LA NOUVELLE VIE DU SOFOSBUVIR…

Tout le monde se souvient de la « révolution sofosbuvir ».

Ce nouvel antiviral qui par sa puissance et sa tolérance a bouleversé la prise en charge des malades porteurs d’hépatite C.

Aujourd’hui, c’est une deuxième vie qui s’offre au sofosbuvir. Il serait efficace pour traiter les infections dues au virus Zika.

Nous en avions parlé dans nos colonnes. Il y a deux ans, l’épidémie de virus Zika, a fait trembler la planète avec ses risques chez les femmes enceintes. À cette époque, l’alarme avait été lancée par une épidémie de bébé mis au monde avec des malformations neurologiques.

À l’époque, peu de traitements semblaient efficaces et le vaccin était non disponible, alors l’épidémie avait été gérée par des mesures d’isolement, de décontamination et de démoustication, puisque ce virus est principalement transmis par les piqûres de moustiques.

Ces mesures ont permis de contenir la maladie, mais les chercheurs ont continué leur travail, en cherchant d’autres parades. Le vaccin a été mis au point, mais comme toujours, son rôle ne pouvait être que préventif. Il n’y avait pas de traitement pour les femmes enceintes déjà contaminées.

Aujourd’hui, l’une de ces nouvelles parades pourrait être le sofosbuvir !

Alors, on dit bravo !

On espère juste avec un clin d’œil et plein de tendresse que le prix du médicament ne sera pas un obstacle dans cette nouvelle vie, surtout que le virus Zika touche des pays en développement.

Pascal Mélin

À lire

MERCI À L’HÉPATO QUI NE M’A PAS CRU…

David est un jeune homme d’une trentaine d’années, qui est arrivé depuis quelques semaines au CHRS (Centre d’hébergement et de réadaptation sociale).

David est un ex-usager de drogue, il est porteur du virus de l’hépatite C. Il y a quelques mois en arrière, David s’est adressé à un CHU de la région dont il était proche.

Après le bilan standard, un traitement standard a été mis en place pour une durée de 8 semaines. Le premier mois de traitement a été délivré par la pharmacie hospitalière.

David qui était à la recherche de travail s’est rendu au Luxembourg, il devait revenir consulter au bout de 4 semaines et se faire délivrer la suite de son traitement.

Oui, mais voilà, le travail qu’il avait trouvé ne lui a pas permis de revenir au bout de 4 semaines. C’est donc avec 4 à 5 jours de retard qu’il s’est présenté.

Et là, l’hépatologue a refusé de le recevoir et de lui délivrer la deuxième moitié de son traitement. Entre deux portes, il expliqua à David qu’il était probablement en situation de rechute et que dans ce contexte, il fallait attendre une analyse des résistances.

Mais, David relatait ce discours en expliquant qu’on l’avait fait culpabiliser, en lui expliquant que l’on allait devoir dépenser beaucoup d’argent dans de nouvelles analyses et un nouveau traitement.

David sous le coup de la colère quitta la région et se retrouva donc à Saint-Dizier. Il a été reçu à la consultation d’éducation thérapeutique où on a alors refait le point…

Un nouveau bilan biologique a été réalisé et là contre toute attente, voilà ce qu’on a découvert ! David était guéri ! 4 semaines avaient été suffisantes.

Plus court que court, voilà en quoi David était devenu un hépatant.

Pascal Mélin