit prendre un autre sens, plus tourné sur le dépistage et sur l’après traitement, tout en se généralisant à l’ensemble des maladies hépatiques.

C’est cette réflexion que nous avons menée à l’UTEP du CHG de Saint-Dizier en constatant la baisse des capacités physiques des patients et particulièrement en cas de cirrhose et ce quelle qu’en soit la cause. Regardant ce qui s’était fait du côté des diabétiques, nous avons alors constaté l’importance de l’activité physique et sportive.
C’est ainsi que notre équipe s’est agrandie. Nous comptions déjà infirmière, psychologue, diététicienne, assistante sociale et médecin. C’est maintenant Thomas, moniteur éducateur sportif, qui nous a rejoints.

Il a d’abord testé des malades atteints de pathologie chronique, ou guéris, ou encore en stade de cirrhose. Il a alors fait le constat qu’il y avait un déconditionnement à l’effort. Et c’est tout naturellement qu’il a proposé aux patients des séances sportives avec des programmes de correction. Plus de 90% des malades ont accepté ce programme. Il nous reste maintenant à l’évaluer, à faire la preuve de l’intérêt d’un moniteur éducateur sportif dans une UTEP et à défendre l’expérience pour la rendre pérenne !

Nous vous donnons rendez-vous en fin d’année pour vous communiquer cette évaluation.

Bienvenue à Thomas et merci de croire à la valeur de l’éducation thérapeutique a travers l’activité physique.

Pascal Mélin

SCIENCE ET VIE, HORS-SÉRIE DE DÉCEMBRE 2016…

Alors qu’une concertation citoyenne sur les bienfaits et la nécessité de la vaccination vient de se terminer en France fin 2016, sous la responsabilité du Pr Alain Fischer, le magazine Science et vie a publié un hors-série trimestriel sur le thème : « Le guide des vaccins 2016/2017 ».

Après un édito qui conclut : « C’est cette aventure que nous avons souhaité ici. Sans dogme ni tabou ».

L’histoire de la vaccination est parfaitement traitée. Puis, le principe de vaccination est mis sur la sellette, on évoque les adjuvants et enfin, la défiance des français qui dans 41% des cas expriment des inquiétudes sur les risques associés aux vaccins.

Mais, la couverture vaccinale anti-grippale est loin d’être suffisante et que dire de la vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV), qui permet d’éviter le cancer de l’utérus ?

Le taux de jeune fille vaccinée n’excède pas 17% !

On rappellera bien sûr, que la vaccination est un acte individuel, qui vise à obtenir une protection collective.

La France entretient un doute en ayant :
• des vaccins obligatoires et
• des vaccinations recommandées.

Comment les citoyens peuvent-ils le comprendre ?

Dans ce hors-série de la page 60 à 96, chaque vaccin est passé en revue.

C’est aux pages 70 et 71, que nous retrouvons le vaccin de l’hépatite B.

C’est là, que l’on peut lire des choses comme : « si on arrêtait de se vacciner… l’impact en termes de santé publique serait imperceptible ! »

Imperceptible !

C’est comme cela que l’on considère 5 hépatites fulminantes et 100 personnes qui chaque années rentreront dans une maladie chronique, avec au bout de la route peut-être le cancer du foie !

Et on ose encore évoquer le lien entre vaccin et sclérose en plaque, en rappelant que les études ne l’ont pas confirmé.

Cet article est partisan et n’est pas digne de science et vie.

Pascal Mélin

HÉPATITE B : UN PHARMACIEN PLEIN DE ZÈLE…

CARTE VITALElle a 21 ans, porteuse d’une hépatite B chronique active et originaire d’Afrique noire.

Elle est étudiante et comme toute sa famille parfaitement intégrée.
Aujourd’hui, elle est peut-être en échec virologique grâce au zèle d’un pharmacien.

Il y a plus d’un an, nous avons mis en évidence une forme sévère et pré-cirrhotique d’une hépatite B chronique active…
Après une demande de reconnaissance de maladie de longue durée (ALD synonyme 100%), un bilan complet est réalisé qui aboutit à la prescription d’un traitement antiviral B. Après plusieurs mois, on obtient enfin une charge virale indétectable.

La semaine dernière, cette jeune patiente se présente à sa pharmacie pour le renouvellement de son traitement.
Là, le pharmacien refuse de lui délivrer ses médicaments. Celui-ci, lui expliquant que sa carte vitale n’était plus à jour. En effet, à partir de 21 ans, elle ne peut plus être rattachée à la sécurité sociale de ses parents. Le pharmacien refuse de lui délivrer son traitement expliquant qu’elle a 21 ans, qu’elle n’est plus couverte par la sécurité sociale de ses parents et qu’elle n’a pas fait de dossier de couverture en son nom propre.

Et devinez la conclusion ?

Devant l’absence de couverture, le pharmacien a refusé de lui délivrer son traitement en attendant que le problème administratif soit réglé !

Cette jeune patiente est donc restée plusieurs semaines sans traitement, ce qui bien sûr a abouti à une rechute virologique que l’on peut qualifier d’administrativement induite.
On espère qu’il n’y aura pas de résistance induite et que la réintroduction du même traitement amènera de nouveau une efficacité thérapeutique.

Une telle situation est inacceptable, on ne peut admettre qu’un excès de zèle qu’il soit administratif ou financier fasse prendre des risques virologiques à un malade.

Pascal Mélin

ZEPATIER AU JO…

zepatierLe 4 janvier 2017, le journal officiel a publié l’acte de naissance du Zepatier®, dernier-né du laboratoire MSD qui est actif et validé pour les malades infectés par un génotype 1 et 4.

Ce nouveau traitement devrait être accessible pour les patients avec une hépatite minime qui pourraient alors être traités et ce, sans passage en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP).

Sovaldi®, Daklinza®, Olysio ®, Harvoni®, Exviera®, Viekerax® et maintenant Zepatier®. Que les laboratoires soient Gilead, BMS, Janssen, Abbvie, MSD le problème pour nous reste l’accès aux soins.

Malgré tous les débats politiques, quel est le juste prix d’un traitement contre l’hépatite C ? Quel est le juste prix d’une guérison ? Il n’y a pas de juste prix, bien sûr !

Nous avons aujourd’hui, un arsenal thérapeutique dont on n’osait pas rêver il y a encore cinq ans.
L’enjeu n’est plus au traitement, mais aux dépistages et à la surveillance de l’après-traitement.

Pour contrôler l’épidémie d’hépatite C, il faut des dépistages efficaces, des traitements puissants, mais aussi un vaccin.

En 2017, le dépistage est en panne, les traitements sont puissants et efficaces, mais il n’y a toujours pas de vaccin disponible.

Alors le débat est-il constructif, lorsqu’on ne regarde que la question du prix ?

L’accès aux soins, a été déclaré universel le 25 mai dernier, mais le débat qui concerne la France, peut-il être considéré comme universel ?

Cela n’est-il pas prétentieux ?

Nous malades, demandons depuis 3 ans maintenant : « Un traitement pour tous, une guérison pour chacun »

Nous ne demandons pas l’universalité, mais simplement l’équité et l’accès similaire à la guérison pour tous les malades.

Aujourd’hui, nous venons de valider un système à deux vitesses :

  • Certains malades verront leur dossier passer en RCP et
  • d’autres pourront avoir un accès direct au traitement.

Par le passé, c’était les malades et les virus qui différenciaient les résultats et la durée des traitements (poids, génotype, cirrhose, compliance, alcool). Aujourd’hui, le choix est dans les mains des médecins.

L’histoire montre qu’entre établir un dossier, puis sa présentation a un staff régional ou bien un accès direct, le corps médical a recours au mécanisme d’accès aux soins les plus simples.

En demandant l’accès pour tous, nous venons de participer à la création d’un accès aux soins à deux vitesses.

Mais, prenons encore plus de distance par rapport à notre virus de l’hépatite C.
C’est le premier traitement innovant qui permet d’obtenir la guérison d’une maladie chronique.

L’accès au marché de ce nouveau type de médicament fera de façon certaine jurisprudence dans la négociation, la fixation du prix et le développement des molécules innovantes.

Les traitements de l’hépatite C sont le support de notre avenir thérapeutique et de nos relations aux futurs médicaments.

Nous devons aujourd’hui inventer le système sanitaire de demain, en collaboration entre l’industrie pharmaceutique, les politiques et les malades via leurs représentants.

Tout cela commence en 2017.

Pascal Mélin