L’orthographe et la ponctuation de l’auteur ont été respectées
« J’ai supplié mon hépatologue en février 2016. Je vis avec une très grande colère »
J’ai connu ma séropositivité au VHC en 2002. Pendant de nombreuses années j’ai fermé les yeux dessus, essayant de l’oublier. Mais lui, ce maudit virus m’a ouvert les yeux pendant sa cohabitation avec lui. Très fatiguée, dépressive, incapable de travailler complètement obligée de m’allonger les après-midi, impossible de me concentrer et plus aucune mémoire… Sans parler des insomnies. Je vie seule, sans compagnon, incapable de m’investir dans une relation. J’ai reçu 50 semaines d’interféron mais le virus est revenu. Je suis très fragile du côté de mes émotions. Je n’ai pas le droit au nouveau traitement car pas assez de fibrose. J’ai supplié mon hépatologue en février 2016, mais on me le refuse à cause du prix. J’avais les larmes aux yeux en sortant de l’hôpital. Colère…déception… Tristesse… Envie de crier… Je ne veux plus de la maladie ! Je la refuse ! Je vis avec une très grande colère à l’intérieur de moi car je sais que je peux guérir mais le gouvernement en a décidé autrement ! J’espère que les soins seront bientôt ouverts à tous …. L’hépatite C est une maladie très lourde à porter physiquement et moralement.
Mise à jour 2020 : “Aujourd’hui en France, toute personne atteinte de l’hépatite C a accès aux derniers traitements, qui sont courts, efficaces et bien tolérés. Parlez-en à votre médecin !”