CREME DE CHATAIGNE AU GINGEMBRE ET CANCOILOTTE

villa lalique

 

 

 

 

 

 

Recette Thermomix de Jérôme SCHILLING

 

Pour 4 personnes

 

 

200g de châtaignes (cuites s/vide Ponthier)

1l fond de volaille

150g de crème liquide au soja

20g de gingembre frais

50g de cancailotte

 

Progression

Faire cuire à petit bouillon les châtaignes dans le fond de volaille durant 1 heure puis mixer au Thermomix jusqu’à l’obtention d’une purée très lisse.

Puis ajouter la crème (si nécessaire un peu de sel et poivre noir moulu dans le fond de volaille). Assaisonner puis laisser mijoter avec le gingembre frais épluché et simplement émincé pendant 15minutes.

Passer au chinois-étamine et mixer à la girafe avec la cancailotte.

Servir très chaud.

 

18, rue Bellevue – 67290 Wingen-Sur-Moder – Tél +33(0)3.88.71.98.98 – Fax +33(0)3.88.71.98.99 – www.villarenelalique.com

DROIT AU SECRET : OU EST PASSÉE L’HÉPATITE B ?

Le législateur a reconnu aux personnes mineures la faculté de s’opposer à la consultation des titulaires de l’autorité parentale pour garder le secret sur leur état de santé dans les circonstances ou un traitement et ou une intervention s’impose.
Dans les faits, le montant des remboursements de l’assurance-maladie apparaissent sur les relevés de l’assuré social dont le mineur est l’ayant droit.
Dans un avis adopté le 15 janvier 2015, le Conseil national du sida  (désormais élargi aux hépatites virales) a attiré l’attention sur la situation des mineurs diagnostiqués séropositifs (hors transmission de la mère à l’enfant) qui ne souhaitent pas révéler leur séropositivité à leurs parents. En effet, les conditions de prise en charge du traitement antirétroviral ont pour effet de lever, de facto, le secret, en faisant apparaître les remboursements d’un montant élevé sur les relevés adressés à l’assuré social dont le mineur est l’ayant droit.

Cette situation conduit certains mineurs (ou de jeunes majeurs ayants droits de leurs parents) à différer l’initiation de traitement pour quelques mois ou quelques années, ce qui est défavorable à leur prise en charge et constitue un risque de santé publique.

Dans ce contexte, un nouvel article  du code de la sécurité sociale a été créé dans le cadre  de la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016. Cet article  vise  à instituer une mesure de secret, sans incidence sur les modalités préexistantes de prise en charge, pour les mineurs qui s’opposent à la connaissance de leur état de santé par les titulaires de l’autorité parentale, ainsi que pour les autres ayant droit d’un assuré social.

L’arrêté d’application en date du 22 décembre 2016 est pris en application de cet article.

Très concrètement, un mineur vivant avec le VIH ou le VHC, peut  non seulement obtenir du médecin ou de l’infirmier qu’il n’informe pas ses parents, mais aussi obtenir des soins (ou traitements) sans que ceux- ci ne laissent de traces sur les remboursements de ses parents.

Jusqu’ici tout va bien…sauf pour les Hépatants B !

SOS Hépatites a milité pour que ce droit au secret soit également étendu aux jeunes Hépatants atteints d’Hépatite B, demande d’autant plus justifiée que l’hépatite B peut évoluer rapidement vers une forme grave.

Il était entendu au sein de la caisse nationale d’assurance-maladie qu’il serait possible  d’étendre ce droit au secret à d’autres pathologies dans ce champ. L’arrêté en date du 22 décembre reste cependant limité au VIH et au VHC.

Une nouvelle fois, nous sommes confrontés à la difficulté de faire entendre les problématiques rencontrées par les 280 000 hépatants B vivant sur le sol français.  Nous demandons une réponse officielle sur cette discrimination.

LE TRAITEMENT DE L’HÉPATITE C : UN OUTIL DE RDR

On parle beaucoup des faibles taux de recontamination des usagers de drogues après guérison virologique.
Une étude présentée à l’AASLD à Boston démontre une fois encore que le traitement de l’hépatite C est en lui-même un véritable outil de RDR.
Dans ce travail, deux groupes de patients ont été constitués et surveillés dans la vraie vie pour évaluer les risques de recontamination:
  • Dans le premier groupe, les patients  avaient présenté une guérison spontanée sans  traitement. Le taux de recontamination à 1 an était de 11 %.
  • Dans le deuxième groupe, les patients avaient présentés une guérison après un traitement anti viral. Le taux de recontamination à 1 an était de 2,5 %.
Deux conclusions semblent pouvoir être tirées  de cette étude:
  • 1. Les patients guéris spontanément  sont moins sensibles au message de RDR ou n’ont pas accès aux programmes de non recontamination, à moins qu’ils ne se croient plus fort que l’hépatite C et persuadés qu’ils ne peuvent pas se recontaminer.
  • 2. Pour les patients guéris après traitement il semble qu’ils soient plus  sensibles aux messages de réduction des risques et de non recontamination.  Sont-ils plus sensibles ou ont-ils  plus de contact avec les équipes médicales  et donc plus de message de RDR ?
SOS Hépatites l’exprime depuis  20 ans : le traitement de l’hépatite C est en lui-même un véritable outil de RDR.
Des  travaux qu’il faut méditer en attendant  la généralisation des programmes d’éducation thérapeutique à la non-recontamination.
 

RAVIDASVIR ET GÉNOTYPE 4 – UN VRAI PROGRÈS

Sur 170 millions de personnes infectées  par le VHC au monde,  15 % le sont par un génotype 4.

Cette infection n’est pas des plus simples à guérir actuellement.

Un nouvel antiviral le Ravidasvir  est un inhibiteur de la NS5A  pan-génotypique. Cette nouvelle molécule pourrait être la réponse à de nombreuses situations bloquées.

Le génotype 4 est particulièrement fréquent en Afrique et au Moyen-Orient. Ainsi, en Egypte  plus de 90 % des malades porteurs du VHC  sont infectés par un génotype 4.
C’est donc en Afrique  que le Ravidasvir a été testé sur 300 patients en association avec du sofosbuvir pendant 12 semaines.

Pour les personnes n’ayant jamais reçu de traitement antirétroviral  les taux de guérison étaient de 100 % pour les personnes non-cirrhotiques et de 93 % pour les personnes cirrhotiques.

Pour les patients en échec d’un premier traitement
Les taux de guérison étaient de 95 % pour les personnes non-cirrhotiques et de 86 % pour les patients cirrhotiques qui sont les plus difficiles à traiter. Le taux de guérison était de 100 %   avec 16 semaines de traitement.

Voici un nouveau traitement qui laisse donc apercevoir la guérison pour tous les malades infectés par un génotype 4.
La tolérance de ce nouveau traitement était tout à fait correcte en dehors d’un épisode de bradycardie qui a disparu à l’arrêt du traitement et de 13 % de maux de crâne et quelques douleurs abdominales.

Un vrai progrès pour les égyptiens  dans la lutte contre l’hépatite C.

IVG, OÙ VA-T-ON ?

SIMONE VEILLes interruptions volontaires de grossesse (IVG) viennent d’être remises en cause par le président Trump et ce, quelques jours après son accession au plus haut poste des USA.

Mais, cela dépasse les frontières des Etats-Unis.

Depuis 1973, la Cour suprême des USA a légalisé l’avortement. Le décret du président Trump est simple : il prend la décision d’interdire le financement d’ONG qui soutiennent le droit à l’avortement.

Imaginez-vous les conséquences ?

De nombreuses ONG sont prisonnières des budgets américains et n’auront d’autre solution que d’abandonner leurs soutiens aux structures pratiquant l’IVG.

Des femmes américaines ont spontanément manifesté, dénonçant ces pratiques et ce retour vers l’obscurantisme.

Oui, le corps des femmes leur appartient.

À SOS Hépatites, nous poussons un cri de colère et d’alerte à la hauteur de nos moyens. Car, on sait que la démédicalisation de l’IVG, nous renvoie 40 ans en arrière à l’époque des avortements illégaux, et donc au risque de décès par infection, aux transmissions d’infections virales, aux faiseuses d’anges qui intervenaient sous le manteau…

Vous allez penser que cela n’arrivera pas en France, car nous avons les plannings familiaux… Mais détrompez-vous, pas si sûr !

Dans l’hôpital où j’exerce, les gynécologues militants de la cause des femmes qui pratiquaient les IVG sont aujourd’hui en retraite.

Les quatre nouveaux gynécologues évoquent la clause de conscience et refusent de pratiquer les IVG.

Je travaille dans un hôpital public où le service public est en difficulté pour faire respecter la loi sur les IVG.

Un poète a dit « Rien n’est jamais acquis à l’Homme ! Ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur ! ».

Mais rien n’est jamais acquis pour les femmes non plus. Madame Veil, notre combat, votre combat continue.

Pascal Mélin

FAIRE BOUGER LES UTEP…

UTEPLes Unités Transversales d’Éducation des Patients (UTEP) doivent évoluer !
C’est la conclusion que l’on doit tirer au regard du fonctionnement de la plupart des UTEP qui avaient développé un programme d’accompagnement de l’hépatite C.

Avec plus de 90% de guérison en 2 à 4 mois sans quasiment aucun effet secondaire, l’accompagnement doit prendre un autre sens, plus tourné sur le dépistage et sur l’après traitement, tout en se généralisant à l’ensemble des maladies hépatiques.

C’est cette réflexion que nous avons menée à l’UTEP du CHG de Saint-Dizier en constatant la baisse des capacités physiques des patients et particulièrement en cas de cirrhose et ce quelle qu’en soit la cause. Regardant ce qui s’était fait du côté des diabétiques, nous avons alors constaté l’importance de l’activité physique et sportive.
C’est ainsi que notre équipe s’est agrandie. Nous comptions déjà infirmière, psychologue, diététicienne, assistante sociale et médecin. C’est maintenant Thomas, moniteur éducateur sportif, qui nous a rejoints.

Il a d’abord testé des malades atteints de pathologie chronique, ou guéris, ou encore en stade de cirrhose. Il a alors fait le constat qu’il y avait un déconditionnement à l’effort. Et c’est tout naturellement qu’il a proposé aux patients des séances sportives avec des programmes de correction. Plus de 90% des malades ont accepté ce programme. Il nous reste maintenant à l’évaluer, à faire la preuve de l’intérêt d’un moniteur éducateur sportif dans une UTEP et à défendre l’expérience pour la rendre pérenne !

Nous vous donnons rendez-vous en fin d’année pour vous communiquer cette évaluation.

Bienvenue à Thomas et merci de croire à la valeur de l’éducation thérapeutique a travers l’activité physique.

Pascal Mélin

SCIENCE ET VIE, HORS-SÉRIE DE DÉCEMBRE 2016…

Alors qu’une concertation citoyenne sur les bienfaits et la nécessité de la vaccination vient de se terminer en France fin 2016, sous la responsabilité du Pr Alain Fischer, le magazine Science et vie a publié un hors-série trimestriel sur le thème : « Le guide des vaccins 2016/2017 ».

Après un édito qui conclut : « C’est cette aventure que nous avons souhaité ici. Sans dogme ni tabou ».

L’histoire de la vaccination est parfaitement traitée. Puis, le principe de vaccination est mis sur la sellette, on évoque les adjuvants et enfin, la défiance des français qui dans 41% des cas expriment des inquiétudes sur les risques associés aux vaccins.

Mais, la couverture vaccinale anti-grippale est loin d’être suffisante et que dire de la vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV), qui permet d’éviter le cancer de l’utérus ?

Le taux de jeune fille vaccinée n’excède pas 17% !

On rappellera bien sûr, que la vaccination est un acte individuel, qui vise à obtenir une protection collective.

La France entretient un doute en ayant :
• des vaccins obligatoires et
• des vaccinations recommandées.

Comment les citoyens peuvent-ils le comprendre ?

Dans ce hors-série de la page 60 à 96, chaque vaccin est passé en revue.

C’est aux pages 70 et 71, que nous retrouvons le vaccin de l’hépatite B.

C’est là, que l’on peut lire des choses comme : « si on arrêtait de se vacciner… l’impact en termes de santé publique serait imperceptible ! »

Imperceptible !

C’est comme cela que l’on considère 5 hépatites fulminantes et 100 personnes qui chaque années rentreront dans une maladie chronique, avec au bout de la route peut-être le cancer du foie !

Et on ose encore évoquer le lien entre vaccin et sclérose en plaque, en rappelant que les études ne l’ont pas confirmé.

Cet article est partisan et n’est pas digne de science et vie.

Pascal Mélin

HÉPATITE B : UN PHARMACIEN PLEIN DE ZÈLE…

CARTE VITALElle a 21 ans, porteuse d’une hépatite B chronique active et originaire d’Afrique noire.

Elle est étudiante et comme toute sa famille parfaitement intégrée.
Aujourd’hui, elle est peut-être en échec virologique grâce au zèle d’un pharmacien.

Il y a plus d’un an, nous avons mis en évidence une forme sévère et pré-cirrhotique d’une hépatite B chronique active…
Après une demande de reconnaissance de maladie de longue durée (ALD synonyme 100%), un bilan complet est réalisé qui aboutit à la prescription d’un traitement antiviral B. Après plusieurs mois, on obtient enfin une charge virale indétectable.

La semaine dernière, cette jeune patiente se présente à sa pharmacie pour le renouvellement de son traitement.
Là, le pharmacien refuse de lui délivrer ses médicaments. Celui-ci, lui expliquant que sa carte vitale n’était plus à jour. En effet, à partir de 21 ans, elle ne peut plus être rattachée à la sécurité sociale de ses parents. Le pharmacien refuse de lui délivrer son traitement expliquant qu’elle a 21 ans, qu’elle n’est plus couverte par la sécurité sociale de ses parents et qu’elle n’a pas fait de dossier de couverture en son nom propre.

Et devinez la conclusion ?

Devant l’absence de couverture, le pharmacien a refusé de lui délivrer son traitement en attendant que le problème administratif soit réglé !

Cette jeune patiente est donc restée plusieurs semaines sans traitement, ce qui bien sûr a abouti à une rechute virologique que l’on peut qualifier d’administrativement induite.
On espère qu’il n’y aura pas de résistance induite et que la réintroduction du même traitement amènera de nouveau une efficacité thérapeutique.

Une telle situation est inacceptable, on ne peut admettre qu’un excès de zèle qu’il soit administratif ou financier fasse prendre des risques virologiques à un malade.

Pascal Mélin

ZEPATIER AU JO…

zepatierLe 4 janvier 2017, le journal officiel a publié l’acte de naissance du Zepatier®, dernier-né du laboratoire MSD qui est actif et validé pour les malades infectés par un génotype 1 et 4.

Ce nouveau traitement devrait être accessible pour les patients avec une hépatite minime qui pourraient alors être traités et ce, sans passage en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP).

Sovaldi®, Daklinza®, Olysio ®, Harvoni®, Exviera®, Viekerax® et maintenant Zepatier®. Que les laboratoires soient Gilead, BMS, Janssen, Abbvie, MSD le problème pour nous reste l’accès aux soins.

Malgré tous les débats politiques, quel est le juste prix d’un traitement contre l’hépatite C ? Quel est le juste prix d’une guérison ? Il n’y a pas de juste prix, bien sûr !

Nous avons aujourd’hui, un arsenal thérapeutique dont on n’osait pas rêver il y a encore cinq ans.
L’enjeu n’est plus au traitement, mais aux dépistages et à la surveillance de l’après-traitement.

Pour contrôler l’épidémie d’hépatite C, il faut des dépistages efficaces, des traitements puissants, mais aussi un vaccin.

En 2017, le dépistage est en panne, les traitements sont puissants et efficaces, mais il n’y a toujours pas de vaccin disponible.

Alors le débat est-il constructif, lorsqu’on ne regarde que la question du prix ?

L’accès aux soins, a été déclaré universel le 25 mai dernier, mais le débat qui concerne la France, peut-il être considéré comme universel ?

Cela n’est-il pas prétentieux ?

Nous malades, demandons depuis 3 ans maintenant : « Un traitement pour tous, une guérison pour chacun »

Nous ne demandons pas l’universalité, mais simplement l’équité et l’accès similaire à la guérison pour tous les malades.

Aujourd’hui, nous venons de valider un système à deux vitesses :

  • Certains malades verront leur dossier passer en RCP et
  • d’autres pourront avoir un accès direct au traitement.

Par le passé, c’était les malades et les virus qui différenciaient les résultats et la durée des traitements (poids, génotype, cirrhose, compliance, alcool). Aujourd’hui, le choix est dans les mains des médecins.

L’histoire montre qu’entre établir un dossier, puis sa présentation a un staff régional ou bien un accès direct, le corps médical a recours au mécanisme d’accès aux soins les plus simples.

En demandant l’accès pour tous, nous venons de participer à la création d’un accès aux soins à deux vitesses.

Mais, prenons encore plus de distance par rapport à notre virus de l’hépatite C.
C’est le premier traitement innovant qui permet d’obtenir la guérison d’une maladie chronique.

L’accès au marché de ce nouveau type de médicament fera de façon certaine jurisprudence dans la négociation, la fixation du prix et le développement des molécules innovantes.

Les traitements de l’hépatite C sont le support de notre avenir thérapeutique et de nos relations aux futurs médicaments.

Nous devons aujourd’hui inventer le système sanitaire de demain, en collaboration entre l’industrie pharmaceutique, les politiques et les malades via leurs représentants.

Tout cela commence en 2017.

Pascal Mélin

VŒUX 2017…

voeux-2017Chaque mois de janvier, il faut présenter ses vœux, porter un regard critique sur l’année écoulée et prendre des résolutions pour la nouvelle année.

En 2016, SOS hépatites a eu 20 ans.

Les combats de 1996 ne sont plus ceux de 2016. Mais c’est à nous de construire 2017, avec ses espoirs et ses combats.

Mais, devons-nous au bout de 20 ans, réformer SOS hépatites pour nous adapter aux nouveaux enjeux ou au contraire, re-former SOS hépatites, dans sa dimension historique ?
Devons-nous moderniser notre structure associative pour l’adapter aux nouveaux enjeux ou au contraire, re-former SOS hépatites canal historique, en redonnant toute sa place à l’être humain comme nous l’avions fait en 1996 ?

Réformer ou re-former ?

Nous lancer dans la communication à tout-va, dans tous les sens, avec tous les outils et moyens technologiques possibles ? Ou devons-nous, comme nous l’avons toujours fait, faire confiance à l’homme qu’il soit malade ou non ?

En 2017, je n’ai plus peur des virus des hépatites virales, car je sais que l’on peut en guérir ou qu’il y a des vaccins.

Mais en 2017, ce qui me fait peur, c’est l’homme et ses comportements…

Ses comportements, quand il refuse de se faire vacciner, quand il se re-contamine ou lorsqu’il est médecin et qu’il refuse de soigner tout le monde. Comportement encore, lorsqu’il se sur-alimente au point de mettre sa santé hépatique ou cardio-vasculaire en jeu.

En 2017, plus que jamais, c’est de l’homme et de ses comportements dont j’ai peur et c’est justement pour cela que nous devons revenir à la relation humaine.

En 2017, de nombreuses maladies chroniques sont contrôlables, à condition que l’homme change son comportement.

En 2017, on peut guérir de l’hépatite C, sans modifier son comportement, quel luxe pour une maladie chronique !

Mais à quoi sert l’accès universel au traitement, s’il n’y a pas un accès universel au dépistage ?
L’universalité n’est pas un concept thérapeutique, mais un continuum depuis la contamination et s’étend bien plus loin que la guérison.

Nos idées, nos messages, doivent maintenant porter sur l’avant vie avec un virus ou l’après-vie sans virus. Il n’y a pas une vie dans l’après-vérité de 2017 ou dans l’après-guérison.

Nous ne devons pas construire nos représentations en les centrant sur les virus, mais bien sur la personne.
Notre engagement commence depuis la RDR (réduction des risques), en passant par l’accès au dépistage, au traitement et à l’accompagnement de la guérison.

L’addiction sous toutes ses formes, doit nous éclairer dans notre envie de faire et de travailler autrement avec la personne.

De même, le vaccin et son concept, nous amène à rencontrer la population générale, pour lui amener une autre vérité.

Le capital foie est évolutif au cours de la vie et va se modifier d’année en année, en fonction des comportements de la personne, mais aussi de ses expositions à des virus.

En 2016, tous ensemble, nous avons été Hépatants, mais nous devrons l’être encore plus en 2017, pour faire face au bouleversement qui nous attend.

En 2017, je ne crains plus les virus, mais j’ai peur des hommes, c’est pourquoi je ne veux faire confiance qu’en l’Homme.

Bonne année à tous les militants qui partagent ces idées au quotidien, et bonne année à tous les salariés de la fédération, ou des régions qui font de nos rêves des actions possibles !

Merci à tous, de permettre à 2017 d’être encore plus hépatante…

Pascal Mélin

2016 EN CHIFFRES ET EN DATES…

les-chiffres20, cette année, SOS Hépatites a eu 20 ans, 20 années d’espoirs et de combats pour faire entendre la parole des malades et leurs attentes.

25 mai 2016, c’est le jour où madame Marisol Touraine, Ministre de la santé a ouvert la Journée nationale de lutte contre les hépatites virales en déclarant en France l’accès national au traitement médical de tous les malades porteurs d’hépatite C, quel que soit la sévérité de leur maladie.

8, c’est maintenant le nombre de semaines suffisantes pour guérir la plupart des malades porteurs d’hépatite C.

21000, c’est le nombre de personnes en attente d’une greffe d’organe en France.

40, c’est l’âge de notre Société savante d’hépatologie (AFEF) qui a fêté ses 40 ans le premier octobre 2016 à Bordeaux.

90, c’est le pourcentage de nourrissons qui sont  vaccinés contre l’hépatite B en 2016.

1400, c’est le nombre de greffes du foie réalisées en 2016, soit presque 4 greffes réalisées chaque jour dans notre hexagone.

18000, c’est le nombre de personnes qui ont été guéries de leur hépatite C en 2016.

500, c’est le nombre de personnes mortes en 2016 en attendant une greffe d’organes en France.

240 millions, c’est le nombre de personnes souffrant d’une hépatite B chronique en 2016 dans le monde, 280 000 en France.

1/3, c’est le nombre de refus de prélèvement d’organe : une fois sur trois la famille s’oppose au prélèvement d’organe d’une personne en situation de mort cérébrale.

4000, c’est le nombre de personnes mortes en 2016 des suites d’une hépatite virale en France.

28 juillet, c’est le jour de la Journée Mondiale de lutte contre les hépatites virales.

2030, c’est l’objectif du programme NOhep qui imagine pouvoir dépister et traiter toutes les personnes porteuses d’hépatite C d’ici 2030.

5, c’est le pourcentage de personnes au courant de leur statut virologique contre l’hépatite B et C en 2016 dans le monde.

Et enfin, 2017, c’est de nouveaux défis à relever.

Pascal Mélin

COMMUNIQUE DE PRESSE : HÉPATITE C – DES PATIENTS TOUJOURS EXCLUS DE L’ACCÈS AUX TRAITEMENTS

COMMUNIQUE DE PRESSE

04 JANVIER 2017

 

Comité Médical pour les Exilés (COMEDE)

Médecins du Monde

SOS hépatites Fédération

 

Des patients toujours exclus de l’accès aux traitements de l’infection par le VHC  

Le gouvernement doit utiliser tous les outils juridiques à sa disposition

Depuis plus de deux ans, le prix exorbitant des nouveaux traitements contre l’hépatite C exigé par les laboratoires a conduit le gouvernement à rationner l’accès aux soins, en violation directe de nos principes constitutionnels d’accès à la santé, retardant ainsi toute politique de santé publique pour mettre fin à    l’épidémie d’hépatite C en France.

Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, a annoncé le 25 mai dernier l’accès universel aux traitements contre l’hépatite C. Cet engagement que nous avions salué s’est accompagné d’une volonté affichée de faire baisser significativement le prix de ces médicaments. Un arrêté en date du 10 juin a marqué une première extension des conditions d’accès, toutefois sans modification de prix ; un second et dernier arrêté était attendu en septembre dernier pour consacrer cet engagement.

Aujourd’hui, la Ministre de la Santé autorise le remboursement d’un nouveau traitement contre l’hépatite C, le Zepatier®, mais seulement  efficace pour les patients de génotype 1 et 4, quel que soit le stade de Fibrose.  Un quart des malades en France ont un génotype différent et ne sont donc pas éligibles à ce médicament. Une partie d’entre eux devra encore patienter. Le Zepatier® est commercialisé par le laboratoire MSD à 28 700 euros le traitement de 12 semaines. Si son prix est inférieur à ceux commercialisés par Gilead en France (46 000 Euros), le prix reste artificiellement fixé et encore bien trop élevé.

Nous sommes donc bien loin du compte et la promesse de l’accès universel n’est toujours pas  tenue.

Aujourd’hui, nous avons la preuve que la stratégie utilisée jusqu’à maintenant a montré ses limites. Et pourtant, cette stratégie ne change pas et on demande maintenant aux malades d’attendre le résultat de nouvelles négociations de prix entre le Comité Economique des Produits de Santé et le laboratoire Gilead.

Pourtant, pendant plus de deux ans, nos associations et collectifs n’ont eu de cesse de rappeler au gouvernement qu’il pouvait adopter une autre stratégie pour assurer l’accès aux traitements à toutes et à tous en préservant l’équilibre de l’assurance maladie.

Ainsi, le gouvernement dispose d’un instrument légal fort, la licence d’office prévue à l’article L 613-16 du Code de la Propriété Intellectuelle et confortée par les accords internationaux dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce qui permet de s’approvisionner en médicaments génériques de bonne qualité bien moins chers.

Le gouvernement a également la possibilité de fixer unilatéralement le prix du médicament dans l’intérêt de la santé publique, outil renforcé par la dernière loi de financement de la sécurité sociale (LFSS 2017).

Ces instruments doivent être immédiatement utilisés pour définir un prix juste, seul moyen pour garantir un accès universel d’accès tout en préservant la santé des comptes sociaux.

Contacts presse :

Yann Mazens, SOS Hépatites Fédération direction@soshepatites.org 01 43 67 26 40-06 74 86 44 48

Aurélie Defretin/ Lisa Veran presse@medecinsdumonde.net   01 44 92 13 81 – 06 09 17 35 59