L’OUVERTURE DE LA PÊCHE…C’EST DANS MOINS DE 10 JOURS…

Voilà l’ information importante qui resort de ma consultation d’hépatologie du jour : l’ouverture de la pêche c’est dans moins de 10 jours ! Je détiens cette information de trois malades différents !

Avant on parlait hépatite C, mode de contamination, durée de traitement, effets secondaires, accompagnement, éducation thérapeutique, rechute, et une consultation sur trois se finissait avec la rédaction d’un arrêt de travail.

Mais aujourd’hui en 2019, ce n’est plus le cas…

Plus d’amaigrissement, plus de perte de cheveux, plus de dépression, plus de pulsion suicidaire, plus d’examen dermatologique détaillé à la recherche des premiers signes d’intolérance des traitements ancestraux !

Non plus rien de tout ça ! Et à la question : comment allez-vous ? La réponse n’est pas : « j’ai la pêche », mais plutôt, « j’attends la semaine prochaine avec l’ouverture de la pêche ! »

Et cette ouverture de la pêche a envahi la consultation, alors on s’adapte, et on trouve les questions pour nourrir la conversation « vous pêchez où ? comment vous amorcez ? Et vous serez monté comment ? Et en cas de prise de poisson, c’est quoi votre filière d’accès à l’assiette ? Pardon, vous le cuisinerez comment ? »

Parce que pour moi la pêche, c’est plutôt la pêche aux nouveaux malades, porteurs d’hépatite C, où les trouver ? comment les attirer? comment les dépister ? Puis, définir la filière d’accès aux soins.

La seule différence c’est que pour la pêche il faut un permis alors qu’il n’y en a pas pour le dépistage. Du moins pour les médecins, car pour les associations le dossier d’habilitation pour faire des TROD semble plus difficile à obtenir qu’un permis de pêche !

#dubruitpourlouverturedelapeche

Oups pardon !

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

PASCAL MELIN

COMMENT SURVEILLER UN CANCER DU FOIE APRES L’AVOIR OPÉRÉ ?

Il est clairement établi maintenant que le nombre de cancers du foie va augmenter régulièrement pour les 10 ans à venir.

Dans les offres de soins actuelles, il y a la greffe, la chimiothérapie, mais il y a aussi la chirurgie.

Car une tumeur quand elle est unique et de taille limitée peut être opérée, mais comme ce cancer survient le plus souvent sur une cirrhose, la question qui reste posée est :« comment doit-on surveiller un cancer du foie opéré ? » .

C’est à cette question qu’une équipe chinoise a tenté de répondre en publiant ses résultats dans le journal JAMA de novembre 2018.

La question se pose de façon importante pour les récidives tardives. L’étude rétrospective a porté sur 734 patients survivants 2 ans après la chirurgie initiale du cancer du foie.

Résultats :

41,3% des patients ont présenté une récidive tardive à plus de 2 ans. Cette récidive survenait en moyenne à 78 mois (c’est-à-dire 6 ans et demi). Dans 90 % des cas la récidive est hépatique et dans 10% des cas la récidive est extra-hépatique.

Lorsque l’on analyse les critères favorisant la récidive, on retrouve le sexe masculin, l’existence préalable d’une cirrhose, une tumeur initiale de plus de 5 cm et la présence de nodule satellite initialement.

Mais le facteur prédictif le plus important est l’invasion vasculaire de la tumeur initiale sur la pièce opératoire.

Dans les conclusions de l’équipe, on retrouve que les patients qui ont eu une surveillance régulière (46,2%) ont une survie globale meilleure que ceux qui n’ont pas eu de surveillance (53,8%). Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant !

Que doit on en retenir en tant qu’association de patients ?

Le message positif quand on survit à 2 ans est : tout n’est pas gagné mais on a plus d’une chance sur deux d’être guéri, à condition de suivre son état hépatique avec la plus grande régularité !

Cette étude est rétrospective et chinoise mais elle devrait être confirmée par des grandes séries nationales ou européennes. Comment est-il possible d’opérer quelqu’un d’un cancer du foie et dans plus de la moitié des cas, ne pas mettre en place une surveillance secondaire ?

Est-on sûr que les choses sont différentes en France ? Une fois de plus, quand un malade est porteur d’une maladie chronique, il doit être acteur de sa propre surveillance c’est ce que nous répétons depuis 20 ans et nous ne comptons pas nous arrêter !

Pascal Mélin

LES HÉPATITES VIRALES, UN DROIT DE RÉSERVE !

La journée nationale des hépatites virales du mois de mai aura lieu le 25 septembre en 2019…

Depuis plusieurs années, la Direction Générale de la Santé organise chaque année une journée nationale qui se tient dans les locaux du ministère de la santé.

Elle permet depuis quelques temps de faire un bilan annuel des actions réalisées, de la situation épidémiologique et surtout c’est un temps pour la parole politique. C’est ainsi que différents ministres sont venus annoncer l’accès restreint aux nouveaux traitements, puis le traitement universel ou l’accès aux TROD ou bien encore la primo prescription des traitements en médecine générale sous conditions.

Mais pourquoi passer de mai à septembre ?

Parce qu’en mai il y a des élections européennes et qu’à ce titre l’état a un devoir de réserve et ne prend pas la parole publiquement pendant cette période.

Décidément entre les jours fériés, les ponts et les élections en mai il semble bien difficile de faire du bruit contre les hépatites virales.

Alors ne me dites pas en mai fais ce qu’il te plait car pour faire du bruit il faudra attendre septembre pour se faire entendre…

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Melin

MARIE-GALANTE SANS HÉPATITE C C’EST PARTI !

La dernière action de la semaine hépatante en Guadeloupe se situait à Marie-Galante. Cette île de 25 kilomètres de diamètre compte 9 800 habitants et se trouve au large de la Guadeloupe, à une heure en bateau de Pointe-à-Pitre. Marie-Galante ce n’est pas uniquement les plages de sable blanc des cartes postales…

 

 

Marie-Galante compte cinq pharmacies, 6 médecins généralistes et un centre hospitalier : le Centre Hospitalier Sainte Marie. C’est là que nous nous sommes rendus avec plusieurs militants de SOS Hépatites, les Professeurs Serfaty et Mathurin, le Dr Gordien associés aux 2 hépatologues du CHU de Pointe-à-Pitre, les Docteurs Gelu-Simeon et Saillard avec l’Association Guadeloupéenne de Formation en Hépato-GastroEntérologie. Nous avons été accueillis au CHG Sainte Marie par la directrice des lieux à qui nous avons expliqué le défi de Marie-Galante sans Hépatite C et qui a accepté avec enthousiasme de relever ce défi.

Ce projet, mené conjointement avec le CHSM, l’AGFHGE et SOS Hépatites, a ensuite été expliqué devant la population par tous les intervenants. Ce sont 3 postes de réalisation de TROD qui ont été mis en place dans le hall de l’hôpital. Nous avons également travaillé en collaboration avec le bus « la promotion de la santé en action » de l’hôpital qui sillonne l’île pour faire de la prévention. Pour l’occasion, ils étaient devant l’hôpital à faire des TROD. Pour tous ceux qui n’ont pas pu attendre, des ordonnances ont été remises pour faire les dépistages.

 

Pendant ce temps, le Pr Mathurin et le Dr Gelu Simeon ont rencontré les professionnels de l’hôpital pour expliquer la démarche du projet. Puis nous avons déjeuné tous ensemble, rejoints par les médecins généralistes et le biologiste responsable de l’unique laboratoire de l’île. Tous sont motivés à l’idée de participer à ce projet «Marie-Galante sans hépatite C»

 

 

Plus de 100 personnes ont été dépistées, le projet est lancé avec une acceptation totale. Le Dr Gelu Simeon et le Dr Saillard s’engagent à être disponibles pour les médecins généralistes et à traiter et prendre en charge tous les patients qui seraient découverts positifs car l’hôpital Sainte Marie est rattaché au CHU de Point-à-Pitre.

 

Cette action se poursuivra sur une année et nous reviendrons avec le bateau !

Marie-Galante est donc en route pour devenir la première île sans Hépatite C à moins que l’Islande nous coiffe au poteau.

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

AUTO-STOP ET VHC !

Hépatite C les effets collatéraux de la semaine hépatites virales en Guadeloupe

Dimanche 17 février, retour à Paris de la semaine de lutte contre les hépatites virales et lancement de l’action Marie-Galante sans hépatite C. Je m’arrête à la première station service pour boire un café lorsqu’une jeune femme m’aborde :

« Bonjour Monsieur, je dois me rendre à Metz, accepteriez-vous de me déposer sur la route ?

– Oui, bien sûr, je rentre en Haute-Marne, je peux vous déposer sur l’A4 avant d’en sortir à Châlons, vous serez alors en direction de Metz, je bois un café et j ‘arrive.

-Oui, merci, pas de soucis, moi et mon chien on vous attend.»

Je suis allé prendre mon café puis en revenant j’invite la passagère à monter dans ma voiture avec son chien. En mettant son sac à dos dans le coffre, elle s’exclame en voyant l’autocollant sur mon coffre : « Vous aussi l’hépatite C vous êtes dépisté ?»

Je lui réponds oui, je suis le président de SOS Hépatites et justement je reviens d’une campagne de sensibilisation et de dépistage en Guadeloupe. Elle pose son sac, s’assied côté passager avec son chien à ses pieds, elle semble fatiguée et perdue et elle me dit :

« Moi aussi j’ai une hépatite C, mais mon histoire est compliquée, j’ai tapé et c’est comme ça que je l’ai attrapée, on a essayé de me traiter à l’interféron mais j’ai déclaré une maladie auto-immune, un SAPL (syndrome des anti-phospholipides) et ça m’a collé une embolie pulmonaire… On a arrêté le traitement et depuis je suis une loque je m’essouffle pour un rien. Tout ça c’est de la faute à cette foutue hépatite C, je lui en veux et je ne veux plus en entendre parler, depuis je zone … »

Je lui ai alors expliqué que maintenant il y avait des nouveaux traitements, simples à prendre, sans contre-indications avec son SAPL et qu’elle devait le prendre car on pouvait lui garantir l’élimination de son virus et améliorer sa qualité de vie… Je l’ai laissé sur le bord de l’A4, elle m’a promis de revoir un médecin pour parler d’un éventuel traitement…

Pendant la fin du voyage, je réfléchissais et me disais qu’il faut parfois aller loin pour revenir et croiser des gens près de chez soi…

Cette femme devra peut-être sa guérison à la campagne d’information en Guadeloupe et voilà donc un effet collatéral inattendu.

#dubruitcontrelhepatitec

Pascal Mélin

VOUS M’APPRENEZ TOUJOURS…MERCI

Une journée à Marie-Galante avec toute l’équipe de SOS hépatites Guadeloupe, ça a forcément quelque chose de magique ! Mais la magie ce n’est pas que les plages de sable blanc et les cocotiers, non ! La magie, c’était le lancement de l’action Marie-Galante sans hépatite C !

Nous avons donc réalisé des TROD hépatite B et hépatite C à la population qui venait à notre rencontre. Après toutes ces années, j’ai encore appris aujourd’hui et ce grâce aux malades militants, qui recueillaient les données avant les tests, mais aussi grâce aux patients qui venaient se faire prélever.

Une simple question : « avez-vous déjà été transfusé ? » qui me semble simple et sans équivoque est sans doute plus complexe que l’on ne le croit !

Car si la définition de transfusion est simple : « action de recevoir des produits sanguins ou dérivés du sang », il semble que d’une personne à l’autre le mot transfusion évoque des choses différentes même si pour la plupart la représentation est juste.

On découvre alors :

1/ que pour certains la transfusion correspond au fait d’avoir donné son sang

2/ que pour d’autres c’est simplement d’avoir eu une perfusion dans une veine un jour…

3/ enfin pour d’autres cela correspond au fait d’avoir eu des prises de sang

Alors, vous imaginez bien les ambiguïtés de discussion qui en découlent.

Je suis persuadé que ces fausses représentations ne concernent pas que Marie-Galante et ses habitants, mais c’est bien la rencontre de monsieur et madame tout le monde avec les militants actifs engagés dans des actions de dépistage qui permet de faire apparaître ces ambiguïtés.

Il est passionnant de noter que ce sont de telles actions qui font évoluer la représentation des usagers. Et pour que la parole portée puisse rapporter des propos justes et pas simplement nos interprétations, il faut une vigilance de chaque instant et de chaque rencontre…

J’aurais pu vous parler de la phrase « avez-vous eu des facteurs de risque ? » tout aussi complexe…

Cela fait 20 ans mais vous m’apprenez toujours : Merci !

On ne lâche rien !

#dubruitcontrelhepatitec

Pascal Mélin

INFORMER, FORMER ET DÉPISTER !

OUI BIEN SÛR, CE SONT LES BASES FONDATRICES DE SOS HEPATITES

La semaine hépatante se poursuit en Guadeloupe grâce au partenariat de SOS hépatites Guadeloupe et de AGFHGE ( association guadeloupéenne pour la formation en hépato-gastro-entérologie) et soutenue par SOS hépatites Fédération.

INFORMER : l’ensemble des médecins présents pour la semaine hépatante en Guadeloupe se sont mobilisés pour inonder les médias de leur présence. Le Pr Mathurin en plateau télé, le Dr Siméon-Gelu en interview sur site, le Pr Serfaty et moi-même pour la radio Guadeloupe Première, sans compter toutes les interviews papier. Je garde un souvenir ému d’une auditrice qui a appelé en direct dans l’émission car elle était porteuse d’une hépatite C et voulait refaire un enfant mais désirait connaitre les risques de contamination ! Après lui avoir dit que le risque était faible et évalué à moins de 3% on s’est empressé de lui dire de voir un spécialiste, de guérir de l’hépatite C et ensuite de concevoir un enfant qui aura alors 0% de risque de contamination !

FORMER : là encore les bouchées doubles étaient de mise. Le premier temps fort le lundi 11 avec les médecins du CHU où le Pr Serfaty expliqua l’importance du repérage et de la prise en charge de la NASH, encore trop mal connue. Cette formation était cruciale d’autant que la NASH est associée à l’obésité qui touche 25 % de la population adulte en Guadeloupe contre 18% en métropole. La Nash prédit donc une prise en charge importante. Former également le mardi 12 en soirée avec une trentaine de médecins présents afin d’ évoquer les actualités 2019 pour dépister, reconnaître et traiter les hépatites virales.

DÉPISTER : C’était le sens d’une action de dépistage grand public, organisée dans le hall du CHU, ce matin une patiente s’était levée à 5 h pour venir de l’autre bout de l’île pour se faire dépister. Que dire aussi de cette patiente qui pensait avoir une hépatite B ce qui lui a été confirmé avant de la remettre dans 1 mois à la consultation hospitalière . Enfin un migrant d’Haïti et passé par Cayenne qui avait compris qu’il « pouvait rattraper l’hépatite B » Tous les militants de SOS Hépatites Guadeloupe étaient sur le pont pour répondre aux questions du plus grand nombre.

Que ça fait du bien autant de mobilisation. Cela redonne confiance et envie de faire !

Pascal Mélin

LES HÉPATITES SUR LE PARVIS D’UNE ÉGLISE ?

UNE PREMIÈRE QUI NE POUVAIT ÊTRE QUE GUADELOUPÉENNE !

Ce dimanche 10 février il fallait être à Point-à-Pitre sur le parvis de l’église St Pierre et St Paul pour la semaine pastorale de la santé. Le prêtre et l’évêque était présents pour rappeler l’importance de militer dans les associations et sur le parvis on pouvait retrouver l’amicale des donneurs de sang, l’association de lutte contre les AVC , les soignants du CHU impliqués dans la lutte contre le diabète, les équipes de visite à domicile et bien sûr SOS Hépatites Guadeloupe revivre deux fois !

Le parvis était un Village Santé. Mais le clou a probablement été d’entendre le sermon de l’évêque expliquer que la maladie pouvait nous guetter et qu’il fallait aller se faire dépister en sortant de l’église ! Il osait même reprendre les textes sacrés « j’étais malade, vous m’avez visité et maintenant je suis guéri !» N’y a-t-il pas plus belle phrase pour résumer notre campagne bruyante !

A la sortie, le Docteur Siméon-Gelu acceptait une interview pour la chaîne Guadeloupe Première pendant que Joseph Abidos le fondateur de SOS hépatites Guadeloupe acceptait de témoigner face caméra de son parcours .

Sur ce parvis haut en couleur il n’y avait pas de pathos mais que de la joie et de l’échange… Les militants présents sur le stand de SOS Hépatites ont répondu aux questions multiples allant jusqu’à regarder le carnet de vaccination que certains nous tendaient comme des écoliers demandant si leur copie était bonne !

Et puis il y a eu une rencontre touchante, qui à elle seule résume tout l’engagement de SOS. Une femme est venue nous parler de son petit fils que l’on avait vacciné dès sa naissance ! Comme une bonne grand-mère elle s’inquiétait d’un tel traitement aussi précoce. Or ce traitement est réservé aux nourrissons nés de mères porteuses de l’hépatite B chronique ! Il semble bien, que comme cela est déjà arrivé plusieurs fois, on se soit occupé de l’enfant en oubliant de prendre en charge la mère. Apparemment, celle -ci n’a pas été informée qu’elle était porteuse d’une hépatite B, ou elle ne l’avait pas compris …

Cette rencontre sur le parvis, ce dimanche, pour cette femme et pour sa fille était un petit miracle dû à SOS Hépatites …

Les voies du seigneur sont impénétrables, mais la Guadeloupe compte trois fois plus d’hépatite B qu’en métropole, il faut donc rester mobilisés ! Alors bravo pour la semaine pastorale de la santé ! Et beaucoup d’infos distribuées concernant l’hépatite B ou C.

#dubruitcontrelhepatitec

Pascal Mélin

L’ÉPIDÉMIOLOGIE DANS LES DROM…

A l’occasion de la semaine hépatante en Guadeloupe il semble nécessaire de s’intéresser aux données récentes concernant l’épidémiologie. Pour cela on peut se référer à un article du BEH (Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire) paru en 2018 dont le monde hépatologique devrait prendre conscience. Cette étude avait pour but d’analyser le sentiment d’information et de dépistage concernant l’hépatite B et C .

Les 4 départements concernés ; la Guadeloupe, la Martinique, Cayenne et la Réunion. Il s’agissait d’une enquête téléphonique menée d’avril à novembre 2014. Dans chaque département plus de 2000 personnes étaient retenues par téléphone.

Les résultats sont spectaculaires lorsque les personnes issues du grand public sont interrogées sur leur niveau d’information, plus de 60% s’estiment mal, voire très mal informées ! le chiffre était encore plus élevé chez les plus jeunes et les moins qualifiés !

Par contre 30 à 40% de la population interrogée, déclarait avoir déjà au moins une fois été dépisté alors qu’en France métropolitaine ce chiffre n’atteignait que 15% pour l’hépatite B et 19 % pour l’hépatite C !

Cette étude va guider nos pas pour aller à la rencontre du public de Guadeloupe et affiner nos messages.

Ces deux chiffres montrent bien que l’on peut être dans un département à haut niveau de dépistage contrairement à la métropole et pour autant s’estimer mal informé !

Le dépistage doit appartenir aux médecins traitants mais en soi il n’est pas suffisant pour obtenir un niveau de sécurité ressenti et déclencher un sentiment d’information correcte.

Voilà notre objectif réaffirmé : du bruit et de l’information !

#dubruitcontrelhepatiteBouC

Pascal Mélin

UNE SEMAINE HÉPATANTE EN GUADELOUPE…

A SOS Hépatites, on connait la mobilisation de l’équipe guadeloupéenne, mais pour une fois nous allons accompagner la dynamique lancée par l’AGFHGE (Association Guadeloupéenne de Formation en Hépato-Gastro-Entérologie) qui du 10 au 14 février – AFFICHE – va à son tour faire du bruit en Guadeloupe, car la campagne bruyante ce n’est pas qu’en métropole !
Le 10 février, lancement au Village Santé sur le parvis de l’église du Sacré-Cœur à Pointe-à-Pitre.
Le 12 février, stand d’informations dans le hall du CHU le matin et soirée de formation médicale continue le soir.
Le 13 février, lancement à Marie-Galante de l’action « Marie Galante sans hépatite C » : rencontre avec les politiques et les médecins de l’île. Marie-Galante pourrait devenir la première île sans hépatite C !
Le 14 février, notre Saint Valentin consistera en une conférence débat à la faculté de médecine pour répondre aux questions de tous les professionnels de santé !
SOS Hépatites Fédération et SOS Hépatites Guadeloupe sont fiers de s’associer à cette semaine hépatante en Guadeloupe ; nos actions seront relayées sur de nombreux médias et nous mettrons toute notre énergie pour réaliser ce beau programme ! Retrouvez ici le dossier de presse

Marie-Galante sans hépatite C – AFFICHE – , oui c’est possible !

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

HÉPATITE C : QUAND LES CHIFFRES MENTENT…

On nous a dit très longtemps qu’il y avait 400 000 personnes porteuses de l’hépatite C en France, puis dans les années 2000 il y a eu un glissement de communication puisque l’on disait alors qu’il y avait 400 000 personnes atteintes d’hépatites virales ! Comprenez B ou C !!!

Mais pendant ce temps, plus de 100 000 personnes avaient guéri de l’hépatite C et le fait de maintenir ce chiffre de 400 000 personnes infectées, en ne disant pas clairement ce que l’on cherchait, a pu laisser croire à certains que les efforts des médecins étaient peu efficaces. Aujourd’hui, il ne reste que 100 000 personnes atteintes d’hépatite C, la traque et le contrôle de l’hépatite C continue !

Concernant l’hépatite C des usagers de drogue, il a toujours été dit que sur 100 usagers de drogues porteurs d’une sérologie de l’hépatite C, seuls 70% ont une virémie positive. Mais ce ratio 70/30 est également un chiffre faux !

Le nombre des usagers de drogues guéris de leur hépatite C est de plus en plus important si bien qu’aujourd’hui sur 100 usagers de drogues porteurs de l’hépatite C, je pense personnellement que seuls 40% ont une virémie positive.

Ce qui n’empêche pas de dire qu’en cas de contamination par le virus de l’hépatite C, dans 30% des cas, le toxicomane guéri de lui-même.

Aujourd’hui, le taux des toxicomanes atteints de l’hépatite C, guéris directement ou grâce à l’aide des traitements, est passé de 30 % à plus de 70%.

Il est temps de remettre les chiffres à leur place ! c’est aussi ça le rôle de SOS Hépatites.

Faire dire des choses aux chiffres en faisant du bruit.

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

PS : L’Organisation Mondiale de la Santé qui avait d’abord estimé à 170 millions les personnes vivant avec l’hépatite C s’est ravisée pour donner une nouvelle évaluation à 71 millions il y a deux ans !

Les chiffres peuvent mentir !

Pascal Mélin

HÉPATITE C : ENCORE 108 000 PORTEURS CHRONIQUES A GUÉRIR

Communiqué de presse
le 6 novembre 2018
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Hépatite C : encore 108 000 porteurs chroniques à guérir 
Mais 70 % d’entre eux ignorent qu’ils sont contaminés

Au 1er juillet 2018, il restait en France métropolitaine, un peu plus de 108 000 porteurs chroniques du virus de l’hépatite C, selon les derniers chiffres publiés par le Baromètre de l’élimination de l’hépatite C. Après une année 2017 marquée par un nombre record de guérisons (plus de 18 000) grâce à la généralisation des traitements par antiviraux d’action directe (AAD), très efficaces, la réduction du nombre de porteurs chroniques se poursuit en 2018. Elle marque toutefois un certain infléchissement : un peu moins de 7 000 guérisons ont été enregistrées au premier semestre 2018.

Pour Pascal Mélin, le président de SOS hépatites qui a participé à la création du Baromètre, ces nouveaux chiffres prouvent l’urgence à intensifier les actions de dépistage auprès du grand public : « Parmi les 108 000 personnes restantes à traiter, près de 70 % ne savent pas qu’elles sont contaminées, et une grande partie d’entre elles ne font pas partie des groupes à risques identifiés par les pouvoirs publics. »

« Si l’on veut atteindre l’objectif gouvernemental d’éradication de l’hépatite C à l’horizon 2025, il faut décupler les actions de dépistage dans les mois à venir, poursuit le président de SOS hépatites. Moins il reste de porteurs du virus, plus ils sont difficiles à trouver. Il est urgent de passer à la vitesse supérieure, car pendant ce temps, les contaminations continuent ! »

L’association compte entre autres sur la vaste campagne de communication visant à faire « du bruit contre l’hépatite C », à laquelle elle est associée aux côtés de l’Association française d’hépatologie (Afef) et des laboratoires Gilead et Abbvie. « L’hépatite C est une maladie silencieuse. Nous avons décidé de faire du bruit à sa place, pour prévenir et pour guérir. » commente Pascal Mélin.

Télécharger l’infographie

A propos du Baromètre de l’élimination de l’hépatite C

Le Baromètre, mis en place à l’initiative d’un groupe d’hépatologues et de SOS Hépatites, soutenus par le laboratoire Gilead, est un outil original de suivi épidémiologique intégrant à la fois le nombre de guérisons et le nombre de contaminations nouvelles. Ses chiffres sont mis à jour chaque trimestre. Il est piloté par un comité scientifique, qui se réunit régulièrement pour valider les données à partir du nombre de patients traités et de l’évolution des taux de guérison.

Le comité scientifique est composé de : Dr Marc Bourlière, hépatologue à l’Hôpital Saint-Joseph de Marseille ; Pr Victor de Ledinghen, hépatologue au CHU de Bordeaux ; Dr Pascal Mélin, hépatologue au CH Saint-Dizier et président de SOS hépatites fédération ; Dr Françoise Roudot-Thoraval, hépatologue au CHU Henri-Mondor de Créteil.