Une patiente de plus de 50 ans aujourd’hui, guérie de son hépatite C, a bénéficié d’un accès aux soins pour le moins particulier.
Habituellement, lorsqu’un usager de drogues débute un traitement de substitution, c’est souvent le moment de faire un bilan complet avec les sérologies de dépistage.
Cette patiente avait eu plusieurs médecins qui ont suivi son traitement de substitution, elle se souvenait vaguement avoir été dépistée il y a longtemps, mais avait occulté le résultat. Après des années sous substitution, elle réduit progressivement les doses et avant d’arrêter définitivement, son médecin traitant lui propose un bilan complet de sortie de traitement de substitution. Et c’est là que l’hépatite C réapparait lors de ce dépistage, ce qui a bien sûr déstabilisé cette sortie de traitement.
Aujourd’hui, la patiente est finalement guérie et après avoir trouvé absurde ce dépistage avant l’arrêt des traitements de substitution aux opiacés, je suis revenu sur mon jugement. Avant de sortir du suivi addictologique, il est finalement assez naturel de faire un bilan lésionnel et donc de refaire également les sérologies pour mieux guérir ou se protéger.
On pourrait à partir de cette réflexion, imaginer des recommandations de sortie de temps addictologique.
Pascal Mélin