Voici une histoire qui s’est déroulée lors de la dernière formation TROD.
Pour des raisons de discrétion, je ne dirai pas ni où, ni qui cela concernait…
Lors de la première journée, on a répété à n’en plus finir qu’annoncer une hépatite C, c’est annoncer une guérison.
On est même allé jusqu’à dire que l’on offrait une guérison… Tous les professionnels présents étaient convaincus.
La deuxième journée, c’était les mises en situation et la réalisation des TROD. Ainsi, un malade militant de SOS hépatites était présent et s’est prêté aux jeux avec une infirmière. Tout deux se sont prêtés leur doigt pour faire un TROD.
Une fois les examens réalisés, n’écoutant pas le protocole qui consistait à faire les TROD l’un après l’autre, ce qui devait arriver arriva. Les deux TRODS se sont mélangés à tel point qu’on ne savait plus lequel, appartenait à qui.
L’infirmière découvrait le TROD positif et pensait qu’elle était porteuse d’une hépatite C. La réaction fut instantanée, elle explosa en pleurs et bien qu’on lui expliquât qu’il y avait eu une inversion des TROD, les émotions débordaient.
Cet exemple démontre bien que la connaissance rationnelle de l’hépatite C n’est pas suffisante, même si la guérison est possible.
La découverte d’une positivité amène un déferlement émotionnel, qui n’est pas contrôlable. Cette infirmière l’aura appris à ses dépens et se souviendra longtemps de cette expérience si enrichissante.
On a beau être formé, on n’est jamais totalement préparé à vivre le dépistage positif. L’accompagnement commence là !
Pascal Mélin