Lorsqu’on est porteur d’une cirrhose, la crainte est l’apparition d’un cancer du foie, ce qui survient dans 3 à 5% des cas chaque année.
Actuellement, toutes les Sociétés savantes recommandent la réalisation d’une échographie abdominale tous les 6 mois pour dépister l’apparition d’un cancer du foie, mais ne pourrait-on pas faire mieux ?
C’est ce que l’équipe de Singal (USA) a tenté d’analyser.
Cette étude a porté sur 1800 personnes porteuses de cirrhose ou fortement suspectées de l’être.
Trois groupes de 600 personnes ont été constitués :
– Groupe 1 : Communication sur le dépistage basé sur le suivi classique avec échange d’informations sur l’intérêt du dépistage échographique du CHC dans la cirrhose.
– Groupe 2 : Relance par courrier pour respecter le calendrier de dépistage.
– Groupe 3 : Identique au groupe 2 avec en plus une personne faisant la liaison entre le patient et l’équipe réalisant le dépistage biannuel.
Les personnes des groupes 2 et 3 qui ne se présentaient pas au rendez-vous étaient relancées par téléphone 3 fois sur quinze jours.
Les résultats sont particulièrement parlants et significatifs :
Dans le groupe 1 : 24,3% de rendez-vous honorés, 44,5% dans le groupe 2 et 47,2% dans le groupe 3.
Les auteurs concluent que cette étude démontre la nécessité d’optimiser l’organisation du dépistage du cancer du foie chez les cirrhotiques en privilégiant un système de relance coordonné par une personne ressource.
Tiens, comme c’est bizarre… On dirait un travail pour les médiateurs de santé et/ou les associations, non ?
Pascal Mélin