Depuis 30 mois, nous nous mobilisons pour l’accès aux nouveaux traitements contre l’hépatite C pour tous les malades. Les prix des traitements exigés par les laboratoires ont poussé les pouvoirs publics à « réserver » les traitements à certains malades, notamment en fonction du stade de dégradation du foie et-plus récemment- des manifestations extra-hépatiques ou des risques de transmission.
30 mois, c’est autant de temps de vie gâchée pour les malades privés de traitement.
L’arrêté du 10 juin 2016 constitue une avancée notable (notre article) , cependant l’accès universel aux traitements n’est toujours pas une réalité. Nous continuons à nous mobiliser sur cette grave violation de nos principes d’accès aux soins.
Ce rationnement a enclenché :
- un tourisme médical de personnes se déplaçant à l’étranger se faire soigner ou acheter leurs médicaments (témoignage)
- le développement d’achat de traitements VHC en ligne
- un marché parallèle de médicaments sur le sol Français (témoignage). SOS Hépatites -au même titre que certains professionnels de santé a été » approchée » par de très nombreux vendeurs de traitements contre l’hépatite C.
Nous alertons également depuis plusieurs mois les autorités sanitaires sur les risques sanitaires d’un tel rationnement.
Aujourd’hui le laboratoire algérien Beker, producteur de traitements génériques VHC vient en France inciter les malades privés de traitements à venir en Algérie. SOS hépatites ne soutient pas cette démarche qui instaurerait un régime à deux vitesses entre les personnes qui ont les moyens de faire le déplacement et les autres. Cependant, les génériques sont un élément à considérer pour une solution globale et la démarche de Beker est un élément supplémentaire au débat.
Voir les articles du 15 novembre du Parisien (concernant Beker et SOS Hépatites)et le journal de RTL









