Les jeunes, ils croient toujours avoir tout inventé… Mais voici une histoire vraie survenue lors de l’action dépistage à Nevers Plage. Un vieux monsieur de plus de 70 ans passe devant le stand, relax, en petite tenue, serviette sur l’épaule pour aller vers la plage.
Les trodeurs l’interpellent :
« Monsieur, un dépistage de l’hépatite C ? En quelques minutes vous avez la réponse.
Le monsieur : oui, pourquoi pas …j’suis pas pressé! »
Il s’assied à la table de prélèvement et le Trodeur commence son recueil de données : âge, département d’habitation, puis les questions traditionnelles sur les prises de risques.
« Avez-vous déjà au cours de votre vie, ne serait-ce qu’une fois, pris de la drogue en injection ou même en sniff ? Héroïne, cocaïne ? »
Et la réponse du vieux monsieur ne se fait pas attendre :
« Ah oui, de la cocaïne, mais il y a très longtemps, quand j’étais jeune … si ça avait dû me faire du mal, je le saurais depuis longtemps »
Et c’est-là que ça coince bien sûr !
Car une contamination par le virus de l’hépatite C peut passer inaperçue pendant plus de 40 ans ! Le monsieur se prête alors au dépistage non sans montrer quelques signes d’inquiétude qui nous font dire qu’il a compris les messages sur les modes de contamination et le côté sournois de l’infection…
Ce vieux monsieur est négatif en sérologie mais positivement informé et invité à parler dépistage autour de lui. Au moment de partir on l’invite à prendre de la documentation et on lui propose des préservatifs.
Il nous regarde en souriant et en les prenant il nous dit : « A mon âge, on n’est pas à l’abri d’une belle surprise ! »
Et oui, il y a chez nos seniors à tête blanche, d’anciens usagers qui devraient se faire dépister de l’hépatite C, car en guérir c’est aussi une belle surprise !
Pascal Mélin