NORMIX, VOUS CONNAISSEZ ?

Début 2014, nous avons tous vu les ATU (autorisation temporaire d’utilisation) prendre le devant de la scène hépatologique avec le sofosbuvir. En ATU, depuis quelques mois seulement, le sofosbuvir a obtenu. C’était au début janvier 2014. Et sa commercialisation à 660 euro le comprimé a été validé par l’obtention d’une AMM (autorisation de mise sur le marché).

Le corps médical et les malades se félicitent de ces progrès qui permettent d’envisager les guérisons pour un plus grand nombre de malade.

Même si les études, les attentes et les demandes ont permis cet accès rapides à une nouvelle molécule, il n’en est pas toujours de même.

Prenons l’exemple du Normix en ATU, en hépatologie depuis plusieurs années maintenant ! À quoi sert cette molécule ?

Le Normix est un antibiotique efficace sur la flore intestinale et a une place prépondérante dans l’encéphalopathie chronique. Une des complications des cirrhoses n’est autre que l’encéphalopathie chronique. La flore intestinale produit de l’ammoniac qui doit être éliminé par le foie. Malheureusement, en cas de cirrhose, l’élimination d’ammoniac est insuffisante et cette dernière s’accumule dans le sang et son accumulation dans le cerveau ralenti son fonctionnement. Le patient est alors en encéphalopathie d’origine hépatique et le traitement de base est de provoquer une diarrhée grâce à l’utilisation de laxatif dont le plus courant est le Duphalac.

Malheureusement, dans certains cas, les laxatifs sont insuffisants et ont demande alors une ATU de Normix qui est un antibiotique qui permet de faire diminuer la quantité de bactérie dans l’intestin. Cela est alors souvent efficace. Le Normix a donc toute sa place dans l’arsenal thérapeutique hépatologique. Mais voilà, il n’y a pas d’enjeu financier autour du Normix ni de lobby… Le Normix reste en ATU depuis trop longtemps alors que plusieurs centaines de malades vivent mieux grâce à son utilisation.

Reconnaitre le Normix et le sortir de son ATU pour être reconnu. Voici une nouvelle bataille pour SOS HEPATITES…

Pascal Mélin