La France s’est fixé l’objectif de l’éradication de l’hépatite C, pour 2025. Pour arriver à ce but, nous allons devoir promouvoir le dépistage et l’accès aux soins, le plus largement possible.
Je présentais ce projet aux autres associations de patients européens lors de l’EASL, lorsque l’un d’entre eux me fit une remarque : « Vous ne pourrez pas y arriver, car la première étape pour obtenir l’éradication virale C d’un pays, c’est de faire un registre des patients positifs, pour pouvoir les suivre et savoir ce qu’ils deviennent ! »
La phrase peut sembler choquante, mais c’est pourtant ce que les 9 pays qui se sont fixés le même objectif imaginent.
La France est le pays des droits de l’homme et la patrie de Voltaire et Hugo. Elle a toujours eu du mal à choisir entre la liberté individuelle et l’intérêt collectif. Même à l’époque où le VIH faisait beaucoup de ravages, il a toujours été refusé de faire un registre.
Dans l’hépatite C, il y a plus de 15 ans, deux expériences de registres ont été menées en Bourgogne et en Franche-Comté, mais elles se sont arrêtées.
La France fait donc le pari de réussir à éradiquer l’hépatite C sans passer par un registre, cela peut sembler fou, mais cela est possible, à condition de discipline et de cohérence entre les médecins, les associations représentant les malades, les politiques et les campagnes incitant au dépistage.
C’est dans cette voie que nous voulons aller.
Pascal Mélin
Bonjour,
Vu que le futur patient positif devra, s’il le souhaite être traité ou du moins suivi par son médecin traitant ou par un spécialiste, ne pouvons-nous pas proposer un registre anonyme avec un code patient qui passerait par une table de correspondance pour que seul son médecin ou son spécialiste puisse l’identifier car nous n’avons besoin seulement d’un suivi et un code nous suffirait. Il nous faut développer un petit logiciel simple pour que nous puissions le greffer sur le logiciel de la sécurité social. Il nous faut comme qui dirait un certain Alain Bashung « Osez ! Osez Joséphine »
A tout bientôt
Khaled de Grenoble