L’HÉPATANTE N°61 – JUILLET 2022

ÉDITO

En juillet mois d’abondance, SOS Hépatites & Maladies du foie rêve d’un mois riche en actions de sensibilisation, d’orientation diagnostique et de dépistage de l’hépatite virale pour faire du bruit à l’occasion de la Journée mondiale le 28. La lutte est bien sûr portée tous les jours par les malades et l’ensemble des acteurs de santé. Poursuivons, renforçons ensemble ce combat pour atteindre l’objectif d’éradication des malades.
Découvrez, redécouvrez notre actualité de juillet 2022 : la Journée de la malbouffe, le lancement de la communication sur le Forum national SOS Hépatites 2022 et l’élection du Conseil d’Administration de France Assos Santé. Notez les actions que notre réseau a déployées sur le terrain, soulignez particulièrement les futurs rendez-vous : les animations, les formations à la réalisation des tests rapides, etc.
Restons dans l’action parce que l’hépatite virale tue une personne dans le monde toutes les 30 secondes, la LUTTE est MONDIALE et en France aussi les personnes vivant avec une hépatite virale doivent être diagnostiquées le plus précocement possible, accompagnées dans le soin et accompagnées à prendre soin de leurs proches. Des actions concrètes sont spécialement urgentes concernant la transmission de la mère à l’enfant de l’hépatite B malgré un vaccin efficace, disponible depuis plus de 40 ans, mais qui n’est toujours pas accessible aux nouveau-nés dès la naissance dans tous les pays. Plus de la moitié des nouveau-nés dans le monde n’ont toujours pas accès à la première dose à la naissance. En Afrique, par exemple, seuls environ 6 % des nouveau-nés reçoivent la première dose à la naissance (pratique pourtant majeure quand la mère vit avec l’hépatite B).
Portons ensemble sans relâche l’information sur les hépatites virales, leur déstigmatisation et leur éradication.

L’équipe rédactionnelle, Fédération SOS Hépatites & Maladies du foie

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INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE LETTRE MENSUELLE

JOURNÉE MONDIALE CONTRE LES HÉPATITES VIRALES

Communiqué de presse, Montreuil, le 26 juillet 2022
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JOURNÉE MONDIALE CONTRE LES HÉPATITES VIRALES

L’élimination des hépatites virales en France est possible : assurons ensemble l’information, la déstigmatisation, la prévention et la vaccination !

En 2022, les infections chroniques par les hépatites B et C sont la principale cause de cancer du foie dans le monde.
Pour l’hépatite C, malgré les traitements efficaces qui permettent la guérison dans 99 % des cas, il resterait encore en France 100 000 malades dont 20 % ne connaissent pas leur statut.
Concernant l’hépatite B, malgré un vaccin efficace, qui prévient la contamination(1) et des traitements « à vie » qui contrôle la maladie, il resterait encore en France plus de 135 000 malades dont 80 % ne connaissent pas leur statut.

Cette réalité est intolérable pour SOS Hépatites qui invite chaque usager du système de santé à être ambassadeur de la prévention, et à rester acteur de sa santé et de la santé publique !

→ Parce que les conséquences dramatiques de la crise Covid-19 sur la prise en soin de l’ensemble des maladies, du dépistage au suivi médical, sont connues : le nombre de patients ayant initié un traitement par antiviraux à action directe (AAD) dans le traitement de l’hépatite C chronique diminue : 14 140 en 2018, 10 724 en 2019, 6 970 en 2020 et 4 652 sur les trois premiers trimestres 2021(2) ;
→ Parce que le niveau de réserves de sang est historiquement bas : chaque usager du système de santé doit se rappeler qu’une personne qui a guéri de l’hépatite B ou de l’hépatite C ne peut pas donner son sang, malgré la guérison elle reste toujours exclue du don de sang ;
→ Parce que nous disposons de nombreux outils de prévention, de réduction des risques et des dommages : plus que jamais ce 28 juillet 2022, Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, chaque usager du système de santé doit savoir et faire du bruit « les hépatites virales ne peuvent plus attendre » ! La LUTTE est MONDIALE et « en France aussi les personnes vivant avec une hépatite virale doivent être diagnostiquées le plus précocement possible, accompagnées dans le soin et accompagnées à prendre soin de leurs proches. Portons ensemble sans relâche l’information sur les hépatites virales, leur déstigmatisation et leur élimination » insiste Pascal Mélin, Président de la Fédération SOS Hépatites & Maladies du foie.


(1) « La meilleure prévention du virus de l’hépatite B, du virus de l’hépatite D et du cancer du foie reste la vaccination anti-virale B », Collectif de l’hépatite B. Les résultats des Premiers Etats Généraux de l’Hépatite B, 24 février 2021
(2) Améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses : les propositions de l’Assurance Maladie pour 2023PDF, 13 juillet 2022


Contacts Presse :
Pascal MELIN, Président de la Fédération SOS Hépatites & Maladies du foie
pascal.melin@soshepatites.org, 07 85 62 91 69
Frédéric CHAFFRAIX, Vice-président de la Fédération SOS Hépatites & Maladies du foie
fchaffraix@soshepatites.fr, 06 62 80 53 74

NOUS SUIVRE :
Facebookhttps://www.facebook.com/SOS.hepatites.Federation/Twitter : SOS hépatites (@SOS_hepatites) / TwitterInstagram : SOS Hépatites (@soshepatites) • Site internet SOS hépatites : https://soshepatites.org

PERSONNES SÉVÈREMENT IMMUNODÉPRIMÉES

Paris, le 13 juillet 2022
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Eric BULEUX-OSMANN, Président de Transhépate
Jan-Marc CHARREL, Président de France rein
David FIANT, Président de Vaincre la mucoviscidose
Claire MACABIAU, Présidente de France greffes cceur poumons
Pascal MELIN, Président de SOS hépatites fédération
Nathalie MESNY, Présidente de Renaloo
Gérard RAYMOND, Président de France-Assos-Santé

Mesdames les Présidentes, Messieurs les Présidents,

Suite à nos discussions, j’ai bien reçu votre courrier en date du 21 juin dernier. J’avais eu l‘occasion de vous expliquer que cette période serait complexe dans l’agenda du CCNE mais j’ai cependant eu la possibilité d’évoquer votre courrier avec la Section Technique de notre comité ainsi qu’au comité.

  1. En tant que Président du Conseil scientifique Covid-19 (le « CS »), je partage tout le constat que vous réalisez concernant la difficulté de la protection contre la covid-19 des personnes immunodéprimées. Le CS et le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (le« COSV ») ont tous les deux pris position à plusieurs reprises sur le sujet et en ont alerté les pouvoirs publics. Ce point sera encore présent dans le dernier avis du CS qui sera rendu fin juillet.
  2. D’un point de vue scientifique, la situation est très évolutive avec les nouveaux variants. Ainsi, ce qui était vrai en janvier ne l’est plus nécessairement en juillet avec BA5. Néanmoins, nous pouvons faire trois constats :
    • La vaccination a une efficacité plus faible chez ces patients contre les formes sévères et graves. Il peut être justifié de procéder à une 4e, voire à une 5e injection.
    • À titre préventif, Evusheld© (tixagévimab/cilgavimab) à 600 mg conserve une certaine activité même si celle-ci est plus faible sur le variant BA5. Il doit donc être utilisé largement.
    • À visée curative, Paxlovid© (PF-07321332/Ritonavir) garde toute son activité sur le variant BA5 mais pose des problèmes  d’interactions pharmacologiques. Ce traitement est, malheureusement, insuffisamment prescrit. Evusheld© 600 mg peut être utilisé à cette quantité en cas de contreindication au Paxlovid©.
  3. Votre courrier soulève deux grands questionnements d’ordre éthique, de niveaux différents :
    • Un questionnement d’ordre sociétal : comment une société peut-elle protéger les plus faibles sans les exclure ? Ceci pose le problème des mesures de précaution à poursuivre à visée de protection des plus fragiles. Très clairement, notre société a choisi la réponse « vivre avec les variants» en laissant cette population plus fragile dans un contexte difficile. Cette forme d’exclusion, peut être non voulue, est réelle et montre la fragilité de nos sociétés face aux épidémies, en France comme à l‘international. J’ai peur que ce choix soit maintenant difficile à modifier dans le contexte actuel. Il est cependant essentiel que les citoyens et les autorités prennent totalement conscience de ce choix.
    • Un questionnement sur la manière dont des recommandations nationales de bonnes pratiques validées, sur l’utilisation de traitements, ne sont pas appliquées de manière homogène sur le terrain partout en France. Ce problème n’est pas propre à la covid-19. Il repose sur la liberté de prescription, alors même qu’il existe des RCP sur ce sujet et qu’il n’y a pas de problème d’approvisionnement. Il est possible qu’une certaine méconnaissance de ces données évolutives explique en partie ce phénomène. Il est possible également que cela s’explique par la complexité de ces prescriptions, du fait des interactions pharmacologiques, alliée à la perception d’une efficacité modérée. Néanmoins, je crois percevoir que la situation a commencé à évoluer au cours des dernières semaines. À l’hôpital, les prescriptions d’Evusheld© et de Paxlovid© s’accélèrent, probablement par la sensibilisation des sociétés savantes suite à vos interventions. En outre, le circuit de dispensation du Paxlovid© a été simplifié. Le nombre de prescriptions hebdomadaires est passé de 1500 a 3800 fin juin. II se situe probablement autour de 5000 a ce jour. Ce chiffre reste insuffisant si on regarde ce qui se passe aux Etats-Unis par exemple.

Il reste cependant un point de tension que vous soulignez : le patient est très dépendant de l’équipe par laquelle il est suivi. Les actions de sensibilisation doivent donc être poursuivies auprès de l’ensemble des sociétés savantes.

Je suis très sensible à votre demande et il serait envisageable de saisir la Section Technique CCNE au mois de septembre en fonction de l’évolution du sujet. Je tenais à vous féliciter d’ores et déjà pour votre engagement et celui des structures que vous présidez en soutien de la protection des patients, enjeu majeur de la démocratie sanitaire, et je vous encourage à poursuivre ce chemin vers plus d’équité et d’humanité indispensable sur ce sujet.

Bien à vous et prenez soin de vous.

Pr Jean-François DELFRAISSY
Président du Comité consultatif national d’éthique
pour les sciences de la vie et de la santé

Copie : Alain Fischer, Président du conseil dʼorientation de la stratégie vaccinale (COSV)

PLANCHE NASH : LES ÉTAPES DU PARCOURS PATIENT POUR LA STÉATOHÉPATITE MÉTABOLIQUE

La NASH (acronyme anglais qui signifie : stéato-hépatite non alcoolique) ou l’hépatite métabolique est une inflammation du foie due à l’accumulation de graisse dans le foie liée à de mauvaises habitudes alimentaires et à la sédentarité.
Elle commence par la maladie du foie gras ou la stéatose hépatique (l’accumulation de graisse dans le foie) et dès que l’inflammation du foie s’installe on parle de la NASH. Les étapes d’après : la cirrhose et le cancer du foie.
Vous êtes concerné ? Découvrez cette planche du parcours de soins élaborée avec la Fédération Française des Diabétiques, le Collectif National des Associations d’Obèses – CNAO, l’AFEF et Intercept.

PLANCHE NASH : ÉVOLUTION DE LA STÉATOHÉPATITE MÉTABOLIQUE

La NASH (acronyme anglais qui signifie : stéato-hépatite non alcoolique) ou l’hépatite métabolique est une inflammation du foie due à l’accumulation de graisse dans le foie liée à de mauvaises habitudes alimentaires et à la sédentarité.
Elle commence par la maladie du foie gras ou la stéatose hépatique (l’accumulation de graisse dans le foie) et dès que l’inflammation du foie s’installe on parle de la NASH. Les étapes d’après : la cirrhose et le cancer du foie.
Pour en savoir plus, on vous invite à regarder cette planche élaborée avec la Fédération Française des Diabétiques, le Collectif National des Associations d’Obèses – CNAO, l’AFEF et Intercept.

FLYER VHB

Flyer à destination des personnes vivant avec l’hépatite B et leurs familles

L’équipe de SOS Hépatites Guadeloupe a créé un flyer à destination des patients et familles de patients atteints de l’hépatite B. Vous y trouverez des réponses aux plusieurs questions, notamment :
– Qu’est-ce que l’hépatite B ?
– Comment elle se transmet ?
– Quels sont les symptômes ?
– Comment peut-on se protéger de l’hépatite B ?
– Qui doit se faire vacciner et où ?

L’HÉPATANTE N°60 – MAI/JUIN 2022

ÉDITO

C’est l’été depuis le 21 juin, vous êtes même peut-être déjà en vacances mais restez informé : il y a les virus, les autres éléments qui nous bousculent mais, il y a bien sûr, la Journée mondiale contre l’hépatite à ne pas rater ce 28 juillet ! Cette édition ne se voulait pas spéciale mais sortir le numéro 60 de l’Hépatante mérite une attention particulière : merci à nos lecteurs, vous êtes plus de 2400 – merci de nous aider à porter la voix des malades du foie, de leurs proches et des usagers du système de santé, merci à nos militants, à tous les membres de la famille SOS Hépatites & Maladies du foie et merci à tous nos partenaires.
Plusieurs actualités dans ce numéro 60 avec une grande nouvelle : nous saluons enfin, 5 ans après l’accès universel aux antiviraux à action directe, leur prise en charge pour les malades hospitalisés en psychiatrie depuis le 1er janvier 2022. De plus, les études démontrent la diminution des hospitalisations chez les patients ayant des troubles psychiatriques après la guérison du VHC (virus de l’hépatite C). Nous demandons sans plus attendre le dépistage massif, systématique à l’entrée et la prise en soins des personnes hospitalisées en psychiatrie !
Une autre avancée : l’avis favorable de la HAS à l’élargissement des compétences vaccinales chez les enfants et les adolescents de moins de 16 ans, des infirmiers, des pharmaciens et des sages-femmes.
Parlons de recherche avec l’essai ANRS HB07 IP-Cure-B ; du nouveau guide pratique sur le cancer du foie de l’INCa (Institut national du cancer) à destination des médecins généralistes.
Mais parlons aussi de nos universités de printemps qui se sont déroulées les 10 et 11 juin à Meung-sur-Loire (45) ; de la mobilisation interassociative pour la crise de l’hôpital public, pour la défense et la protection des personnes à risques face au COVID-19 ; de l’actualité de la convention AERAS (S’Assurer emprunter avec un risque aggravé de santé), de la semaine de la santé sexuelle, et de la Journée mondiale de lutte contre la NASH (NASH DAY). Mettons toutes les lumières sur les autres actualités SOS Hépatites & Maladies du foie : le rapport d’activité 2021, l’enquête NAFLD/NASH en cours, nos actions en région, TROD et autres, tel que le flyer de SOS Hépatites Guadeloupe à destination des personnes vivant avec l’hépatite B et leurs familles, mais également nos futures formations TROD – inscrivez-vous et suivez-nous !

L’équipe rédactionnelle, Fédération SOS Hépatites & Maladies du foie

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INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE LETTRE MENSUELLE

PROTECTION DES PERSONNES SÉVÈREMENT IMMUNODÉPRIMÉES CONTRE LE COVID-19

Jean-François Delfraissy,
Président du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé
Copie : Alain Fischer, Président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV)
Paris, le 21 juin 2022
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Objet : Protection des personnes sévèrement immunodéprimées contre le Covid-19.

Monsieur le Président,

Suite à nos différents échanges, nous nous permettons de solliciter le CCNE au sujet de la protection contre le Covid-19 des personnes sévèrement immunodéprimées en France.

Le 18 janvier 2021, le Gouvernement décidait que les patients particulièrement vulnérables à la COVID-19, tels que définis par le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale [1], seraient vaccinés de manière prioritaire. Au 5 juin 2022, les données concernant le premier rappel vaccinal continuent à témoigner de cet échec. Les taux de la première dose de rappel des personnes greffées d’organes et des personnes dialysées oscillent entre 44% et 56% [2] : des taux très inférieurs à ceux observés pour d’autres pathologies graves et chroniques, mais aussi en population générale éligible. Les données concernant le deuxième rappel ne sont pas connues mais il est à craindre qu’elles soient encore plus inquiétantes.

La première bithérapie d’anticorps monoclonaux en prophylaxie pré et post-exposition (Ronapreve ®) obtenait un avis de la HAS le 4 Aout 2021, respectivement (1) pour les patients non répondeurs et (2) non répondeurs ou faiblement répondeurs à la vaccination ou appartenant à l’un des sous-groupes à très haut risque de forme sévère de COVID-19 tels que définis par l’ANRS- Maladies Infectieuses Emergentes. [3] Une seconde bithérapie (Evusheld®) obtenait une autorisation d’accès précoce par la HAS le 10 décembre en prophylaxie pré-exposition de la Covid-19 chez les patients adultes de 18 ans et plus, faiblement ou non répondeurs à la vaccination après un schéma vaccinal complet ou non éligibles à la vaccination et à haut risque de forme sévère.

Ces traitements à visée prophylactique -bien que disponibles et recommandés- restent aujourd’hui très peu accessibles, principalement en raison d’un défaut de prescription par les médecins hospitaliers – à qui la prescription est exclusivement réservée – spécialistes des pathologies des populations cibles.

Au 15 mai 2022, seulement 21 564 demandes d’Evusheld® ont ainsi été acceptées par l’ANSM depuis le début de son autorisation. 150 000 doses ont pourtant été achetées par l’Etat français, dont une partie sera périmée d’ici quelques semaines. Le nombre de patients non ou faiblement répondeurs au vaccin, pour lesquels ce traitement est indiqué, est de l’ordre de 200 000 personnes.

Les traitements curatifs sont restés très peu prescrits aux patients contaminés, comme c’est le cas pour l’ensemble des personnes vulnérables éligibles. A titre d’exemple entre février et mai 2022, le nombre maximum de prescription de Paxlovid® a été de 1270 et 1273 prescriptions respectivement pour les semaines 14 et 15 du mois d’avril [4]. Sur ces mêmes semaines, les taux d’incidence du COVID-19 ont été de 946 110 et 810 805 nouveaux cas confirmés selon Santé publique France.

Si la France a été pionnière en permettant aux patients sévèrement immunodéprimés d’accéder précocement à des stratégies de vaccination renforcées ainsi qu’à des traitements innovants, aussi bien prophylactiques que curatifs, leur protection effective apparaît aujourd’hui très insuffisante. Ces constats, soulignés par le Conseil scientifique et par le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale à plusieurs reprises, se soldent par la persistance de pertes de chances, de décès et de séquelles évitables et d’inégalités majeures d’accès à des soins vitaux.

Les patients sévèrement immunodéprimés ont été très fortement sur-représentés parmi les personnes hospitalisées en réanimation pour cause de Covid-19. Dans les bases de données de l’Agence de la biomédecine, on recense au 13 juin 2022, 22 711 patients ayant été infectés par le SARS-Cov-2, 7 356 patients transplantés rénaux et 15 355 patients dialysés. La fréquence de l’infection à SRAS-Cov2 se situe donc à environ 17% des patients transplantés rénaux et 31% des patients dialysés sur l’ensemble du territoire. On recense 838 décès en transplantation rénale (11%) et 2 028 en dialyse (13%) dont la cause est considérée comme liée au SRAS-Cov2 [5].

Nous savons que les causes de cette situation sont multiples : les procédures de prescription sont complexes, les difficultés organisationnelles et le manque de personnel en milieu hospitalier jouent un rôle majeur, les connaissances et l’efficacité des traitements évoluent rapidement avec l’émergence de nouveaux variants, et, enfin, l’information des professionnels comme des patients reste insuffisante et mal adaptée à leurs besoins.

Cependant, certains constats interrogent, notamment les très fortes disparités géographiques dans l’accès de ces patients aux rappels vaccinaux comme aux traitements.

A titre d’exemple :
–  seulement 28,1% des patients dialysés ont reçu un premier rappel vaccinal dans les Deux-Sèvres, contre 84,4% en Haute Marne [6] ;
–  la prophylaxie par anticorps monoclonaux est très faiblement accessible dans certaines régions, comme dans les Hauts-de-France ou en Bretagne [7] et quasi inexistante en corse et dans les territoires ultra-marins [8].

Les pratiques de certaines équipes sont pourtant exemplaires, montrant qu’il est tout à fait possible d’assurer la protection optimale de ces patients. Des organisations très performantes ont été mises en place dans certaines régions, comme nos associations l’ont constaté notamment en Alsace [9].

Cette situation met singulièrement en lumière la grande dépendance des personnes sévèrement immunodéprimés vis-à-vis de leurs médecins spécialistes et de leurs équipes de suivi à l’hôpital. Il leur est particulièrement difficile, en cas de refus de prescription, de s’adresser à d’autres professionnels.

De nos expériences associatives, nous retenons que les personnes qui réclament avec force les prescriptions finissent fréquemment par obtenir satisfaction, même si cela prend du temps et si des refus persistent. Nous craignons que les patients les moins informés, les moins entourés, les plus socialement défavorisés soient ceux qui accèdent le plus difficilement aux traitements, notamment aux traitements prophylactiques.

Pour les patients non protégés, les pertes de chances sont considérables. Au-delà de leur risque très élevé de forme grave, ils subissent un préjudice d’anxiété majeur et sont contraints à un auto-isolement lourd de conséquences au niveau psychologique, social et professionnel. Les phénomènes de discrimination et d’éviction de l’espace public s’amplifient, notamment en raison de l’abandon de la plupart des mesures sanitaires et en particulier de la fin du port du masque obligatoire.

Nos associations ont tenté -en vain- de mobiliser les sociétés savantes par un courrier collectif en date du 11 mai 2022 les invitant à inciter leurs membres à mettre en œuvre les recommandations nationales afin d’assurer la protection des personnes sévèrement immunodéprimées. A ce jour, une seule société savante a jugé bon d’y répondre [10].

Notre incapacité collective à assurer la protection des personnes les plus fragiles en période de grande pandémie pose selon nous d’importantes questions éthiques et mérite d’être questionnée en rappelant les principes fondamentaux de la bientraitance des patients, de leur droit à l’information, de leur non-discrimination et de leurs droits aux traitements les plus pertinents.

Nous savons également que la crise n’est pas terminée et que chaque nouveau variant fait courir le risque d’une plus grande pathogénicité, d’un échappement immunitaire, d’une contagiosité augmentée, dont les personnes vulnérables seront à nouveau les principales victimes.

Notre échec collectif à protéger les personnes les plus vulnérables interroge sur les choix politiques et le degré de priorisation réel accordé par notre pays à la protection de ces groupes de populations les plus fragiles. Au-delà du monde médical, nos difficultés à protéger les personnes les plus vulnérables et les possibilités d’accès aux dispositifs de protection n’ont à aucun moment fait l’objet d’une prise de parole forte au plus haut niveau de l’Etat.

Si les instances de conseil, Conseil scientifique COVID-19 et Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale se sont mobilisées à plusieurs reprises sur le sujet, la prise en compte de leurs avis par les pouvoirs publics s’est étiolée et très peu de leurs recommandations récentes ont été mises en œuvre [11].

Cette situation a également conduit à voir s’opposer sur le terrain le droit à la santé et à la vie des personnes vulnérables à la liberté de prescription de leurs médecins. Elle interroge également sur le droit d’accès à des traitements innovants et vitaux et sur l’absence de recours possible en cas de refus.

Elle montre les risques d’excès de pouvoir médical auxquels certains patients peuvent être exposés, en raison de la gravité de leurs pathologies qui les rend très dépendants et limite leurs possibilités de chercher des solutions alternatives extérieures. Elle met également en lumière la grande hétérogénéité des pratiques médicales, le défaut fréquent de respect des recommandations et une place excessive de l’arbitraire dans l’accès à des traitements vitaux.

Monsieur le Président, veuillez croire en toute notre confiance pour initier dynamiquement ces travaux au sein du CCNE. Nous sommes à votre disposition pour plus d’échanges.

Avec notre plus haute considération,
Eric BULEUX-OSMANN, Président de Transhépate
Jan-Marc Charrel, Président de France rein
David Fiant, Président de Vaincre la mucoviscidose
Claire Macabiau, Présidente de France greffes cœur poumons Pascal Mélin, Président de SOS hépatites fédération
Nathalie Mesny, Présidente de Renaloo
Gérard Raymond, Président de France-Assos-Santé


[1] https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_cosv_du_13_janvier_2021.pdf
Personnes atteintes de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitements par chimiothérapies ; atteintes de maladies rénales chroniques sévères -dont les patients transplantés d’organes solides-, transplantées par allogreffe de cellules hématopoïétiques, atteintes de polypathologies chroniques et présentant au moins deux insuffisances d’organes, atteintes de certaines maladies rares et particulièrement à risque en cas d’infection, atteintes de trisomie 21.
[2] https://datavaccin-covid.ameli.fr/pages/details-pathologies/
[3] https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dgs-urgent_85_anticorps_monoclonal_bitherapie.pdf
[4] https://ansm.sante.fr/tableau-acces-derogatoire/paxlovid-150-mg-100-mg-comprimes-pellicules
[5] https://www.agence-biomedecine.fr/IMG/pdf/bulletin_no99_version2.pdf
[6] https://datavaccin-covid.ameli.fr/pages/details-pathologies/
[7] https://ansm.sante.fr/tableau-acces-derogatoire/tixagevimab-150-mg-cilgavimab-150-mg-solution-injectable-evusheld
[8] https://ansm.sante.fr/uploads/2022/05/19/20220519-aap-evusheld-dynamique-dinclusion-acces-precoce-du-0905- au-150522.pdf
[9] ANRS MIE, 18 janvier 2022, 2eme Webinaire Immunotherapies Antivirales, mise a jour des informations concernant les traitements actuellement disponibles en preventif et curatif par anticorps monoclonaux contre la Covid-19 et recommandations d’administration chez les populations immunodeprimees
[10] L’AFEF, société française de pathologie, par courrier en date du 30 mai 2022.
[11] Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, note du 14 avril 2022, renforcement du taux de rappel des patients dialysés
Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, note du 28 mars 2022, adaptation des recommandations de protection des personnes profondément immunodéprimées contre la Covid-19
Conseil scientifique COVID-19, 11 mars 2022

LE PREMIER PATIENT RECRUTÉ DANS L’ESSAI CLINIQUE IP-CURE-B

Mise à jour le 23.06.2022
Si vous êtes concerné par l’hépatite B chronique et souhaitez participer à cet essai :
1) Dans un premier temps, contactez SOS Hépatites pour échanger sur l’étude et ses objectifs : 0 800 004 372, contact@soshepatites.org.
2) Dans un second temps, vous contacterez l’équipe du centre hospitalier le plus proche de chez vous, pour confirmer que vous êtes bien éligible à l’essai :
– Lyon : Carrie-Lynn Newsom (carrie-lynn.newsom@chu-lyon.fr)
– Marseille : Laurence Lecomte (llecomte@hopital-saint-joseph.fr)
– Nancy : Laurence Nui (l.nui@chru-nancy.fr)
– Paris : Florence Bergeron (florence.bergeron@aphp.fr)


L’information partagée du site l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes

Le premier patient a été recruté dans l’essai clinique ANRS HB07 IP-cure-B, soutenu par l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes et mené par le service d’hépatologie des Hospices civils de Lyon, dans le cadre du projet IP-cure-B.

L’objectif du projet IP-cure-B, financé par l’Union européenne, est de développer de nouveaux concepts curatifs pour l’hépatite B chronique (HBC). Le projet vise à améliorer le taux de guérison de la HBC en renforçant l’immunité innée avec des modulateurs immunitaires et en stimulant les réponses immunitaires adaptatives avec un nouveau vaccin thérapeutique. Les chercheurs identifieront également des biomarqueurs immunitaires et viraux pour suivre la stratification et la réponse au traitement des patients. L’intégration des données biologiques et cliniques permettra d’élaborer des modèles pour identifier la meilleure combinaison de traitement et l’efficacité des nouvelles thérapies curatives concernant le spectre de la maladie et l’hétérogénéité des patients. La plateforme préclinique sera évaluée chez des souris humanisées, en combinant des stratégies immunomodulatrices pour stimuler l’immunité innée, sauver les cellules T spécifiques du VHB épuisées et générer des réponses adaptatives anti-VHB. La preuve du concept sera obtenue dans un essai clinique d’une combinaison de nouveaux composés stimulant l’immunité innée.

Résultats pour les experts médicaux
Le projet vise à proposer un changement de paradigme de traitement avec le développement de nouvelles combinaisons thérapeutiques pour la HBC avec des taux de guérison améliorés et une meilleure évaluation des nouveaux biomarqueurs pour améliorer la sélection des patients et le suivi de la réponse au traitement.

Résultats pour la communauté
Le développement de ces thérapies curatives à durée d’administration limitée ouvrira la voie à un traitement universel de toutes les personnes souffrant d’une infection chronique par le VHB. Une réduction à long terme du coût et de la charge globale de l’infection à VHB est attendue (traitement de courte durée, augmentation de l’adoption du traitement dans la population infectée, diminution du taux de complications hépatiques et de mortalité).

Résultats pour le patient
Le projet vise à concevoir et à développer de nouvelles stratégies de traitement pour guérir l’infection avec une réduction de la durée de traitement. Il devrait permettre d’améliorer la qualité de vie et de réduire la stigmatisation sociale.

Les Hospices civils de Lyon ne sont pas le seul partenaire à mener un essai clinique dans le cadre du projet IP-cure-B, d’autres centres le sont :

Hôpital Service
Hospices civils de Lyon (France) Service d’hépatologie
Contact : Carrie-Lynn Newsom (carrie-lynn.newsom@chu-lyon.fr)
Universitat Klinikum à Freiburg (Allemagne) Service de médecine interne, clinique de médecine interne II, gastro-entérologie, hépatologie, endocrinologie et infectiologie
Hôpital Saint-Joseph à Marseille (France) Service d’hépato-gastro-entérologie
Contact : Laurence Lecomte (llecomte@hopital-saint-joseph.fr)
Fondazione IRCCS Ca’ Granda Ospedale Maggiore Policlinico à Milan (Italie) Service de gastro-entérologie et d’hépatologie
Hôpital universitaire de Parme (Italie) Service de médecine générale et spécialisée
Vall d’Hebron, hôpital universitaire de Barcelone (Espagne) Service de médecine interne et hépatologie
Hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP (France) Service d’hépato-gastroentérologie
Contact : Florence Bergeron (florence.bergeron@aphp.fr)
Hôpital de Brabois à Vandoeuvre-lès-Nancy (France) Service d’hépato-gastroentérologie
Contact : Laurence Nui (l.nui@chru-nancy.fr)

Contacts presse :
ELPA : beatrice.credi@elpa.eu
ANRS | Maladies infectieuses émergentes : information@anrs.fr

NASHLETTER N°13 – JUIN 2022

ÉDITO :                                                              
LETTRE OUVERTE À LA MINISTRE DE LA SANTE ET DE LA PREVENTION
Madame, permettez-moi d’abord de vous féliciter d’être la première ministre de la Santé et de la Prévention. Enfin, on met côte à côte les soins et la prévention ! Quel message politique fort, même s’il n’a pas été entendu. Nous vous vous proposons pour illustrer ce concept de vous intéresser à la stéatose et à sa forme hépatique la plus sévère, la NASH.
Le 9 juin est le NASH DAY, journée emblématique. Tous les marqueurs sont au rouge, la France n’est pas prête à faire face à cette nouvelle épidémie qui s’annonce depuis 10 ans. La NASH touche les diabétiques et les obèses, mais 10% des malades ne sont pas en surpoids !
Il faut organiser les soins : où sont les centres experts, comment sont formés les spécialistes, les médecins généralistes ? Comment la maladie est-elle dépistée ? Huit millions de personnes sont concernées par la stéatose, 800 000 par la NASH et l’on déplore 3 à 4 000 cancers du foie par an, le plus souvent mortels. Nous les malades avons besoin de prise en charge et de traitements efficaces, d’équipes pluridisciplinaires réparties sur le territoire, mais aussi du développement rapide de tests non invasifs et d’une politique de dépistage de masse avec des médecins formés et engagés dès maintenant.
Ne nous abandonnez pas, la mise en place d’un plan spécifique serait un signe fort de reconnaissance.
Du côté de la prévention, les choses avancent avec le PNNS (Programme national nutrition santé) qui a présenté ses résultats à mi-parcours avant le black out lié au Covid. Le NutriScore est une avancée mais l’urgence  nécessite l’élaboration de lois cadrantes : limitation du sel dans le pain (pour limiter les risques cardiovasculaires), encadrement de la publicité pour les produits alimentaires, promotion de l activité physique, développement des programmes « bouge ton corps ». La lutte contre la  NASH, la stéatose ou l’obésité passe par l’équilibre alimentaire et ce n’est pas très loin du développement durable.
Protéger son foie, c’est aussi protéger la planète.
#MonFoieJeLaime

Pascal Mélin, Président de Fédération SOS Hépatites et Maladies du foie
#associationessentielle

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INSCRIVEZ-VOUS À CETTE LETTRE MENSUELLE

LA CRISE DE L’HÔPITAL PUBLIC MENACE LA SANTÉ DE LA POPULATION

Lettre ouverte au Président de la République : La crise de l’hôpital public menace la santé de la population, nos associations veulent contribuer à sa résolution, du 7 JUIN 2022

Monsieur le Président,

La pandémie que nous avons traversée, et dont nous ne sommes toujours pas sortis, a mis en lumière l’intense engagement des soignants au service des patients et du système de santé, et leur profonde fatigue à force de composer avec l’état d’urgence sanitaire.

De minutes de silence en tribunes médiatiques, en passant par les réseaux sociaux et les manifestations de rue, ils nous alertent quotidiennement sur la crise que traverse notre hôpital public, qui se traduit par des fermetures de lits (15 % de lits fermés en moyenne), voire de services entiers, y compris des urgences médicales, une réactivation des plans blancs pour faire face au manque de personnel, etc.  Le nombre accru de postes vacants, les grandes difficultés à recruter et à fidéliser les personnels médicaux et paramédicaux, la multiplication des arrêts de travail liés à des situations de « burn out », l’augmentation des fuites vers le privé et le recours croissant et coûteux au travail intérimaire sont autant d’indicateurs du malaise de l’hôpital et de la détresse des soignants, auxquels le Ségur de la Santé a tenté de répondre sans y parvenir.

La situation n’est pas meilleure du côté médico-social ni du côté des soins de ville où les associations témoignent également de pénuries de personnels, de grandes difficultés concernant le maintien et l’aide à domicile, ainsi que pour trouver des médecins traitants.

Les patients que nos associations représentent sont de nouveau plongés dans une angoisse qu’ils partagent avec l’ensemble des familles et usagers du système de santé. Nous avons le sentiment que notre pays n’est plus en capacité de soutenir le système de santé qui nous permet d’accéder aux soins dont nous avons besoin dans des délais et à des conditions financières acceptables. Cette crise prive certains d’entre nous de soins essentiels, creusant de fortes inégalités entre les territoires et les établissements. Elle nous oblige à patienter (trop) longtemps pour un rendez-vous médical, à sortir (trop) tôt de l’hôpital et à subir la dégradation des conditions d’accueil et de prise en charge au motif qu’il n’y a plus ni temps ni moyens pour l’humanisation des soins.

Dans un tel contexte, comment affronterons-nous un éventuel rebond épidémique, annoncé à la rentrée ? Comment ferons-nous face aux conséquences d’une possible canicule estivale lorsque le personnel hospitalier sera en vacances ? Combien de déprogrammations seront décidées et quel en sera impact pour la santé des personnes concernées ? Et dès aujourd’hui, comment garantir la protection de la santé de tous, en tout lieu du territoire et à toute heure du jour et de la nuit ?

Si l’hôpital craque et n’est plus en mesure d’assurer ni son accès ni la qualité des soins, ni même le service minimum des urgences, alors nous irons vers la priorisation des malades et l’abandon des plus vulnérables d’entre nous.

La mission flash qui vient d’être confiée à François Braun permettra, au mieux, de circonscrire et de limiter la casse concernant les soins non programmés. Mais la crise a depuis plusieurs mois traversé les murs des urgences.

De la même façon, cette crise pointe les défaillances de la permanence des soins qui est la conséquence de la désorganisation de l’offre de soins de premiers recours et de la médecine libérale.

Nous demandons au Président de la République, au gouvernement et au futur parlement, que des moyens soient mis en œuvre afin que les conséquences de cette crise ne se mesurent pas seulement en lits fermés et en nombre de personnels faisant défaut, mais aussi en chances perdues voire en décès du côté des patients. Nous voulons un état des lieux précis (un observatoire), pour que les futures mesures tiennent compte, en tout premier lieu, de nos besoins croissants compte tenu du contexte épidémique et climatique, de notre santé mentale qui se dégrade et des défis qui restent à relever au regard du vieillissement de notre population et de la prévalence des maladies chroniques.

Nous réclamons des mesures urgentes pour les soins urgents mais aussi pour les soins programmés et pour sécuriser le déroulement des plans nationaux de santé qui permettent à notre pays de se projeter dans une dynamique d’amélioration.

Nous ne voulons, pour nos grands-parents, parents, enfants, amis, ni d’un hôpital sinistré et déserté, ni d’un système de santé sélectionniste et dégradé.

Autant de problèmes que nos associations souhaitent pouvoir discuter, aux côtés des autres parties prenantes, à l’occasion de la grande conférence sur la santé annoncée en juillet par le Président de la République.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de notre haute considération.

Gérard RAYMOND, Président de France Assos Santé

Les associations signataires de la lettre :
Associations membres de France Assos Santé
AAAVAM  –  Actions Traitements  –  ADMD  –  AFA Crohn RCH  –  AFGS  –  AFH  –  AFM Téléthon  –  AFPric  –  AFSEP  –  AIDES  –  Alliance Maladies Rares  –  AMADYS  –  ANDAR  –  APF France Handicap  –  ARSLA  –  ASBH  –  AVIAM  –  Epilepsie France  –  Familles Rurales  –  FFAAIR  –  FFCM  –  Fédération Française des Diabétiques  –  FGCP  –  Fibromyalgie SOS  –  FNAPSY  –  France Alzheimer  –  France Parkinson  –  JALMALV  –  La Ligue Contre le Cancer  –  Le LIEN  –  Le Planning Familial  –   Renaloo  –  Réseau D.E.S  –  Réseau Environnement Santé  –  SOS Hépatites Fédération  –  Transhépate  –  UNAF  –  UNAFAM  –  UNAPECLE  –  Vaincre la Mucoviscidose

et les associations suivantes :
Ellye  –  Juris Santé  – Laurette Fugain  –  Rose Up  –  Cancer Vessie France  –  Aider à Aider  –  Séropotes  –  AMFE  –  Melanome France  –  Patients en réseau


Contact presse : Sophie BANCET – 06 18 13 66 95 – communication@france-assos-sante.org